|
10
ème jour (4 octobre - matin): Doura Europos (les
photos sont ici)
Le site archéologique de Doura Europos
(pour le situer, voir une carte,
ici) est situé à l'extrême
sud-est de la Syrie sur le moyen Euphrate, à 24 kilomètres
au nord du site archéologique de Mari et à 35 kilomètres
de la frontière irakienne. Il surplombe le fleuve du haut d'une
falaise de 90 m. Les grandes civilisations antiques sont nées au
bord des fleuves: le Nil, l'Euphrate, le Gange... Le site fut probablement
d'abord occupé par les Assyriens. A la fin du 4ème siècle
avant notre ère, après la conquête de la région
par Alexandre le Grand, une colonie militaire macédonienne y fut
installée par les Séleucides pour contrôler la route
d'Antioche à Séleucie, sur le Tigre, d'où son nom,
dura signifiant forteresse et Europos étant le lieu de naissance
de Seleucos, un général d'Alexandre. Au siècle suivant,
une ville était née. Elle s'était construite autour
d'une vaste Agora, selon le modèle hippodamien, en regroupant les
maison par îlots rectangulaires (insulae) de dimensions identiques
(35x70 m) séparés par des rues droites, de 5 à 12
m de large, se coupant à angle droit. Sa superficie intra muros
couvrait 75 hectares. Deux ravins (wadis ou oueds) couvraient la
cité au nord et au sud ce qui justifiait l'économie de défenses
artificielles moins fortes qu'à l'ouest; l'est était protégé
par l'Euphrate et par une haute falaise, ce qui n'empêcha pas la
construction d'un rempart, lequel a été englouti par l'effondrement
de la falaise, probablement par suite du déplacement du lit du fleuve;
à l'ouest, l'endroit le plus vulnérable, s'élevait
une robuste muraille à peu près rectiligne renforcée
de tours rectangulaires. Quatre portes donnaient accès à
la ville; deux seulement subsistent: la monumentale Porte de Palmyre, à
plan carré, ouverte dans la muraille de l'ouest, et la Porte sud,
à plan en entonnoir.
La cité était régie par des institutions d'inspiration grecque. Une Boulé, sorte de conseil renouvelé tous les ans qui administrait la ville au quotidien, un sénat et un gouverneur: le stratège ou épistate. Elle resta environ deux siècles sous la domination séleucide et connut pendant cette période une certaine expansion. Des temples dédiés aux dieux grecs (Zeus, Artémis, Adonis...) y furent édifiés. En -113 Doura Europos tomba sous la domination
des Parthes. Entre - 65 et -19, ces derniers pourvurent la ville d'un nouveau
mur d'enceinte et de nouvelles tours. La cité tenait alors le rôle
de forteresse frontière de l'empire parthe et, en 33, elle devint
le centre administratif de la province. Sous la domination parthe, elle
atteignit son apogée et devint une cité cosmopolite, comme
en témoignent les inscriptions qui y ont été découvertes.
A la population grecque d'origine, se mêlèrent des Latins,
des Araméens, des Hébreux, des Syriaques, des Palmyréniens
et des Iraniens. Mais l'élément grec, qui constituait l'aristocratie
de la cité, demeura prépondérant. L'afflux d'habitants
d'origines diverses amena la construction d'édifices religieux dédiés
au culte de nouvelles divinités: Bêl, Haddad, Atargatis, Baal-Shamin...
