Et après... (1954 - ....)
En 1947, je quittai le village pour aller vivre
à Clermont et y poursuivre mes études. Cette absence ne me
coupa que très peu de mes racines. Je revenais souvent dans la maison
de mes grands-parents et j'y passais toutes mes vacances. En 1953, l'éloignement
devint plus important. Je partis travailler à Paris. Mes séjours
à Saint-Sandoux devinrent plus rares. Les congés annuels
étaient alors limités à quinze jours par an. Mes relations
avec le village s'espacèrent et je ne fus plus qu'un lointain témoin
de son évolution. Comme dans les pages précédentes,
ce sont mes impressions et mes souvenirs que je rapporte ici, mais ils
sont naturellement moins complets et moins précis.
.
|
|
L'école
laïque en 1953 - Pour agrandir l'image, cliquez
ici
D'autres photos de l'école sont ici |
L'école laïque pendant les années
60 - Pour agrandir l'image, cliquez
ici
D'autres photos de l'école sont ici |
.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale,
la vie n'était pas fondamentalement différente de celle qui
prévalait au début du siècle. Certes, des progrès
notables avaient été accomplis, par exemple l'électrification.
Mais ceux-ci n'avaient presque pas touché les modes de production,
qui restaient encore fortement dépendant de la traction animale
et du travail manuel. L'eau courante n'arrivait pas encore sur les éviers,
à l'intérieur des maisons; le premier grand chantier de l'après-guerre,
on l'a dit, fut précisément celui de l'adduction d'eau. On
ne vivait certes pas dans un monde totalement figé, mais le progrès
était relativement lent, à un rythme qui facilitait l'adaptation.
Ce rythme s'accéléra durant les années soixante. On
peut résumer en peu de mots la cause de ce brusque emballement:
la généralisation de l'emploi du moteur à explosion;
cette invention du siècle précédent trouvait désormais
un environnement favorable à sa diffusion massive; deux conséquences
en découlèrent, qui modifièrent profondément
les conditions de vie à la campagne: la mécanisation de l'agriculture
et la démocratisation de l'automobile.
A cette époque, les tracteurs étaient
encore des objets de curiosité dans le village; ils allaient pourtant
bientôt remplacer la traction animale et le travail à bras.
Ils furent suivis d'appareils qui démultiplièrent la productivité
du travail humain: rotavators, pompes à sulfater automatiques, moissonneuses-batteuses,
machines à calibrer les pommes qui remplacèrent le triage
manuel d'antan... On portait jadis la sulfateuse sur le dos, on tira
désormais le tuyau dans les vignes! Tant que ces dernières
subsistèrent, on continua à bûcher dans les bois, à
la mauvaise saison, pour tirer des acacias piquets et échalas; cette
activité contribua à tenir ouverts les chemins d'accès
au Puy.
.
|
La
mise en service du nouveau système d'adduction d'eau (début
des années 1950)
Au premier plan, la plateforme
du poids public
Source: J. Roux - Pour agrandir
l'image, cliquez ici |
.
Les engins
modernes n'étant pas utilisables sur les minuscules lopins de
terre dispersés qui étaient encore trop souvent la règle,
il fallut les regrouper. Un premier remembrement des terres eut lieu.
Il s'accompagna de l'élargissement des chemins, de l'abattage des
haies, de l'arasement des tertres, abritant de nombreuses cabanes
de pierres sèches, et de la démolition des murets, patiemment
édifiés au cours des siècles, pour séparer
les propriétés, mais aussi pour retenir la terre sur les
pentes. Des superficies plus vastes, indispensables au développement
d'une culture intensive, à renfort d'engrais et de traitements chimiques,
apparurent sur le territoire de la commune. Le vignoble céda la
place à d'autres cultures mieux adaptées. Les vergers d'arbres
fruitiers de plein vent furent remplacés par des espaliers. La
pomme de Saint-Sandoux, plus savoureuse parce que moins arrosée
que sur d'autres terroirs, jouissait d'une réputation justifiée.
D'autres arbres fruitiers: pêchers et surtout cerisiers complétèrent
les ressources des agriculteurs locaux qui s'efforcèrent également
de diversifier leur production en poursuivant les cultures traditionnelles
(blé) et en introduisant de nouvelles (tournesol, colza, maïs).
Malgré ses aspects indéniablement positifs, le remembrement
ne fit pas que des heureux; maints propriétaires s'estimèrent
lésés, à tort ou à raison; aussi, lorsqu'un
second regroupement des terres fut envisagé, vers la fin du siècle,
l'opposition fut telle que le projet dut être abandonné.
.
|
Tracteur
et pompe à sulfater (fin des années 60) |
.
On vient d'évoquer brièvement
les répercussions de la modernisation sur la flore. Elles ne furent
pas moins importantes pour ce qui concerne la faune. Boeufs, vaches et
chevaux, supplantés par les tracteurs, s'effacèrent; les
champignons se raréfièrent dans les prairies désormais
presque vides. Les insectes qui accompagnaient les animaux, et les volatiles
qui s'en nourrissaient, devinrent moins nombreux; des variétés
d'oiseaux, dont l'habitat avait été bouleversé ou
qui résistaient mal aux produits chimiques utilisés pour
traiter les récoltes, s'éclipsèrent; ils s'accoutumèrent
pourtant et revinrent plus tard, mais en moins grand nombre. C'est le cas
des hirondelles, dont les nids ornaient autrefois les poutres des hangars
et les corniches des toits; c'est aussi celui des moineaux, qui voletaient
par dizaines autour des chargements de grains et de balles, au moment du
battage; c'est également le cas des perdrix, rouges et grises, et
des pigeons. En revanche, la multiplication des arbres fruitiers attira
d'autres espèces (merles); et les tourterelles, moins nombreuses
naguère, remplacèrent avantageusement les pigeons.
