Les origines de l'implantation des hommes en
Auvergne sont très lointaines et remontent au Paléolithique,
7 000 ans avant notre ère, période durant laquelle le climat
tempéré modifie la végétation et les conditions
de vie. A la période néolithique, comprise entre 6 000 et
2 200 avant Jésus-Christ, apparaissent les premières sociétés
de paysans. La chasse, la pêche et la cueillette cèdent la
place à l'agriculture et à la domestication des animaux.
Le nomadisme s'efface devant la sédentarisation. Les poteries se
répandent et les outils de pierre polis à un point qui demeurent
encore aujourd'hui remarquable. Cependant, l'apparition de l'homme sur
le territoire de ce qui devait devenir la commune de Saint-Sandoux est
probablement plus récente. On a en effet trouvé quelques
vestiges archéologiques en divers endroits de ce territoire (La
Prada haute, Notre Dame des Prés, Jonat, Polagnat...), mais ils
datent des âges du bronze (2 300 avant J.-C.) et du fer (800 ans
avant J.-C.). Les autres découvertes archéologiques, notamment
gallo-romaines appartiennent à l'histoire.
.
La sépulture lors de son déblaiement |
Au terroir de Polagnat, à 300 mètres environ en amont et à l'ouest du domaine de ce nom, avant le coude du chemin IC 74, près de la rive droite (sud) du ruisseau, M. Chaly était gêné par une grosse pierre affleurant à la surface d'une terre lui appartenant. L'ayant partiellement dégagée, en vue de la faire sauter à la mine, il constata que:
1° il s'agissait d'un gros bloc d'arkose, profondément enraciné; la partie dégagée mesure à peu près 1 mètre de long sur 1m. 10 de large et 0,30 environ d'épaisseur*, incliné vers l'est à peu près de 45 degrés sur l'horizontale; les deux faces étaient tournées à peu près l'une vers l'est et l'autre vers l'ouest (fig. 27),
2° au-dessous de la face inférieure (orientale) il y avait: a) quelques pierres amoncelées, reposant, autant qu'il a été possible de s'en rendre compte, sur d'autres pierres plates, formant une sorte de dallage; b) sur le dallage un squelette humain, couché sur le côté en chien de fusil; le crâne est écrasé, les dents assez usées, paraîtraient convenir à un sujet mâle, en tout cas d'un certain âge; il n'est pas absolument certain que ce squelette ait été seul; j'ai noté aussi la présence d'un humérus et d'un radius d'un quadrupède non déterminé; c) 4 tessons de poterie modelée sans tour et lisse.
P.-Fr. Fournier
* Les dimensions données
paraissent incompatibles, la longueur excède certainement le mètre
(1,8 m, 2m?).
Les éléments recueillis laissent
supposer qu'il s'agissait de la sépulture d'un homme enterré
avec un chien et des vases en terre contenant vraisemblablement des aliments
destinés à l'accompagner dans l'au-delà. Cette sépulture
remonterait à environ 20 siècles avant l'ère chrétienne.
Figure 27 |
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