En 1256, les La Tour accordèrent une charte assez sommaire aux habitants qui eurent des consuls et purent s'assembler en corps dans la maison du Saint-Esprit, le guet sur les fortifications leur fut confié. Fait assez rare, la dizaine de chevaliers demeurant à Saint-Amant, domiciliés à l'intérieur de la seigneurie des La Tour mais ne dépendant pas de sa juridiction, acceptèrent cette charte qui fut confirmée en 1308, 1368, 1437 et 1461. 

Pendant le 14ème siècle, plusieurs familles vraisemblablement descendantes des chevaliers signataires de la charte possédaient une maison forte dans le village. Les châteaux de Murol, de la Tour-Fondue et de la Barge existent encore et sont représentés chacun par une tour sur le blason de la cité. A la Révolution, la commune prit le nom de Saint-Amant la Cheire, pour rappeler la présence voisine d'une coulée de lave récente. La vigne constituait alors la principale ressource du village. En dehors des moulins, quelques petites manufactures (fabrique de grosses toiles, tannerie, papeterie) ne parvinrent pas à faire de Saint-Amant une cité industrielle. Le 19ème siècle fut une période calme et prospère; les vergers de la vallée de la Veyre faisait l'admiration des visiteurs, mais les moulins disparurent les uns après les autres et la seule activité qui survécut fut celle de la papeterie. 

Le pont médiéval qui enjambe la Monne est une excellente porte d'entré pour la visite du patrimoine local. Constitué de quatre arches voûtées en plein cintre soutenues par des piles à redents, il présente une forme originale; son tablier est bordé de murs épais reprenant le dessin de l'assise avec une alternance de parties droites et d'encoches triangulaires. Il offre un superbe point de vue sur la façade sud de Saint-Amant-Tallende, avec les reste de remparts imposants, le château de Murol du 13ème siècle, fortement remanié au 19ème siècle, et la Tour-Fondue.