Dans le prolongement de la maison d'Agénor
Bardoux, la maison Courtial offre sa belle façade des 16ème
et 17ème siècles. En dessous se trouve une bâtisse
du 18ème siècle entre cour et jardin. En face, se dresse
une demeure avec tourelle. Cet ensemble de maisons témoigne de l'importance
ancienne du quartier. L'oeil exercé découvre bien d'autres
vestiges du passé, comme cette vierge rustique enfoncée dans
une niche ou cette pierre gravée de fleurs de lys servant d'escalier.
De l'autre côté du mur qui court
le long de la rue, au-dessus de la Monne, on aperçoit un pan de
rempart surmonté d'une échauguette. L'épaisseur des
murs suggère que l'on se trouve ici à l'emplacement de l'ancienne
porte du bourg. L'allée ombragée que ferme une grille occupe
sans doute l'emplacement des fossés. Au-delà commence le
quartier du "fond de la ville".
Un peu plus haut, le peintre Lucien Madrassi avait installé son atelier, en 1938, dans une ancienne grange aménagée dont la terrasse donnait sur la Monne. Sa veuve transforma ensuite l'atelier en musée; malheureusement, les oeuvres qui y étaient exposées ont été dispersées. Saint-Saturnin attira de nombreux artistes. Jules Zingg et plusieurs peintres de l'école de Murol y séjournèrent régulièrement; Victor Charreton, le plus connu, post-impressionniste, spécialiste des paysages de neige, Yvonne Queylard, Mario Pérouse et Jacques Michaut furent de ceux-ci. Gen Paul s'y arrêta en 1938. La Monne qui chante en contrebas a creusé de profondes gorges dans les marnes de la fin du tertiaire. Longue de 27 km seulement, elle prend sa source au pied des Monts Dore, à 1300 m d'altitude, et rejoint la Veyre avant de se jeter dans l'Allier. Plusieurs moulins s'égrenaient le long de son cours. Le dernier moulin des Prés-bas, a cessé son activité vers 1950. La remontée vers Saint-Saturnin était rude! La petite chapelle dédiée à sainte Madeleine est un peu antérieure à l'église, peut-être du 11ème siècle. On ne connaît rien de son origine et de sa fonction initiale. Elle a servi aux baptêmes et au dépôt des morts aux 17èmes et 18ème siècles. Intégrée au système défensif du village pendant la Guerre de Cent ans, elle a été surmontée d'une tour semi-circulaire qui avait son répondant de l'autre côté de la place. Transformée en habitation, puis en école en 1844, la chapelle a été acquise par la commune et restaurée dans le courant du 20ème siècle en vue de l'utiliser comme salle d'exposition. Cette chapelle, située en face de l'église, n'est déjà plus sur la rue des Nobles. |
Les tourelles | Une maison à tourelles |
L'échauguette de l'ancienne porte du bourg? | Une belle porte ouvragée |
La vierge rustique à l'enfant | Les fleurs de lys |
La chapelle de sainte Madeleine (1) | La chapelle de Sainte-Madeleine (2) |