La promenade commence par la route de Plauzat.
Elle emprunte le chemin en haut du coteau qui descend vers Saint-Georges.
Elle tourne ensuite sur la gauche, en direction de Polagnat et revient
vers le village par l'ancien chemin qui passe derrière Notre-Dame
des Prés.
Le pigeonnier de la Garde était certainement utilisé autrefois pour élever des pigeons qui se nourrissaient gratuitement sur les éteules après la moisson. Mais je ne l'ai jamais vu en activité. Les coteaux surplombés et traversés étaient autrefois couverts de vignes. Dans ces dernières, on rencontraient assez souvent des cabanes pour s'abriter; parfois, ces cabanes n'étaient que de sommaires paillotes; d'autres fois, il s'agissait de maisonnettes, voire de véritables maisons; on pouvait s'y abriter, y faire entrer les animaux et y stocker, le cas échéant, les produits pour le traitement des vignes qu'il n'était alors plus nécessaire d'amener du village. Il s'en trouvait également dans les champs et les prés, ailleurs que dans les vignes. Plusieurs exemples de maisons de ce genre subsistent à travers le territoire de la commune, malgré les démolitions. La première qui figure ci-dessous est maintenant associée à un verger; mais, devant elle, on peut voir une vigne qui vient d'être taillée, avec ses piquets et les sarments encore sur le sol; elle témoigne que le vignoble de Saint-Sandoux, bien qu'amoindri, n'a pas complètement disparu; au-delà, on aperçoit dans le lointain le domaine du Lieu-Dieu et la Sauvetat. La seconde maison est plus petite; elle était probablement autrefois dans une vigne et se trouve maintenant dans une chaume (terrain inculte); elle est située sur le chemin qui prend à proximité de Notre-Dame des Prés pour monter en direction du Grand Pan et des bois à droite du château. La chapelle de Notre-Dame des Prés est
à l'origine d'une légende. Aux temps gothiques, une belle
dame, vêtue de bleu et de blanc, serait apparue à un laboureur
en train de retourner son champ; elle l'aurait invité à aller
planter son aiguillon à une portée de flèche de l'endroit
où il se trouvait l'assurant qu'une source en jaillirait; le laboureur
aurait fait ce qui lui avait été conseillé et, effectivement,
un jet d'eau serait sorti du sol; une source coula depuis à cet
endroit; cet événement tenant du miracle, on édifia
une chapelle pour le commémorer. Je me souviens avoir rapporté
cette légende dans le premier numéro du journal de l'école
"Au Pays du Vin Fruité";
j'aurais bien voulu la reprendre ici telle quelle, mais ce numéro
s'est perdu. Voici pour la légende.
Pour ce qui concerne l'histoire, on pense qu'un hameau existait jadis à l'emplacement de la chapelle; il en est question dans un ouvrage. On ignore la date de construction de la chapelle. Tout au plus peut-on supposer qu'elle a pu être édifiée au 11ème ou au 12ème siècle. Il est certain qu'elle existait avant la Révolution. Le terrain sur lequel elle était bâtie fut acheté par un certain Magaud, notaire, pendant la période révolutionnaire. Il le revendit plus tard à un Monestier et, par suite de successions, elle devint la propriété, en 1843, de la famille Brionnet qui fut chargée de son entretien et de sa mise à disposition des fidèles. Cette famille s'acquitta de sa charge jusqu'au milieu du 20ème siècle. Une belle porte en bois ouvragé qui était vermoulue fut alors remplacée par la porte actuelle. Un rosier décorait l'extérieur de la chapelle. Quelques années plus tard, la chapelle exigeant d'importantes réparations sous peine de ruine, la famille Brionnet la céda à la commune qui la fit restaurer. Traditionnellement, pour la fête du village, au début du mois de juillet, la statue de la vierge était portée de la chapelle jusqu'à l'église de Saint-Sandoux en procession. On la redescendait une semaine plus tard avec moins de faste. Cette tradition est antérieure à la Révolution. Elle fut interrompue en 1794 et reprit près d'un siècle plus tard, en 1872, pour perdurer jusqu'à la fin du 20ème siècle. .
A côté de la chapelle, s'étend le Verger de Saint-Sandoux. Les différents terroirs de France accueillent quelques 4000 variétés de pommes. Chaque variété est le témoin d'un savoir faire arboricole et gastronomique. Il s'agit donc d'un patrimoine qu'il convient de préserver pour le transmettre aux générations suivantes. C'est dans cet esprit que ce verger été créé en 2001. Il se compose de deux parties: le verger de collection et le verger conservatoire. Les visiteurs y trouveront d'intéressantes informations sur plusieurs variétés de pommes qui furent cultivées dans la contrée. La tradition fruitière est très ancienne en Auvergne. Retrouvée dans des sépultures gallo-romaines, la pomme est depuis longtemps présente sur nos terroirs. Dès le 12ème siècle, elle se vendait sur les marchés parisiens sous le nom de pomme à bateau. Sa culture s'est développée à la fin du 19ème siècle et le département du Puy-de-Dôme devint, pendant la première moitié du 20ème siècle, un des plus gros producteurs français. Cet essor était dû principalement à la "Canada d'Auvergne", un fruit très prisé. Elle était massivement produite dans les "vallées fruitières" des alentours. Quant à la pomme de Saint-Sandoux, elle jouissait d'une réputation justifiée. |
Le pigeonnier de la Garde (2002) | Une maison des vignes (2002) |
La chapelle Notre-Dame des Prés (2002) | Le Verger de Saint-Sandoux à peine planté (2002) |
Le Verger de Saint-Sandoux (2005) | Une ancienne maison des vignes (2005) |