La cité faisait preuve à n'en pas douter d'une grande tolérance
religieuse. Dans les sanctuaires, bâtis en briques crues sur des
fondations en pierres de taille, le culte était célébré
sur un ou plusieurs autels à degrés, face à l'entrée
du temple où dans une cour particulière. Parfois, une salle
à gradins servait à l'organisation de cérémonies
réservées aux initiés. Tous ces temples se conformaient
à un même type paraissant relever d'une tradition mésopotamienne
pré hellénistique corrigée. Chaque sanctuaire était
entouré d'un mur aveugle avec une porte d'entrée principale,
fréquemment unique, donnant sur une cour ornée d'une colonnade
et bordée de petites salles périphériques, le plus
souvent des chapelles offertes et entretenues par des donateurs. Le temple
lui-même était placé au fond de la cour, face à
l'entrée, sur un podium à deux ou trois degrés. Il
était parfois appuyé au mur du fond et, dans ce cas, un corridor
séparait la cella du mur de la cour. Son plan était
carré, avec un pronaos large et un naos en général
entouré de deux chapelles. L'image de la divinité était
peinte sur le mur du fond ou sculptée sur un bas-relief fixé
sur un piédestal ou dans une niche couverte d'un arcosolium
supporté par des colonnettes. L'art de cette époque est caractérisé
par ce que l'on appelle "la frontalité parthe" propre à la
Mésopotamie d'alors. La facture des oeuvres laisse supposer une
origine locale de ceux qui les ont produites.
Entre 115 et 117, Doura Europos fut conquise par Trajan qui y fit édifier un arc de triomphe pour retomber ensuite au pouvoir des Parthes quelques années plus tard. En 160, un violent tremblement de terre la détruisit. En 164 ou 165 elle fut conquise à nouveau par les Romains qui y établirent un camp et construisirent un temple militaire à Jupiter. Les nouveaux maîtres de la ville l'enrichirent au point de vue architectural. Si le principal sanctuaire resta celui de Bêl, un grand mithraeum, pour les adeptes de Mithra, religion devenue populaire parmi les légionnaires, fut édifié en 168-171. Des thermes, un marché, un amphithéâtre virent le jour. Le culte chrétien fit son apparition dans une maison privée. Vers l'an 200, une synagogue, fut construite à la place d'un bloc d'habitations; elle sera remaniée en 244-245, d'après une inscription découverte dans les ruines; la première version était déjà décorée de fresques qui furent refaites lors de la restauration. Les édifices proprement religieux y étaient construits selon une conception originale qui ne s'inscrivait ni dans la tradition grecque ou romaine, ni dans celle de l'architecture de l'époque précédente. Le temple militaire prenait la forme d'une simple salle à quatre piliers précédée d'une colonnade. Le dolicheneum apparaissait comme un ensemble de petites chapelles consacrées à plusieurs divinités différentes réparties autour d'une cour fermée à colonnades. Le plan de la synagogue dérivait de celui de la maison qu'elle avait remplacée. Seul, le mithraeum tenait son plan de celui des autres temples comparables du monde méditerranéen (vestibule à deux colonnes, cella allongée avec banquettes et naos avec bas-reliefs cultuels dans une niche) à la différence près qu'il était surélevé au lieu d'être souterrain. A l'extérieur de la ville, des tombeaux tours, semblables à tous ceux de la région, jalonnèrent la nécropole. .
En 199, Septime Sévère se lança dans une expédition pour s'emparer de Séleucie devenue la capitale des Parthes qu'il prit et pilla vendant ses habitants comme esclaves. Doura Europose dépendit ensuite de Palmyre dont elle fut un poste frontière; elle était alors une grande ville commerçante fréquentée par les caravanes. En 227, les Sassanides remplacèrent les Parthes au-delà de l'Euphrate; la menace sassanide poussa les Romains à améliorer les défenses. En 253, la ville tomba aux mains des Sassanides.
En 256, par suite d'une révolte, les bâtiments proches des
remparts furent noyés sous un épais remblai, afin de résister
aux assauts des troupes envoyées pour réduire l'insurrection.
Cette précaution stratégique contribua à sauver les
oeuvres d'art que contenaient les édifices ensevelis, notamment
les fresques de la synagogue qui sont aujourd'hui au Musée national
de Damas, particularité qui vaudra à la cité le surnom
de "Pompéi du désert". Un long siège accabla alors
Doura Europos qui succomba finalement et les Perses se vengèrent
en déportant toute la population. La ville jadis florissante devint
une cité fantôme où se réfugia l'ermite Benjamin.
Au Moyen Âge, un village arabe s'installa dans ses décombres.
