Dans le n° 260
d'Encres Vives: Y Sevilla Séville,
enfin
Pascale
Aquilino Duque: "Les temps changent"
... et le mensonge sur
ses courtes pattes, ira de porte en
porte en nous mettant en garde contre tous les
hommes qui sont encore debout. _____________________________________________
Alberto
Garcia Ulecia
J'ai eu l'amour comme
maintenant j'ai le vent ____________________________________________
Andrés
Miron: "Vivre" ... Le reste - ce livre,
cet ami ou ce qui promettra
le paradis - s'installe dans
la verrière de son rire et se perd dans
les vertiges du vol. Elle se défonce
tellement les vendredis qu'à la fin, dans ses bras meurt
le temps. _____________________________________________
Rosa
Diaz: "Psychologie profonde (rêves répétés)" ... une femme reste pour boucher les
trous du silence _____________________________________________
Maria
Sanz: "Chanson de l'aimé" ... Le chemin du retour n'est pas le même
sentier Là où
finit la rose commence l'hiver. ...
Roger
Thirault: "L'ineffable"
Encres Vives - N°
262 ... jailli du rêve le regard intérieur porte l'image d'un
monde à naître ... et l'ineffable est
là, fulgurant comme une eau traversée
de lumière ... Est-ce le sang qui bat la mesure
du temps ... Il y a tant d'amour dans le souffle
du jour
tant de joie sous l'aile de l'oiseau
Dans le n° 138
de Traces:
Paule-Marie
Duquesnoy: Extrait de "Le Royaume du Lys"
lame de fond profonde remonte le limon ... "... je me plie à
la volonté du vent"
dit l'arbre ... entre les jambes
des sirènes l'hameçon ... ___________________________
Emmanuel
Hiriart: Extrait de "En mémoire de la neige"
Dans la vallée Pas un bruit Personne dans la
rue Pas un mot pas un
rire Pas un pas La solitude même Est absente De ma solitude Je suis dans une
chambre d'hôtel Avec une table où
j'écris Un radiateur anémique Un lit deux chaises
de bois (et le souvenir
de Van Gogh) Dehors la neige
entasse Ses écheveaux
lumineux Ce soir je ne veux
rien de plus
Pour visiter le site
d'Emmanuel Hiriart, cliquez
ici _______________________________________________
Alain-Jean
Macé: Extrait de "Petites annonces bêtes (Extraits inédits)"
Etourneau-poète Vivant de sa plume Cède cent
sonnets Contre une roupie ...
Souris née
pour la danse Recherche petit
rat Pour leçons
d'entrechats (Tapette s'abstenir) ________________________________________________
André
Miguel: "De l'autre côté du rien" (L'Arbre à
paroles éditeur) cité
par Jean Chatard
On ne peut pas se
dissoudre dans ses souvenirs d'enfance
Dans le n° 29/30
du Cri d'Os
Gilles
Simonnet: "La dernière porte (extrait)"
..... La lime des jours prend son temps
pour user l'espoir et l'oeil ne
quitte plus le tas de limaille. ..... ____________________________________________
Jean
L'Anselme: "Hypocrites apocryphes"
Si tu ne veux pas
mourir deux fois ne meurt pas la
première (Proverbe sumérien)
Toutes les bonnes
choses ont une fin sauf les saucisses
qui en ont deux (Proverbe allemand) _________________________________________________
Jehan
Despert: "Invention de Versailles" cité
par C. D.
Je suis l'enfant
de ces Carrés mouillés de pluie, où l'automne
cassé trempe ses doigts
de buis dans l'encrier des
ombres, et qui reste à
l'affût, derrière
sa pénombre, du gamin blond qu'il
fut. __________________________________________________
Vladimir
Maïakovski: "Le nuage en pantalon" cité
par C. D.
Je vous donne des
vers aigus nécessaires comme des cure-dents __________________________________________________________
Claudine
Bohi: "L'ange fraudeur" cité par
C. D.
J'ai l'été
dans les reins J'ai dans mes seins
gonflés les parfums de la
terre Quand la nuit vient j'ouvre mes jambes
à ta semence et dans mon ventre
bleu j'ai le bruit des
étoiles _____________________________________________
Christian
Bachelin: "Butoirs rouillés de la mémoire" cité
par C. D.
On se prend d'une
tendresse désespérée Pour l'arrière
monde enfoui sous l'indifférence Tourbillons égarés
souffle des chiens errants Troquets répétitifs
où blottir ses tristesses Rivières
machinales emportant les noyés ______________________________________________
Yolanda
Westphalen: "Graffiti" cité par
C. D.
...la vie est insatiable
en sa fugacité ... _______________________________________________
Benjamin
Péret: "Trois cerises et une sardine" cité
par J. S.
les pommes de terre
demandent justice _______________________________________________
Louis
Lefebvre: "L'inique" cité par
J. S.
Il y a la torture,
et puis, tout autour, le silence
Dans le n° 35
de Parterre Verbal
Jean
Chatard dans
"Avez-vous lu Jean Chatard" deJean
Zimmermann
Et je maintiens mon
cri juste au-dessus de l'eau ___________________________________________
Claude
Cailleau
Dans la vitre c'était comme un oubli d'être ...
________________________________________
Elisabeth
Clément: "Entre quatre murs, le monde"
Ma vie est l'ourlet
de ma mort _________________________________________
Pascal
Commère: "Vessies, lanternes, autres bêtes cornues" (Editions Obsidiane)
cité par Luce Guilbaud
Le ventre n'est-il
pas une poche qu'on remplit? __________________________________________
Michel
Monnereau: "Réfractions" (L'Arbre à
Paroles éditeur) cité par
Jean-Michel Bongiraud
La neige c'est la pluie en manteau d'hiver
François
Augiéras:
"L'apprenti sorcier" Les Cahiers Rouges
- Grasset éditeur
Un livre naît-il
quand l'idée qu'on a déjà de lui écarte le
sommeil?