La démocratisation de l'automobile,
symbolisée par la légendaire deux chevaux, native du Puy-de-Dôme,
fut précédée par l'essor des moyens de transports
en commun. Pendant les années soixante, aux autobus départementaux
qui facilitaient déjà les déplacements des habitants
du village vers Champeix ou Clermont, s'ajoutèrent des cars ouvriers
qui emmenaient ou ramenaient, trois fois par jour, les travailleurs des
équipes effectuant les 3/8. Les usines Michelin pratiquaient la
journée continue; celle-ci était découpée en
trois tranches de 8 heures correspondant chacune à une équipe
d'ouvriers: celle du matin (de 5 h à 13 h), celle de l'après-midi
(de 13 h à 21 h) et celle de la nuit (de 21 h à 5 h). Les
cars ouvriers, comme les autobus départementaux, étant ouverts
à tous, les Sandoliens eurent à leur disposition des moyens
de voyager abondants et bon marché. Jamais le village ne fut sans
doute aussi bien desservi qu'à cette époque. Du coup, l'exode
vers la ville fut freiné; quelques personnes commencèrent
même à revenir au village, ce qui leur permit, grâce
à la mécanisation, de travailler les terres léguées
par leurs parents, tout en poursuivant en ville une activité salariée
plus rémunératrice et surtout génératrice d'avantages
sociaux; les plus courageux arrondirent leur fin de mois en travaillant
un gros tiers du temps à l'usine, un petit tiers sur leurs terres
et en consacrant le reste du temps au repos. Un peu plus tard, les automobiles,
considérées jusqu'alors comme des objets de luxe, devinrent
abordables. Presque tous les foyers en possédèrent une, quelques-uns
plusieurs. La tendance au retour en fut renforcée. Mais, en même
temps, les moyens de transport en commun, qui perdaient de leur intérêt,
disparurent. La population travaillant en ville prit l'habitude de faire
ses provisions là-bas, ou sur le chemin du retour, dans les grandes
surfaces qui pullulèrent; ce fut un coup dur pour les derniers commerçants
locaux qui perdirent leurs pratiques.
.
|
Hirondelles sur le
départ (août 2005)
Elles sont encore là mais beaucoup moins nombreuses qu'autrefois |
.
Parallèlement à cette évolution,
le village connut l'ébauche de nouvelles activités. C'est
ainsi qu'au début de la période sous revue, une triperie
vit le jour; elle fonctionna pendant quelques années avant de disparaître.
Plus tard, une carrière de
pierres exploita les rochers qui dévalaient la pente du Puy, au
lieu-dit le Chemin des Pierres. Elle éventra la colline et dégagea
la haute falaise verticale que l'on
peut admirer aujourd'hui, non loin des vestiges de la terrasse aménagée
pour amener au concasseur sa matière première. Pendant plusieurs
années, le vacarme de cet appareil démoniaque, ponctué
de temps à autre par les explosion de la dynamite déchiquetant
la roche, éveilla les échos dès l'aurore, tandis que
la poussière qui s'en élèvait couvrait d'un voile
gris les bois situés dans son voisinage. Une route fut construite
pour évacuer les gravillons produits. Un accident endeuilla cette
exploitation qui ferma au bout de quelques années, je ne sais pourquoi.
L'exploitation de la carrière ne fut
pas la seule à façonner durablement le paysage. La décharge
publique, située en bordure de la route de Plauzat, à la
Garde, étant devenue insuffisante, elle émigra au Creux
de Loulle, sous la Côte du Telly. On pensait alors que l'importante
dépression qui creusait le sol à cet endroit ne serait pas
comblée de sitôt; on se trompait; elle le fut avant la fin
du siècle; seuls les anciens savent encore que le monticule couvert
d'orties qui longe le chemin, au pied du Puy, sous la croix, était
autrefois une ravine tapissée de rocs; l'accumulation des immondices
en a largement dépassé les bords; le monceau de détritus
déposé là au cours des années, à une
époque où Saint-Sandoux connaissait son plus faible niveau
de population, témoigne de l'ampleur des déchets générés
par la société moderne; il est vrai que, pendant les périodes
de forte production et de mévente, des tonnes de pommes, saines
et calibrées, furent enfouies là, par les agriculteurs indemnisés,
à la demande des autorités. Plus tard, la fermeture de la
nouvelle décharge entraîna l'installation de poubelles et
l'organisation de leur ramassage. Dans un but d'assainissement, une station
d'épuration des eaux fut également construite, sur la route
de Veyre.
.
|
Ce
monticule était autrefois un creux profond: celui de Loulle |
.
L'évolution des modes d'exploitation
et celle des moeurs se conjuguèrent pour faire émerger des
problèmes que l'on ne soupçonnait pas. Au moment de la construction
du château d'eau, on pensait avoir résolu pour longtemps le
problème de l'approvisionnement du village en eau potable. C'était
compter sans l'arrivée des machines à sulfater modernes qui
pulvérisent en un rien de temps une quantité de liquide hors
de comparaison avec les pompes à bras d'antan. En même temps,
les habitants devinrent plus exigeants; on n'imagina bientôt plus
de maisons sans douche, sans baignoire et sans waters; et, pour arroser
les jardins, on cessa de puiser l'eau des puits pour installer des tourniquets
plus pratiques, mais aussi beaucoup plus gourmands. Le volume d'eau nécessaire
pour satisfaire ces besoins dépassa la capacité des installations
existantes. Afin d'éviter le gaspillage, l'eau des fontaines
fut interrompue; un air de tristesse, celui des choses inutiles, émanait
désormais des bacs muets; on les rendit plus gais en les transformant
en gigantesques pots de fleurs; mais, pour les anciens, cette heureuse
initiative ne remplaça pas le joyeux refrain de l'eau courante.