Les visiteurs sont surtout frappés par les dimensions de la muraille de l'ouest et par la Porte de Palmyre, assez bien conservées. Au bord de l'Euphrate, le Palais du Stratège, en cours de restauration, une reconstitution de l'habitat d'époque et la citadelle (palais royal), qui contrôlait la navigation sur l'Euphrate, sont faciles à identifier. Pour le reste, seuls des spécialistes munis d'un plan peuvent s'y retrouver dans le dédale des décombres et des fouilles où les panneaux explicatifs sont remarquablement peu nombreux. Cependant, les ruines laissent assez bien deviner le plan urbain particulier de la cité antique. .
10 ème jour (4 octobre - matin - suite): Mari (les photos sont ici) Le site archéologique de Mari (Tell Hariri) (pour le situer, voir une carte, ici) se trouve à l'extrême sud-est de la Syrie, sur le moyen Euphrate, à 11 km d'Abou Kemal et à une dizaine de kilomètres de la frontière irakienne, à mi-chemin de l'Anatolie et du Golfe persique. La ville fut fondée vers la fin du 4ème
millénaire avant notre ère, dans un endroit désertique
où la pratique de l'agriculture n'était possible qu'à
l'aide d'un réseau d'irrigation. Il a donc fallu à l'homme,
pour s'y installer, des raisons impérieuses que l'on a cru trouver
dans la volonté de contrôler le commerce drainé par
l'Euphrate, entre la basse Mésopotamie, la Syrie et l'Anatolie,
et dans les besoins d'approvisionnement en matières premières
provenant des montagnes du Taurus (le cuivre). Comte tenu des contraintes
environnementales, le regroupement d'un nombre élevé d'individus
fut d'emblée motivé: il fallait que ce nombre soit suffisant
pour effectuer les importants travaux d'adduction d'eau indispensables
à la survie d'une cité populeuse. Mari présente donc
la particularité d'offrir à l'étude les intéressantes
caractéristiques d'une cité datant des débuts de l'urbanisation,
à la période du Bronze.
Mari se construisit à distance du fleuve sans doute pour éviter les inondations. La vie de ses débuts est mal connue. La ville était entourée d'une digue circulaire d'un diamètre de 1900 m destinée à la protéger des inondations menaçant la vallée; un canal de 120 km, donnant dans l'Euphrate, assurait l'approvisionnement de la cité en eau et permettait sans doute aussi aux bateaux de venir jusqu'au port; son eau servait certainement à l'irrigation des cultures mais aussi au transport des marchandises, notamment à celui des matières premières nécessaires à la métallurgie du bronze qui se développait dans la cité. La ville elle-même, d'un diamètre de 1300 m, était protégée par un rempart épais de six mètres, rythmé de tours monumentales et percé de plusieurs portes. Les bâtiments s'élevaient sur de solides fondations en pierres. Aucun monument, palais ou temple, de cette époque n'a été mis au jour; on a seulement trouvé des quartiers voués à l'artisanat. Vers la fin de cette première époque, la ville connut une période de décadence d'origine inconnue qui dura près d'un siècle. Au 24ème siècle avant notre ère
apparurent les premières notations relatives à Mari sur des
tablettes d'Ebla. Cette ville payait alors
tribut à Mari mais s'en affranchit bientôt. Vers - 2330, Sargon
(ou plus probablement son petit fils Naram-Sin) s'empara de la ville. Il
châtia vigoureusement une révolte ce qui entraîna la
destruction de la cité. Celle-ci retrouva son indépendance
avec l'effondrement de l'empire akkadien, au 23ème siècle
avant notre ère. Les gouverneurs militaires exercèrent alors
le pouvoir sous le nom de shakkanakku. La ville renaquit et connut
une période de prospérité. Un palais, une haute terrasse
avec le Temple aux Lions furent édifiés. Mais il n'existe
pas de documents écrits sur cette période.