...c'est l'homme
de la nuit qui invente, celui du matin n'est qu'un scribe. _________________________________________________________________
"Le voyage des morts" Les Cahiers Rouges
- Grasset éditeur
A quoi tient le charme
de l'Afrique? Aux cris des chiens dans la nuit?
Vraiment, on célébrait
un office en pleine nuit; il appelait mon âme pour la manger.
...; des forgerons
aveugles battaient mon âme dans la nuit.
Je fis la paix en
moi pour n'être pas indigne de la beauté des astres.
Pieds nus sur le
sable, athée, je n'étais pas sans âme. __________________________________________________________________
"Domme ou l'essai
d'occupation" Les Cahiers Rouges
- Grasset éditeur
...Nous sommes l'Homme
évolué à tel point qu'il préfère, plutôt
que vivre, entendre en Soi comme une caverne hantée par l'Univers,
le bruit que fait la grande âme du monde.
Henri
Pichette: "Tombeau de Gérard Philippe"
Éphémère
inoubliable Une rose lui battait
dans la poitrine Le matin où
la foudre est tombée sur ce coeur La pluie a ressemblé
aux larmes du soleil
Né le 24 janvier 1924
à Châteauroux, Henri Pichette est décédé
le 30 octobre 2000 à Paris, d'un cancer,
comme son ami Gérard Philippe.
"Bleu
de Brume" anthologie rassemblée par Michel
Cosem
Encres Vives - N°
263
Jean-Marc Tixier:
"Deux proèmes"
L'âme du bois
est dans la flamme _______________________________________________________ Jacqueline Saint-Jean
La nuit même
s'est réfugiée sous les paupières des feuilles _______________________________________________________ Annie Briet
En nous, seul gravite
le silence. _______________________________________________________ Laure Cambau: "Pèlerin"
c'est l'heure infime où le batracien
pâle envahit la nuit bavarde: tout homme entamé
est dû _______________________________________________________ Roland Nadaus
que je vous aime
mes morts aimés mes morts chéris et que je suis un
peu déjà des vôtres puisque vous êtes
encore miens...
Thierry
Timaxian: "Éloge de l'aube" Encres Vives - N°
264
L'orage avait menacé
toute l'après-midi et au soir avait tenu promesse.
...peut-être
t'arrivera-t-il, adossé à l'arbre aimé, de sentir
son tronc croître dans tes vertèbres.
Or te voici tournant
ton regard autour de toi, cherchant chemin où emboîter le
coeur, ...
Et tandis que nous
attendions l'étoupe de la première neige, ...
Pierre
Colin: "Tout retourne au bercail des langues" Encres Vives - N°
265
Des filles qui n'ont
pu mourir dans les rondes.
Les oiseaux ont ouvert
le jour à grands coups d'ailes
Parfois, tu trouves
en chaque mot des pistes pour l'oubli,
Quelque chose de
l'autre à mettre au monde,
La mort buissonne
entre les rêves.
Il fait un temps
d'oiseau de proie.
Dans le n° 139
de Traces
Jean-François
Dubois
Tout bouge sur elle Et tout est remué
en toi ___________________________________________________ Clod'Aria
L'arbre parle au
vent et le vent multiplie les paroles de l'arbre ___________________________________________________ Jean
Pierre Poupas
Je grimpe c'est haut A la cime de l'arbre En suivant son ombre __________________________________________________ Jeanine
Salesse
Rien ne guérira
ma voix de ce qu'elle n'a
pu dire __________________________________________________ Jean-Louis
Bouzou
Sortie de l'école des deux côtés
du portail
l'impatience.
*** Ne prenez pas à
la lettre
tout ce que dit
le facteur! __________________________________________________ Melle
cité parM-F
Lavaur
Mon cancer n'est jamais longtemps en vacances et quand il m'envoie une carte postale c'est toujours une image de scanner __________________________________________________ Haïku
cité parM-F
Lavaur
Quand il dresse son
mât l'épouse
s'empresse de prendre la barre __________________________________________________ Odile
Caradec cité parM-F
Lavaur
au cimetière
il n'y a pas âme qui vive __________________________________________________ Jean-Pierre
Metge
"A celle qui..."
Quand j'étais
en hiver tu fus mon été Je me crus en
été... tu devins mon hiver Nous ne vivons
jamais dans la même saison bien qu'étant
deux sanglots de la même chanson.
Dans le n° 66
de Jointure
Mathieu
Gosztola
Chaque matin La veuve emplit
deux tasses
Chaque matin Elle vide le contenu
d'une tasse Dans l'évier. ____________________________________________
Louis
Savary cité parDaniel
Sauvalle
le bruit de l'eau qui sourd est difficilement
perçu par l'oreille du malentendant
Extrait de "Baignade interdite"
- Éditions ARCAM _____________________________________________
Jean-Pierre
Rosnay cité parGeorges
Friedenkraft dans"Astrol
@ be et Sext@nt"
...ce moi:
"Qui préférais
l'abeille au miel Et l'ombre de la
Reine au Roi"
A propos du CD "Droit de délire"
du Club des Poètes
Ailen
Envie de changer un peu de peau parce qu'elle est bleue comme une orange...après
coups
Extrait d'un texte lu dans
la "Liste de poésie"
Guillevic
S'il n'y a pas de traces De charrois dans le ciel
C'est que probablement On n'y va pas souvent,
Qu'il n'y a pas de vent Pour y porter les gens.
J'avoue ne plus me souvenir
où j'ai cueilli ces vers
Glanures
du second semestre 2000