L'économie qui résulta de cette mesure s'avèra bientôt
insuffisante; pendant les étés secs l'eau manqua souvent
sur les éviers; les canalisations se vidaient; les maisons du haut
du village étaient évidemment les premières touchées
et les dernières réapprovisionnées; de plus, avant
le retour de l'eau, il fallait évacuer l'air des tuyaux en ouvrant
les robinets; l'échappement de ce fluide inutile faisait tourner
les compteurs, ceux qui étaient les moins bien lotis payaient une
eau qu'ils n'avaient pas consommée et passaient en plus pour des
gaspilleurs!
Pour faire face aux périodes de pénurie,
mes parents eurent recours pendant plusieurs années à une
"carte", c'est-à-dire
une maisonnette-relais de l'ancien système d'adduction d'eau des
fontaines; un robinet permettait d'y puiser de l'eau de source qui ne tarissait
jamais; hélas, une piscine fut construite en amont, on utilisa les
canalisations existantes comme moyen d'évacuation et l'eau de la
"carte" devint impropre à la consommation! Dès que
le manque d'eau était anticipé, on en stockait alors autant
que l'on pouvait dans les bassines, lessiveuses et autres récipients
disponibles afin d'en avoir au moins assez pour boire, faire la soupe et
se débarbouiller. Heureusement, après avoir tenté
quelques forages sans résultat, les autorités municipales
prirent la sage décision de s'adresser à l'une des grandes
compagnies, la Lyonnaise des Eaux, qui assurait en France la fourniture
de l'eau, à tant d'autres villes et villages, et ce fâcheux
problème, source de mauvaise humeur et de conflits, fut définitivement
résolu.
.
|
Saint-Sandoux
vers 1960 avec le poids de ville sur les Forts |
.
Le village s'est transformé. Les routes
qui y conduisent, les rues et places à l'intérieur ont été
asphaltées. Des toilettes publiques ont été ouvertes;
la maisonnette de l'ancien poids de ville, sur les Forts, en bordure de
la route de Veyre, a été supprimée; presque en face
de cet endroit désormais vacant, à côté de la
cabine d'électricité, la
croix de la place a été déplacée, pour
faciliter la manoeuvre des autobus. Des maisons abandonnées, qui
s'écroulaient, ont été démolies multipliant
les espaces libres qui serviront plus tard d'aires de stationnement (Place
de la Bareyre, Place de la Sylvanière, du nom d'une personne qui
habitait là). Des rues ont été élargies. Plusieurs
passages voûtés, appelés ampars
dans le langage local, ont disparu. Saint-Sandoux s'aère mais aussi,
faut-il le dire, perd une partie de son charme. Le modernisme est à
ce prix. Le cimetière, devenu trop étroit, est agrandi et
une nouvelle voie, partant de la route de Plauzat, à la sortie du
bourg, monte jusqu'à lui; l'antique corbillard, tiré par
un cheval, a vécu. Les jardins clos de murs, qui ceinturaient le
village, et les champs aux alentours, se transforment en lotissements.
Cela commença par ceux qui longent la route de Veyre, à gauche,
en descendant; ils cédèrent la place au square Jacques Pignol
et à ses terrains de sport; plus bas, un nouveau quartier, celui
du Grand-Pré, fut bientôt couvert de pavillons. La construction
d'une nouvelle agglomération fut même envisagée sur
le terroir de Crouzillat; mais ce projet n'eut pas de suite. Le développement
du village ne faisait que commencer; il se poursuivit plus tard à
la Fontille et aux Chartres. On démolit beaucoup, mais on construisit
encore plus. On envisagea un moment de réhabiliter la partie médiévale
du village, autour de l'église; mais cette initiative n'aboutit
pas.
.
|
Saint-Sandoux
vers 1970 - Les grands changements sont encore à venir |
.
Les anciennes relations de voisinage, les
veillées d'hiver, par exemple, ont été reléguées
au magasin des antiquités. La télévision et le départ
vers l'usine d'un grand nombre de bras, leur ont porté un coup fatal.
Mais de nouvelles formes de solidarité ont fait leur apparition.
Le Club du Vieux Maismac a été créé; un bâtiment
aux lignes futuristes, destiné à lui servir de salle de réunion,
fut édifié sur le terre plein aménagé au dessus
du square Jacques Pignol; le bois y tenait une grande place et sa forme
évoquait vaguement un chalet; il était flanqué d'une
sculpture en pierre de Volvic, oeuvre d'un artiste de Champeix, M. Faure;
devenu vétuste, ces constructions vieillissant vite, il fut enlevé
vers la fin du siècle; le club organisait des voyages, des repas,
des reconstitutions historiques costumées; je me souviens notamment
du mariage de Marie Stuart, qui se déroula dans l'église
paroissiale et qui réunit, pour la circonstance, des Sandoliens
et des Écossais; plusieurs années plus tard, la petite Marie
Stuart, Anne Morton, devenue une grande et belle jeune femme, assista au
mariage de mon fils en Champagne! Il y eut même à un moment
une réactivation de la fanfare avec des majorettes comme en témoigne
une carte postale de l'époque.
