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Le 31 mars à 15 heures, a eu lieu, à la Maison de France, la cérémonie d'ouverture de l'exposition de la Locomotive du Maréchal. On sait ce qu'est ce remarquable ouvrage de mécanique de précision : c'est une réduction au 1/10e du seul prototype de la locomotive Super-Mountain existant sur les réseaux français. Ce petit chef-d’œuvre est dû à M. Elie Orif, Originaire de l'Auvergne, ancien élève de l'école Emile Gasquet, à Clermont-Ferrand, et ancien mécanicien-chef sur locomotive, qui a entrepris cet ouvrage en 1933 et n'y a pas consacré moins de 19.000 heures de travail. M. Orif a dédié son œuvre au Maréchal Pétain et a été admis à la lui présenter. Le Chef de l'Etat Français n'a pas caché son admiration pour ce merveilleux produit d'habileté, de patience, de savoir technique où se manifestent le goût de l'ouvrage bien fait et l'attachement à son œuvre qui sont les qualités traditionnelles de l'artisan français. Aussi le Maréchal lui a-t-il accordé son parrainage et a-t-il manifesté le désir qu'il fasse le tour de la France et de l'Empire et soit exposé non seulement comme une curiosité unique, mais plus encore, à titre d'exemple et comme un modèle d'amour du travail et de conscience professionnelle.
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C'est à l'initiative de S. Exc. M. Jeannequin, Ministre Plénipotentiaire chargé du Consulat Général de France, qu'on doit la présentation à Monaco du chef-d'œuvre de M. Orif. Le Représentant de l'Etat français présidait la séance et faisait les honneurs de la réception, entouré de M. Fillhard, Président du Comité de Bienfaisance de la Colonie, et par M. Martiny, Président de la Maison de France. Une très nombreuse assistance avait répondu à son invitation. Le Ministre a remercié en termes éloquents les autorités et notabilités et a présenté le constructeur M. Orif qui, soit dit en passant, est titulaire de la Croix de guerre avec deux palmes. M. Orif, a ajouté S. Exc. M. Jeannequin, va vous exposer comment le plus beau jouet du monde est devenu la locomotive du Maréchal qui lui a accordé son parrainage pour faire connaître à travers la France et l'Empire une pure merveille de l'artisanat français. Je suis heureux, a-t-il dit en terminant, de vous montrer hors du territoire de France, la locomotive du Maréchal et de vous recevoir dans cette Maison.
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Ce discours a été longuement applaudi.
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Puis M. Orif fit, avec autant de clarté que de précision, la démonstration de son œuvre, émaillant ses explications d'anecdotes intéressantes, notamment du récit de son entrevue avec le Maréchal. Il dit tout le plaisir qu'il éprouvait d'avoir pu, grâce à l'initiative et à l'intervention de M. Jeannequin, venir à Monaco et fit entrevoir la possibilité d'y faire fonctionner sa machine. Une chaude ovation a été faite au sympathique constructeur qui a ensuite répondu avec la plus grande complaisance à toutes les questions qui lui ont été posées.

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