Mari devint un royaume amorrite au 19ème siècle. Les Amorrites, des nomades venus de l'ouest, s'étaient introduits en Mésopotamie et avaient pris possession de vastes territoires avant même le sac d'Our par les Elamites, vers -2000. Ils avaient fini par prendre le contrôle de plusieurs cités, dont Mari, comme on vient de le voir, mais aussi Assour, plus au nord, et Babylone (Bâbilou en sémitique), sur laquelle une dynastie amorrite régna à partir de -1900; cette ville n'était pourtant alors qu'une petite cité sans grande importance. Le premier roi amorrite de Mari, Yagid-Lim, étendit ses territoires vers l'ouest mais se heurta à une révolte de ses vassaux nomades. Au 18ème siècle, Mari, tombée au pouvoir de Shamshi-Adad, roi amorrite d'Ekallatum, resta néanmoins indépendante sous le gouvernement du fils de ce dernier: Yasmah-Addu, semble-t-il trop débonnaire au goût de son père. Zimri-Lim, descendant des anciens souverains, soutenu par Alep, recouvrit le trône à la fin du siècle, tandis que Yasmah-Addu s'enfuyait en abandonnant son harem. Le nouveau roi se heurta à une nouvelle révolte des vassaux nomades dont il triompha. Il s'allia à Elam contre Eshnunna puis, le roi d'Elam devenant trop puissant et menaçant, il prit parti contre lui en s'alliant à Hammourabi (-1792 à -1750), roi de Babylone, lequel était en train d'unifier la Mésopotamie sous son sceptre. Hammourabi vainqueur devint à son tour puissant et menaçant. Il s'empara de Mari en -1760 (-1750 ou -1761) et incendia le palais et les bâtiments administratifs après les avoir dépouillés. Les liens politiques et commerciaux de Babylone
avec les autres cités de la région nous sont connus grâce
aux tablettes d'écriture cunéiforme découvertes à
Mari. Ces documents éclairent la situation de la région à
l'époque d'Hammourabi. Elles retracent les alliances temporaires
et les rivalités qui opposaient les cités. Il apparaît
que les souverains amorrites ont surtout cherché à utiliser
Mari non selon sa vocation d'origine mais pour asseoir leur puissance et
accroître leurs possession avec, pour conséquence finale,
la ruine de la ville.
La prospérité de Mari reposait, comme celle d'Ebla, sur son commerce. La rivalité des deux cités est donc tout à fait compréhensible. Fondée au début du 3ème millénaire, comme on l'a vu plus haut, Mari devint une cité de première importance durant la période sumérienne. L'enrichissement des villes du sud et l'augmentation de leurs besoins en bois, pierre et métal entraîna un développement du réseau commercial. Ebla contrôlait la coupe et le transport du bois tandis que Mari tirait profit des taxes qu'elle levait sur le trafic fluvial, en imposant un tarif équivalent à 20% de la valeur des marchandises convoyées. Les documents trouvés à Mari
permettent de reconstituer le tableau historique des royaumes amorrites
durant les dernières décennies de la prospérité
de la cité. L'exhumation de son palais a apporté de précieux
témoignages sur le mode de vie des souverains de cette époque.
Les tablettes de Mari attestent que le souverain amorrite d'Assour, capitale
de l'Assyrie, comptait au nombre des ennemis de Mari. D'autres tablettes
trouvées en Anatolie fournissent de précieux renseignements
sur les relations commerciales suivies qui existèrent pendant plusieurs
générations; ces tablettes appartenaient à une colonie
de marchands assyriens installés près de Kanesh entre -1950
et - 1750. Des caravanes d'ânes noirs franchissaient les monts du
Taurus pour fournir en tissus la colonie qui les revendait sur le marché
local, et renvoyait les bénéfices à Assour.
Au point de vue politique, Mari était dirigée par un roi (sarrum) assisté d'un vizir (sukkallum), d'une administration économique (sandabakku) et d'un conseil secret (piristum). Le royaume était divisé en quatre provinces. Au nord et au sud du royaume, les nomades étaient sous le contrôle d'un chef des pâtures (merhu). L'armée était organisée selon les principes du royaume d'Our; les soldats étaient regroupés en unités de 10, 50, 100, 200 ou 300 et 1000 hommes. Plusieurs strates archéologiques témoignent de la longue vie de la cité (12 siècles) et de son évolution. En particulier, le dernier palais, celui de Zimri-Lim recouvrait un édifice plus ancien présargonien. Dans les sous-sol furent retrouvés des vestiges qui laissent supposer que, comme à Ebla, y furent inhumés pendant un temps les restes mortels des membres de la famille royale. Les vestiges du palais témoignent de
l'influence sumérienne sur l'art et la culture de Mari. Ce palais
fut construit pendant la période des shakkanakku. Son énorme
construction de briques crues (200x120 m) comptait plus de 260 salles autour
de deux cours, l'une publique et l'autre réservée au souverain
et à sa famille, sur une superficie de près de 3 hectares.