.
|
Fanfare et Majorettes de Plauzat et Saint-Sandoux
- Editions du Lys
Pour agrandir l'image, cliquez
ici |
.
Au milieu du siècle, une curiosité
exotique fit son apparition dans le village: une guenon. On pouvait la
voir s'ébattre à la croix du Théron. Cet animal, dont
nous sommes les lointains cousins, s'il faut en croire Darwin et ses émules,
tenait compagnie à un retraité de l'armée qui l'avait
peut-être ramené d'un séjour dans l'un des pays qui
firent naguère partie de l'empire français.
.
|
|
Le mariage de Marie
Stuart - Pour agrandir l'image, cliquez
ici |
Une autre scène
- Pour agrandir l'image, cliquez
ici |
.
En 1979, à l'initiative du Club du Vieux Maismac, la fête
patronale, et la traditionnelle procession qui la précèdait
encore, revêtirent un lustre particulier, dont un article du journal
La Montagne perpétua le souvenir.
.
La Montagne - Dimanche du 5 Juillet 1979
.
Le pèlerinage de
Notre Dame des Prés a été conduit par Monseigneur
de la Chanonie
.
Comme autrefois, c’est tout un peuple
fidèle qui vient honorer l’humble chapelle Notre-Dame des Prés,
dans un déploiement de costumes, de chants et de musique.
Dans la nuit noire, le long de
la route, on distingue à peine bannières, statue portée
par des jeunes en costume auvergnat, les musiciens, puis la longue file
des pèlerins. Les chants s’élèvent, et, au milieu
de la nature, c’est le miracle : une chapelle très simple, toute
blanche, illuminée de mille chandelles, depuis peut-être huit
siècles, est le plus sûr garant de la foi des fidèles.
Notre Dame des Prés, aux murs blanchis à la chaux, toute
fruste, a été l’objet attentif des soins des jeunes du pays,
qui font revivre son culte. Grâce à Claude Arnaud, animateur
du « Club du Vieux Maismac », le culte du passé, à
Saint-Sandoux, est toujours vivant.
Monseigneur de la Chanonie, évêque
de Clermont-Ferrand, accompagné de Monseigneur Delavet, du curé
doyen de de Saint Amant-Tallende, l’Abbé Dimiglio, des Abbés
Nelly et Begon, curés de Champeix et de Saint Sandoux, conduisait
la procession, samedi, dans la nuit.
Puis c’était le Club du
Vieux Maismac, en costumes authentiques, enfin l’Union Musicale, dirigée
par son chef, M. Chargé, qui jouait la Saint Michel, la Chorale
d’Aubière et les habitants de tous les villages alentour.
Mme Bayle-Ilpide, en costume
folklorique, accompagnée de ses filles, jouait des chants religieux
à l’accordéon et M. André Audigier avait sorti, pour
cette grande circonstance, la rarissime croix dites des Templiers, en cristal
de roche, du village de Chaynat. On pouvait noter la présence du
professeur Gachon, de M Beaucourt, qui organisent une exposition d’art
et traditions populaires à Issoire sur le thème de la vie
quotidienne en Auvergne, etc.
Des feux de Bengale, en signe
d’allégresse, éclataient de toutes parts. Chants, musique,
et aussi de très vieilles gens qui venaient se recueillir à
la chapelle, émus de voir se rehausser une si belle tradition.
La procession reprit le chemin
de l’église de Saint Sandoux, où Mrg de la Chanonie fit entendre
une homélie simple et émouvante.
Un vin d’honneur était
ensuite présidé, à la salle des fêtes, par Monsieur
Mallet, maire de Saint-Sandoux.
Dimanche, la messe des paysans.
Une très belle tradition aussi, où chacun vient faire bénir
son pain et son vin.
Tout un village a participé,
grâce à la foi de quelques jeunes, au renouveau de la procession
à Notre Dame des prés, semblable à une crèche
des anciens temps. Le passé forme maintenant un tout avec le présent
et s’intègre dans notre vie grâce au « Vieux Maismac
» et à ses animateurs. |
.
La retraite de nombreux Sandoliens encore
actifs déboucha sur l'ouverture du Club du Troisième Âge;
lui aussi organisa des voyages, des repas, des conférences; mais
il offrit surtout à ses membres l'occasion de se rencontrer, pour
jouer aux cartes, ou simplement évoquer le bon vieux temps, dans
le local aménagé et mis à sa disposition par la municipalité.
Le maintien de ces initiatives dépend de l'existence de personnes
qui s'y investissent bénévolement; aussi leur pérennité
est-elle constamment menacée. Les jeunes ne restent pas inactifs;
un local fut aménagé à leur intention derrière
l'église, sur les Forts; un groupe de rock, Awacks,
fut fondé à Saint-Sandoux, avant d'émigrer ailleurs.
.
Le bâtiment du club apparaît
derrière les arbres, à droite du médaillon
.
Au cours des années 80, je ne garantis
pas les dates, un parc entouré de grillage fut aménagé
sur les pentes du Puy, vers Fontillat, par la société de
chasse; on y éleva quelques temps des sangliers. Vers la fin de
cette décennie, un incendie causa des dommages aux pinèdes,
entre le lac et Ludesse.
