Voici quelques renseignements sur les oiseaux
australiens tirés d'un ouvrage paru dans les années 1970.
Les gobe-mouches se nourrissent presque exclusivement d'insectes. Le pachycéphale mâle est l'un des plus beaux de ces oiseaux. Muni d'un collier, il arbore un jabot blanc sur un plastron doré, une calotte noire bleutée et une jaquette gris jaunâtre. Ses plumes caudales sont d'un gris acier brillant que l'oiseau met en valeur en les ouvrant en éventail. Il siffle beaucoup et, à l'époque de la pariade, ses cris se transforment en sons modulés. Mâle et femelle restent unis pendant les quelques semaines qui entourent la ponte des deux ou trois oeufs dans un nid de branches et de mousse à proximité du sol. Une fois les oisillons élevés, la famille se dissout. Certains gobe-mouches se plaisent dans la compagnie des humains. D'autres recherchent les troupeaux, se juchent sur le dos des bêtes et les débarrassent de leurs parasites. D'autres, encore chassent les araignées, non seulement pour les manger, mais aussi pour s'approprier leurs toiles dont ils consolident leur nid. Les cacatoès, loriquets et autres oiseaux grimpeurs d'Australie fournissent les menus du chat-tigre. Les cacatoès portent une houppe qu'ils dressent ou replient à volonté. Le plumage de ces oiseaux est très coloré ce qui en fait l'orgueil des volières; ils supportent bien la captivité, à condition de les entourer de précautions pour la température et la nourriture. En liberté, ils vivent en bandes jacassantes. Le Microglosse noir du nord de l'Australie fréquente les hautes ramures. Il est rare de le rencontrer près du sol. Son bec très fin et dur lui permet de perforer les fruits et d'atteindre les amandes. Le cacatoès rosalbin (kakatoe roseicapilla) mesure 40 cm. Alors que les autres cacatoès habitent la forêt ou la savane arborée, le rosalbin préfère la savane sèche et fréquente les régions intérieures de l'Australie. Les loriquets sont riches en couleurs rouges, bleues vertes et jaunes. Ils se nourrissent du nectar qu'ils ramassent avec l'extrémité en brosse de leur langue après avoir broyé la fleur sous leur bec. Les perruches sont appréciées des oiseleurs pour leur beauté. Les perruches ondulées (melopsittacus undulatus) mesurent 18 cm et se rencontrent à l'intérieur du continent. Les perruches calopsittes (leptolophus hollandicus) mesurent 32 cm et sont moins appréciées que les précédentes; elles vivent en petits groupes dans les régions centrales de l'Australie. Les perruches à croupion rouge (psephotus haematonatus) mesurent 28 cm; leur dimorphisme sexuel est prononcé; elles préfèrent la steppe ouverte aux zones arborées et vivent à l'est du continent. L'oiseau cloche huppé (oreoica gutturalis) doit son nom à la sonorité particulière de son chant; il mesure 25 cm et se nourrit d'insecte qu'il chasse à terre; il habite les régions intérieures de l'Australie. L'emblème peinte (emblema picta) mesure 11 cm; les teintes de sa face inférieure sont disposées en damier ou en mosaïque; elle habite le centre et le nord-ouest de l'Australie. Le diamant de Gould (poëphila gouldiae) mesure 14 cm; il est très recherché des amateurs de volière et se trouve au nord du continent australien. Les oiseaux à berceaux sont les victimes désignées des prédateurs. La femelle construit le nid, mais le mâle édifie des berceaux qu'il orne d'objets brillants disposés avec art pour séduire une compagne. Ces travaux l'absorbent tellement qu'il en vient à ignorer l'approche d'un chat-tigre. Parmi les oiseaux assimilés à l'ensemble dit "de paradis", à cause de leur plumage exceptionnel, il convient de signaler l'oiseau satin, long d'une trentaine de centimètres, dont le mâle est drapé d'un manteau bleu outremer profond et miroitant, et le prince régent avec ses trois taches orangées sur une livrée bleue qui font l'orgueil des steppes arborées orientales. Sur les steppes à buissons du nord, aux arbres plus clairsemés, l'oiseau-chat vert, au poitrail taché de flammes blanches, manifeste le sens artistique le plus poussé. Il n'hésite pas à esquisser plusieurs motifs décoratifs avant d'arrêter le choix final de son oeuvre. Le kookaburra, un martin-chasseur géant, haut de 40 cm, est le seul oiseau des régions arborées australiennes qui ne redoute aucun prédateur. Cet oiseau est couvert d'un plumage marbré de jaune clair et de brun. Il est armé d'un bec puissant et se nourrit d'insectes, amphibiens, de rongeurs, de petits oiseaux, de lézards et de serpents qu'il saisit par la nuque et frappe à coups redoublés sur une pierre ou laisse tomber de très haut pour leur briser la colonne vertébrale. Bien qu'il s'en prenne à l'occasion à leurs volailles, les populations locales apprécient cet oiseau pour son action contre les nuisibles. Le kookaburra se trouve parfois en nombre à proximité des lieux habités où son tapage, qui s'entend de loin, réveille les agriculteurs dès l'aube, à l'instar du coq dans nos campagnes. Le pigeon histrion (histriophaps histrionica)
mesure 28 cm; il vit en troupes immenses, erratiques, entre les points
d'eau et les sources de nourriture. Il est en voie de disparition.
L'émeu, de la famille des ratites, est un proche parent de l'autruche et du casoar. C'est le plus gros oiseau vivant au monde après l'autruche. On trouve le casoar dans la presqu'île d'York mais l'émeu se plaît dans presque toutes les régions et notamment dans la steppe pierreuse et désertique centrale. Cet oiseau, de 1,7 m de haut et d'un poids d'un quintal, a été massacré par les colons à cause des dégâts qu'il causait dans les vergers, les pâturages et les jardins. L'émeu noir a ainsi totalement disparu. La destruction des émeus a été encouragée par les autorités locales avant que le gouvernement fédéral ne le place sous sa protection. Son plumage est terne, brun clair ou beige sale. Ses pattes grises sont épaisses et solides. Bien assises sur de larges doigts, elles permettent à l'animal de soutenir des allures de 50 km/h, même sur des dunes. La tête, relativement petite est terminée par un bec large et plat; deux taches bleues en ornent les parties nues de la peau. Au printemps, des groupes d'une dizaine d'oiseaux arpentent la steppe en quête d'insectes, de chenilles, de fruits, de jeunes pousses ou de verdure tendres. Ils se disloquent ensuite et des couples se forment; ceux-ci resteront unis tant que la sécurité de leur progéniture l'exigera. Le nid est construit au sol, à l'abri des arbres dans des buissons. Il est vaste, recouvert d'herbes sèches et la femelle y dépose un nombre variable d'oeufs (de 7 à 15) verts et rêches. C'est le mâle qui les couve pendant plus de deux mois. Il ne quitte le nid que huit jours après l'éclosion, afin de s'assurer quand la survie des oisillons paraît assurée. La livrée des petits ressemble à celle des marcassins, bandes longitudinales brunes sur fond beige.
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