La plupart des pièces étaient décorées, comme
le prouvent les fragments d'enduits de plâtre et d'argile qui subsistent.
L'un de ces fragments, qui remonte au dernier roi Zimri-Lim, montre des
taureaux conduits au sacrifice. Des mosaïques de coquillages, très
appréciées à l'époque sumérienne, ont
aussi été découvertes. La statuaire de Mari est intéressante
car elle nous informe sur le type d'individus qui y vivaient. La peinture
dite "de l'Investiture" est sans doute la plus riche en enseignement dans
la mesure où les moteurs psychiques de l'artiste mésopotamien
y sont décelables au-delà de la simple représentation
d'une scène où religion, pouvoir royal et mythologie s'entremêlent.
Comme il ne reste aucun des objets trouvés sur le site, la visite
des musées est indispensable pour avoir une image plus complète
d'une civilisation dont les fouilles ne donnent qu'une image très
superficielle.
La visite commence par la Haute Terrasse autour de laquelle se trouvent d'anciens sanctuaires difficiles à identifier dont le Temple aux Lions et le Temple de Shamash. Ensuite, on se dirige vers le palais qui est recouvert par une sorte de bâche transparente pour le protéger. On y pénètre par un étroit couloir entre de hautes parois d'argile. C'est l'enceinte sacrée du palais présargonien. On débouche sur une cour pourvue d'un bassin (ou d'une citerne) rectangulaire; cette cour était-elle couverte? Les avis divergent. Puis on visite des salles dont l'une possède une citerne. Une autre pourrait être celle des archives où furent découvertes les tablettes. La "Cour du Palmier", ainsi appelée parce qu'un de ces arbres s'y dressait, était décorée de peintures murales. C'est dans une salle voisine que fut trouvée la statue au vase jaillissant vue au Musée d'Alep. Un socle aperçu sur le sol supportait peut-être cette statue, ou une autre. Les appartements royaux, ceux des fonctionnaires, du personnel de service, le harem et des entrepôts occupaient de multiples pièces sur deux étages. Un temple dédié à Ishtar s'élevait à proximité. Des canalisations en tuile attestent l'existence d'un réseau d'adduction et d'évacuation des eaux. Après sa destruction par Hammourabi,
Mari sortit de l'histoire. Elle ne fut plus qu'une petite bourgade dont
l'importance s'amenuisa avec le déplacement des routes commerciales.
Elle continua d'abriter une petite communauté, mentionnée
dans quelques textes de la seconde moitié du 2ème millénaire,
jusqu'aux époques séleucide et parthe, après quoi
le site fut définitivement abandonné. L'examen des sépultures
laisse supposer un appauvrissement progressif de la population.
En 1933, la découverte par des agriculteurs d'une statue de facture sumérienne attira l'attention des archéologues. Des fouilles commencèrent dès 1934, sous la direction de André Parrot qui mit à jour un temple d'Ishtar. Les travaux reprirent après l'indépendance de la Syrie. En 1979, ils passèrent sous la responsabilité de Jean-Claude Margaron et ils se poursuivent encore sous celle de Pascal Butterlin. .
Après la visite de Mari, nous allons déjeuner sur les bord de l'Euphrate, à proximité du pont suspendu qui enjambe le fleuve reliant ses deux rives habitées. Cet ouvrage d'art, construit sous le mandat français, est paraît-il aujourd'hui réservé aux piétons. Nous n'aurons pas l'occasion de l'emprunter. Après le repas, nous partons pour une longue randonnée en autobus à travers le désert jusqu'à Palmyre. |