Ce souvenir est resté gravé dans ma mémoire, en voici
la cause: je me promenai avec ma mère, autour du lac, quelques temps
après le sinistre; elle voulut m'en montrer l'endroit; la chienne
qui nous accompagnait, sans doute incommodée par l'odeur des cendres,
nous faussa compagnie, sans que nous sachions où elle était
partie; craignant de l'avoir perdue, nous la cherchâmes longtemps
dans les bois, avant de nous résigner à rentrer, le soir
tombant; elle nous attendait sur le pas de la porte. Son nez délicat
n'avait sans doute pas supporté l'âcre odeur des cendres!
.
Les résultats des scrutins
référendaires européens à Saint-Sandoux
Scrutin du 20 septembre 1992 (Maastricht)
Inscrits......: 421
Votants......: 287
Abstentions......: 31,83%
Blancs ou nuls: 6,62%
Exprimés...: 268
OUI..: 134 - 50 % - NON:
134 - 50 % |
Scrutin du 29 mai 2005 (Constitution)
Inscrits..: 503
Votants..: 397
Abstentions.: 21,1%
Exprimés: 382
OUI.: 144 - 37,7%
NON: 238 - 62,4% |
.
|
La
sculpture en pierre de Volvic du Club du Vieux Meymac |
.
Pendant le dernier quart du vingtième
siècle, l'évolution du village s'accentua. La croissance
de la population ne découlait alors plus seulement des naissances
ou du retour des enfants prodigues, mais surtout de l'arrivée de
citadins de plus en plus nombreux qui venaient y chercher des terrains
abordables, pour construire la maison de leurs rêves, dans un environnement
conforme à leurs goûts. Comme, en même temps, nombre
d'agriculteurs vieillissaient, cessaient d'exploiter leurs terres ou allaient
bientôt le faire, la sociologie du village s'en trouva profondément
modifiée. Des maisons modernes s'élevèrent autour
de l'ancienne agglomération, aux murs de pierres noires rouillées
de lichens. Saint-Sandoux, autrefois bourg rural, se transforma en cité
dortoir, en lointaine banlieue de Clermont. Les nouveaux venus n'éprouvaient
évidemment pas le même attachement que les anciens aux traditions
locales et leurs aspirations étaient différentes. La croissance
démographique qui en découlait amena les autorités
à construire, au début du 21ème siècle, un
groupe scolaire au bas du village et à agrémenter le chemin
du Grand-Pré, sur lequel débouche la voie d'accès
aux écoles, de brise-vitesse en dos d'âne. Mais auparavant,
après 1971, pendant l'un des mandats comme maire de Jean-Marc Julhiard,
la pression démographique avait déjà justifié
l'ouverture d'une école maternelle.
Évolution démographique:
La population du village passe de 452 habitants en 1954 à 487 en
1962, 435 en 1968, 398 en 1975 pour remonter à 457 en 1982,
508 en 1990, 603 en 1999 et 713 en 2004. Dans un premier temps, le
déclin est enrayé, malgré la poursuite de l'exode
rural; le regain de natalité qui se constate alors en France n'y
est certainement pas étranger. Dans un second temps, il reprend,
malgré le retour de quelques citadins sur leur lieu de naissance
grâce à l'amélioration des moyens de transports. Dans
un troisième temps, au cours des vingt dernières années
du siècle, un important redressement se produit: le village se transforme
en cité dortoir; la proximité du lieu de travail n'est plus
un critère de choix pertinent à l'époque de l'automobile
pour tous; on privilégie la qualité de vie et la maison individuelle.
A l'orée du 21ème siècle, Saint-Sandoux retrouve à
peu près la population qui était la sienne au lendemain de
la première guerre mondiale; en nombre s'entend, car, pour ce qui
est des origines et des modes de vie, tout a bien changé!
D'après un sociologue contemporain spécialiste
de l'urbanisme (Laurent Davezies, "La République et ses territoires,
la circulation invisible des richesses", Seuil, 2008), alors qu'en
1960 la richesse d'une région allait de pair avec l'activité
économique, aujourd'hui, ces deux facteurs sont découplés:
on travaille dans un endroit et on dépense ailleurs. L'activité
économique n'est plus un bon indicateur de la richesse d'une région,
à preuve Provence-Côte d'Azur, région à faible
activité, pourtant très riche, et la Seine Saint-Denis, région
à forte activité mais pauvre, avec un taux élevé
de personnes au RMI! Saint-Sandoux illustre, à son niveau cette
dichotomie: la plupart des Sandoliens ne travaillent plus dans le village,
où l'activité économique a fortement chuté
en un demi siècle; pourtant, il n'y a jamais eu autant de maisons
neuves!
En 1990, Saint-Sandoux occupe le 14575ème
rang dans la liste des communes françaises classées sur le
nombre d'habitants. De 1990 à 1999, son taux de croissance démographique
met le village au 3927ème rang. En 1999, 81,2% des habitants sont
propriétaires de leur logement, la population active compte 271
personnes, le taux de chômage est de 12,2%, le revenu moyen par ménage
de 18691 euros par an.
A la fin du 20ème siècle, l'espérance
de vie moyenne de la population française atteint 80 ans.
Pendant cette période, les maires de
Saint-Sandoux sont Antoine Mallet, Marcel Rives, Jean-Marc Juilhard (1971-1998),
Pierre Pelux (1998-2008), Jean-Henri Pallanche (2008-...). |
.
De nouvelles activités
ont vu le jour. Un parcours de santé a été tracé
dans les bois, à proximité de l'ancienne carrière.
Le Puy de Saint-Sandoux, éminence de 848 m au-dessus de la large
vallée de l'Allier, s'est révélé être
un lieu de décollage idéal pour les amateurs de vol libre;
une route a été construite, en prolongement de celle de la
carrière, pour mener jusqu'aux aires d'envol; et, par les belles
soirées d'été, on peut admirer le
ballet des ailes volantes colorées surfant sur l'air chaud,
pareilles à des oiseaux de proie ciblant leur future victime, autour
de la croix qui orne le sommet du mamelon. Mais attention, ce sport n'est
pas sans danger; un parapentiste et un pilote d'aile delta, en phase d’atterrissage,
se sont violemment heurtés, à une trentaine de mètres
du sol, en mai 2006; le parapentiste est décédé et
le pilote de l'aile delta a été sérieusement blessé.
Cet accident n'était pas le premier et ne sera sans doute pas le
dernier; il ne découragera cependant pas les personnes convenablement
formées, mais devrait les inciter à la prudence. Quant à
ceux qui, sans pratiquer ce sport, voudrait bénéficier d'un
baptême de l'air, ils peuvent l'obtenir
auprès de l'école qui utilise le site.
.
|
Dans
le ciel au dessus du chemin de la croix (2000) |
.
La vidéo d'un
vol au-dessus du Puy de Saint-Sandoux est ici
.
Caractéristiques du
site de vol libre du Puy de Saint-Sandoux
Un petit site
Ouvert toute l'année
Accès au décollage: Clermont-Ferrand,
sortie Sud, prendre la direction d'Issoire deuxième sortie Orcet,
à la sortie de Veyre-Monton, prendre Saint-Sandoux. Accès
au sommet par un chemin carrossable créé par l'École
Ailes Libres
Orientation : Nord et Est
Altitude : 800 m
Dénivelé : 220 à 350
m
Caractéristiques : Dynamique et thermique. |
.
Le 12 juin 1995, le
Foyer de Ceyran est né; il est géré par
le Cappa (Centre d'Adaptation Professionnelle par l'Artisanat). Il accueille
des personnes handicapées et propose aux habitants toute une panoplie
de services: restauration, entretien de véhicules, d'espaces verts
etc...
Pourtant, l'accroissement de la population
n'empêche pas la Poste de fermer, comme dans beaucoup d'agglomérations
rurales, une dizaine d'années après la création du
foyer de Ceyran. Rappelons que sa création
remontait à la fin du 19ème siècle. Un relais de dépannage
est substitué à l'ancien bureau dans la dernière épicerie
du village.
Les ouragans
qui déferlèrent sur la France fin décembre 1999 n'épargnèrent
pas Saint-Sandoux. La vieille maison familiale aux murs épais, assaillie
par des vents de plus de 100 km/h, semblait vaciller sur ses assises. Dans
le village, des toits furent soulevés; de nombreuses tuiles furent
déplacées; la toiture de l'église touchée,
des gouttières endommagèrent les murs intérieurs;
sur le territoire, des arbres furent couchés, brisés, arrachés,
déchiquetés, comme saisis par une poigne solide qui aurait
tordu leur tronc; les bois du Puy, ceux qui entourent le château,
en porteront longtemps la trace; autour du lac,
le paysage était apocalyptique; les
arbres abattus s'enchevêtraient et il devint plus difficile de
s'y promener qu'avant. On ne remédia pas aisément aux dégâts
causés, les artisans compétents ayant plus de travail qu'ils
n'en pouvaient accomplir; des réparations de fortune furent directement
réalisées par les sinistrés, les plus importantes
durent être différées.
Des explications détaillées
sur ces phénomènes peuvent être trouvées
ici
.
.
|
Noël 2001
Les traces de la tornade sont encore bien visibles
dans les bois du château |
..
Le Saint-Sandoux de ma jeunesse a bien changé.
Et il changera sans doute encore beaucoup à l'avenir. Souvent, je
me demande si je m'y sens encore chez moi; je n'y connais aujourd'hui pas
plus d'une vingtaine de personnes; tant de ceux qui vivaient autrefois
ont disparu. Combien de fois, errant dans les rues du village, ne me suis-je
pas dit: "Ici, il y avait une maison, là une grange, là un
passage voûté, là encore une cave, dans ce jardin se
dressait un cerisier, les branches d'un mûrier passaient par dessus
ce mur, un figuier végétait au fond de cette impasse (oui,
il y avait même un figuier à Saint-Sandoux, dont les fruits
ne mûrissaient probablement jamais) et, à ces endroits, il
ne reste plus rien que l'ombre de mon souvenir, sur le gravier bitumé
des places et le crépi des maisons neuves! Les traditions, hier
encore vivaces, s'estompent dans un passé qui déjà
nous échappe. Et, malgré tout, à d'infimes détails,
je devine que le coeur du village est toujours le même
Un jour, en remontant de Plauzat avec mon fils,
je lui montrai la Côte du Vigna qui descend sur Saint-Georges; quand
je partis pour Paris, elle était tapissée de vignes; durant
l'enfance de mon fils, elle était plantée de pommiers et
de cerisiers; aujourd'hui, la voici noyée sous l'ondoiement des
céréales. La prestigieuse pomiculture de Saint-Sandoux s'est
concentrée dans le verger de
la promotion de la pomme d'Auvergne, intéressante présentation
des variétés, à proximité de la chapelle Notre
Dame des Prés. En un demi siècle, nous avons connu tellement
de métamorphoses! Que nous réserve l'avenir? Une tentative
de réhabilitation du vignoble de Saint-Sandoux ne vient-elle pas
d'avoir lieu, non sans succès, semble-t-il? (Voir
des échos de la presse locale ici).
Les animaux sont devenus de moins en moins
nombreux; plus personne ne les garde: plus de bergers, plus de pâtres...
Les prairies encore exploitées sont entourées de clôtures
électriques qui interdisent aux promeneurs de folâtrer, comme
autrefois, à travers prés et d'y cueillir des champignons;
ceux-ci d'ailleurs sont plus rares, on l'a déjà dit, en raison
de la quasi disparition du cheptel. Autrefois, des barbelés existaient
bien pour délimiter quelques pacages, mais ils n'étaient
pas systématiques et on les franchissait plus allègrement.
.
|
Les
couvreurs réparant le clocher (novembre 2007) |
.
Le remembrement devait favoriser le développement
de l'agriculture. Paradoxalement, en ce début du 21ème siècle,
il n'y a presque plus de paysans! Les heureux possesseurs de terres à
proximité du village ont tiré leur épingle du jeu;
l'arrivée massive des citadins, attirés par le calme, l'air
pur et l'espace, a rendu ces terrains constructibles et leur valeur s'est
envolée. Qui l'aurait prévu voici cinquante ans? Qui aurait
osé alors imaginer que tant d'enfants de Saint-Sandoux prendraient
un jour l'avion pour aller parfois jusqu'à l'autre bout de la terre?
Et pourtant, n'est-ce pas ce qui s'est produit? Je suis l'un de ceux-là,
sans doute pour ne pas faire mentir le sang qui coule dans mes veines,
celui de cet aventurier, dont j'ai parlé plus
haut, qui s'en fut avec Charcot explorer le Groenland. Une autre de
ses lointaines parentes, née aussi à Saint-Sandoux, n'est-elle
pas allée s'établir aux États-Unis, où elle
tient une pâtisserie,
à la fin du 20ème siècle? Avant elle, un autre sandolien,
un des fils Martin de l'ancien Hôtel
des Voyageurs, n'est-il pas également parti s'installer aux
USA, via la Canada?
Le 23 septembre 2001, Jean-Marc
Juilhard, natif de Saint-Sandoux, arboriculteur de profession, ancien
maire du village, conseiller général du canton de Saint-Amant-Tallende,
président de la Communauté de communes des Cheires, fut élu
sénateur du Puy-de-Dôme.
Le 27 avril 2007, Nicolas Sarkozy, candidat
à la présidence de la République, qui sera élu,
visita, à 16h45, l'exploitation ovine Cousteix, puis rencontra
des étudiants en BTS de production animale Chemin de la Garde, pas
très loin sans doute de l'endroit où des catholiques en prière
furent appréhendés pendant la Révolution
française.
.
|
Ces enseignes rappellent l'endroit de
l'ancienne forge |
.
Le journal de l'école a ressuscité,
certes pas tel qu'il existait après de la seconde guerre mondiale,
progrès technologique oblige, il est désormais sur Internet:
ici.
Allez y jeter un coup d'oeil, cela en vaut la
peine.
En novembre 2007, les habitants du village
ont pu voir de hardis compagnons, suspendus à un fil, comme des
araignées, se promener sur les pentes glissantes du clocher, au-dessus
d'un filet vert de protection. Il s'agissait de couvreurs en train de réparer
la toiture et de changer les ardoises hors d'usage.
Pendant l'année 2007, plusieurs activités
culturelles se sont développées dans le village. Des animations
(veillée poétique, farces et fabliaux, airs d'opéra
et mélodies du monde) ont attiré un nombre croissant de spectateurs;
une exposition de dessin et peinture s'est tenue; une école de musique
a ouvert ses portes; la bibliothèque médiathèque a
poursuivi son développement; une compagnie théâtrale,
"Les Gemmes", s'est installée dans le village; une nouvelle
association "Alfred de Musée", a été créée
par de jeunes artistes, et les anciennes (le Club du vieux Maismac notamment)
ont continué de se manifester.
En 2008, de nouvelles manifestations culturelles
ont eu lieu, notamment des lectures avec participation des auteurs et des
expositions artistiques. En octobre de la même année, un Conseil
municipal des enfants de l'école a été élu
pour formuler des projets et apprendre à participer à la
vie locale.
.
.
En 2009, le 27 juin, les Sandoliens ont pu
assister, place de l'église, à un spectacle au cours duquel
furent jouées des pièces médiévales et du 19ème
siècle en alternance avec des intermèdes musicaux, interprétés
par un joueur de vielle, et une présentation de l'histoire du village,
de la Préhistoire à la Révolution, puis au 19ème
siècle (voir les photos
ici). Ce spectacle a été suivi
d'un repas ancien puis d'un voyage commenté dans le champ des étoiles
avec mise à disposition de l'assistance d'instruments d'observation.
Au mois de juillet, une quinzaine de jeunes gens venus de plusieurs pays
(Corée, Afghanistan, Turquie, Italie, Allemagne...) ont pavé
le tour de la croix du Théron et fait connaissance avec le village.
La remise en eau de certaines fontaines a débuté (voir
ici). Des expositions de peintures
ont eu lieu (voir
ici). Saint-Sandoux vit et progresse.
.
|
Des
vestige relatifs à l'ancien lavoir? |
.
Au printemps 2010, des travaux ont mis à
jour, Impasse du Grenadier, des vestiges qui pourraient avoir un rapport
avec l'ancien lavoir. Ces restes comportent un bassin en maçonnerie
de forme rectangulaire au fond concave, un regard et une canalisation d'évacuation
des eaux usées constituée d'un assemblage de tuiles disposées
deux à deux, creux contre creux, à la suite les unes des
autres. Le bassin, inutilisé depuis longtemps avait été
comblé par des débris divers (morceaux d'assiettes, verres
de bouteilles brisées, ferrailles...). Il était enseveli
sous de la terre. La canalisation était recouverte par le dallage
de la cour qu'elle traversait. A son endroit le plus bas, elle affleurait
le sol et s'interrompait sans laisser deviner le chemin qu'elle empruntait
ensuite. Le bassin est adossé à un mur dans lequel n'apparaît
aucune arrivée d'eau. Mais des sources sont manifestement présentes
en amont.
Le 17 septembre 2011,
à l'occasion des journées du patrimoine, la tour des Forts
restaurée est inaugurée en présence du député
Giscard d'Estaing, du président du Conseil Général
et de nombreuses autres personnalités. Cette cérémonie
s'accompagne de diverses manifestations dont une visite commentée
du village agrémentée de musique médiévale
et la représentation théâtrale consacrée à
l'histoire de la tour et à une légende du village (voir
un article de presse ici
et un diaporama
de la visite du village
ici). Elle se termine
par un feu d'artifice.
Dans le courant de l'année 2012, la
rénovation du village se poursuit et la place prend son aspect définitif,
au moins pour les prochaines années (voir
ici).
En 2013, lors d'une promenade sur le Puy, nous
apercevons un canard sauvage sur le lac (voir
ici).
Le samedi 30 mai 2015, les plaques des fontaines
du village sont inaugurées (voir ici).
Le 23 octobre 2015, en soirée, Mathieu
Lescuyer, Conservateur en chef du département des manuscrits de
la BNF, docteur en paléographie, donne une conférence très
intéressante sur Saint-Sandoux au Moyen Âge, organisée
par le Club du Vieux-Maismac, l'Association de Défense du Patrimoine
et la Mairie. A cette occasion a été exposé un carton
de tapisserie de Georges Sarre représentant Saint-Sandoux en 1450.
.
.
En mars 2018, au cours d'un violent orage,
la foudre s'abat sur la croix du Puy de Saint-Sandoux qu'elle pulvérise.
De lourds débris ont été projetés alentour
et le sol est labouré par endroits. Peu de temps avant, des randonneurs
se reposaient au pied de la croix (voir
une vidéo des dégâts
ici).
..
|
Le
Puy de Saint-Sandoux sans sa croix |
.
En mars 2019, le dernier commerce du village,
une épicerie, marchand de journaux, dépôt de la boulangerie
de Saint-Saturnin et antenne de La Poste, ferme définitivement.
Heureusement, un distributeur automatique de pain est installé auprès
de la mairie. On se sent tout de même un peu abandonné!
Pendant l'été 2019, la croix
sur le Puy est en cours de reconstruction.
.
..
Le dimanche 15 décembre 2019, la nouvelle
croix de Saint-Sandoux est placée sur son socle terminé depuis
plusieurs semaines. Le socle a été construit par Manuel Ceballos
et la croix a été.
forgée par Damien Adamczyk et Pierrick Brunner.
.
.
Le 20 septembre 2020 la nouvelle croix a été
officiellement inaugurée et une plaque a été apposée
sur le socle. Cette plaque donne quelques précisions complémentaires
concernant la croix. On apprend notamment qu'il en existait déjà
une sous l'Ancien Régime. Mais ce n'était pas celle que nous
avons connue, laquelle aurait été édifiée en
1853, après le décès d'un berger, comme il est déjà
rapporté plus haut. D'après le bulletin N° 42 de la paroisse
Saint-Ephrem de la Serre, dont fait partie Saint-Sandoux, cette croix aurait
été réparée, pendant la seconde guerre mondiale
par des religieuse de Calais réfugiée dans le canton qui
auraient monté elles-mêmes les pierres et le ciment nécessaire
à cette réfection. Je me souviens avoir entendu cette anecdote
racontée par mes grands-parents, mais je la plaçais jusqu'à
présent à une date antérieure. Ces informations, qui
résultent de la tradition orale, aucun texte ne semblant exister
au sujet de la croix, sont précieuses, mais elles n'épuisent
pas complètement les mystères qui l'entourent. En particulier,
pourquoi n'apparaît-elle pas sur une carte postale du début
du 21ème siècle? La photo a-t-elle été retouchée
ou avait-elle été déjà victime de la foudre?.
.
*****
A l'occasion des Journées du Patrimoine,
les 18 et 19 septembre 2021, Une exposition a eu lieu au Centre Culturel.
Elle fut accompagnée d'une visite guidée du bourg ancien
animée par Claude Arnaud..
.
.
****
.
Fiche signalétique
de Saint-Sandoux (63450)
Superficie: 984 ha
Altitude...: 430 / 848 m
Coordonnées: Longitude:
3° 06' 29'' E
Latitude...: 45° 38' 26'' N |
Région..............: Auvergne
Département....: Puy de Dôme
(63)
Arrondissement: Clermont-Ferrand
Canton..............: Saint-Amant-Tallende
(depuis 2015: Orcines) |
. .
|
Saint-Sandoux
vu d'un satellite - Source: Google Earth |
.
Un plan de Saint-Sandoux
émanant de la municipalité est ici
Aller à:
Page précédente
Page suivante
Sommaire
Naviguez
sur l'ensemble du site de Jean Dif:
Accueil
Logiciels Textes
Images Musique