Le dernier jour et le retour |
Le dernier jour
Nous voici parvenus au dernier jour de notre
séjour en Camargue. Ce matin, un petit lapin est venu se réfugier
à l'ombre que projette sur l'herbe le rebord de notre terrasse.
Nos allées et venues ne l'ont pas dérangé; il n'est
visiblement pas effrayé par la présence des humains; peut-être
souhaite-t-il qu'une main meurtrière le libère de la maladie
qui le tourmente.
Nous retournons aux Saintes Maries de la Mer où nous déjeunerons. Ce ne sont pas les restaurants qui manquent et les prix sont abordables. En début d'après-midi, je visite à nouveau la ville, en compagnie de mon fils, de son épouse et de leurs deux filles; eux ne l'ont pas encore parcourue et ne connaissent pas l'église. A l'intérieur de cette dernière, j'achète, dans un distributeur, deux grosses médailles commémoratives de cet édifice fabriquées par l'administrations des Monnaies; il paraît que ce genre de fabrication va bientôt s'arrêter et que ce seront les dernières; encore un souvenir pour susciter la nostalgie du passé, qui vaut bien les médailles miraculeuses frelatées que des gitanes n'ont pas manqué de nous proposer dans les rues. Ensuite, tandis que les autres s'en vont une dernière fois à la plage, j'achète de la lecture et m'installe à l'ombre de la terrasse d'un café, une bière sur la table devant moi. Au dîner, je savoure une gardianne camarguaise;
ce plat traditionnel des Camarguais est une sorte de ragoût de boeuf
cuisiné comme du gibier, en mettant la viande à mariner la
veille dans du vin rouge; le boeuf de Camargue, élevé en
liberté, s'apparente d'ailleurs à un animal sauvage. On accompagne
la viande cuite de riz. Du reste, voici une recette: ingrédients:
5 kg de viande de taureau A.O.C. de Camargue coupée en cubes de
3 cm de côté, lardons salés; farine; huile d'olive;
marinade: 1,5 l de vin rouge chargé en tanins (costières
de Nîmes, par exemple), 1 verre de vinaigre, 3 oignons, 3 carottes,
5 à 6 gousses d'ail, 1 zeste d'orange et de citron, 1 cuillerée
à café de baies de genièvre, 3 branches de thym, 4
feuilles de laurier, fleur de sel de Camargue, poivre; placer la viande
la veille dans la marinade; le jour suivant, faire revenir les lardons
avec de l'huile d'olive dans une cocotte; égoutter la viande, rouler
les morceaux dans la farine; faire dorer la viande à feu vif dans
la cocotte; ajouter la marinade; couvrir la cocotte et laisser mijoter
à feu doux jusqu'à ce que la viande soit bien cuite; laisser
refroidir puis écumer la graisse qui surnage pour alléger
la sauce; réchauffer à feu très doux avant de servir.
Le retour (les photos sont ici ) Le lendemain matin, nous faisons nos adieux à la Camargue. Pour éviter les embouteillages de l'autoroute, nous contournons Nîmes par des voies secondaires. Ensuite, nous évitons la rocade sud de Montpellier, que nous savons, par expérience, très chargée; nous prenons au nord, par la campagne, et cet itinéraire, dégagé, nous permet de gagner du temps, que nous perdons hélas en partie à chercher la jonction de l'autoroute de Millau. Nous nous trouvons alors sur le même chemin qu'à l'aller. Nous nous arrêtons au viaduc
de Millau, pour jouir du site, et prendre quelques photos de cet élégant
ouvrage d'art, dont les filins blancs se détachent sur l'azur du
ciel, graciles comme ceux d'une toile d'araignée. En bas de la vallée,
on aperçoit les toits de la ville et, plus loin, dans une atmosphère
bleutée, le début des Gorges du Tarn. Puis, nous repartons.
Arrivés à l'embranchement voulu, nous quittons l'autoroute
pour prendre la direction de Chateauneuf de Randon, pour aller coucher
à L'Habitarelle, à l'Hôtel
de la Poste, un ancien relais de malle-poste, où mon fils a
accompli un stage, lorsqu'il était à l'école hôtelière.
Nous y sommes reçus très amicalement. Avant le dîner,
nous montons faire un tour à la ville, perchée sur une butte,
qui est le chef-lieu de canton le plus haut de France.
Chateauneuf de Randon fut autrefois une cité fortifiée. Pendant la Guerre de Cent ans, elle appartint aux Anglais et le Connétable Du Guesclin vint y mettre le siège. On dit qu'il s'abreuva à une source froide des environs et qu'il y prit le mal qui l'emporta. Voici comment son décrits ses derniers moments. Les soldats français se livrèrent à un assaut. En rentrant, Bertrand Du Guesclin se sentit mal. Il s'alita et communia. Ses soldats étaient si peinés, qu'il n'en fut aucun, même les plus titrés, qui ne pleurât. Le Connétable fit appeler le maréchal de Sancerre et le pria d'aller trouver le capitaine du château, pour l'inviter à capituler, en lui indiquant que le chef de l'armée française avait juré de ne pas lever le siège avant d'être maître de la place. La maladie de Bertrand Du Guesclin devait rester secrète. Le maréchal se rendit auprès des assiégés et les somma de se rendre. Pierre de Galard, leur chef, refusa d'abord, mais aucun renfort n'étant attendu; il finit par accepter, sous la condition que Du Guesclin, viendrait en personne lui parler. "Il n'en fera rien, répondit le maréchal de Sancerre, apportez les clés à sa tente pour qu'il les reçoive". La citadelle se rendit, les Anglais capitulèrent et Pierre de Galard vint remettre les clés au Connétable Du Guesclin sur son lit de mort. Avant d'expirer, ce dernier demanda à Olivier de Clisson de garder son épée de Connétable et de prendre la tête des gens d'armes que le roi lui avait confié; il les recommanda à Dieu et rendit le dernier soupir. La mort de ce vaillant guerrier, le 13 juillet 1380, fut un malheur immense et une grande perte pour la couronne de France. Aujourd'hui, la statue du Connétable se dresse sur la place principale de la dernière ville qu'il arracha aux Anglais. Un cénotaphe a été également érigé au pied de la butte, à proximité de l'hôtel de L'Habitarelle où nous sommes descendus; il est entouré d'un mur de pierre, maintenant fermé par une grille de fer, de sorte que l'on ne peut plus l'approcher, triste signature d'une époque où tout doit être protégé du vandalisme! .
Des restes des fortifications de la place sont encore visibles, en suivant le chemin de ronde, notamment la Tour des Anglais, à demi ruinée. L'heure est trop tardive pour faire le tour de l'agglomération, mais nous allons tout de même au Calvaire, à la Tour des Anglais et à la table d'orientation, qui est installée sur une éminence, à proximité d'elle; c'est l'occasion de jouir d'un beau panorama sur les vallons et les cimes arrondies qui entourent Chateauneuf Randon. Ensuite, nous passons devant l'église, d'où l'on aperçoit la fontaine Du Guesclin, est-ce là qu'il a bu la fatale eau glacée dont il mourut? C'est douteux. Puis nous nous rendons, derrière le cimetière, jusqu'à une roche branlante. Nous dînons dans une salle chaleureusement décorée. L'accueil est impeccable et la cuisine délicieuse. Le lendemain matin, comme je suis levé de bonne heure, je prends rapidement mon petit déjeuner, dans une salle où je remarque un boufadou, sorte de tuyau de bois pour activer les braises d'un feu, instrument ancien utile dans ces contrées où les hivers sont rudes. Une fois restauré, je m'engage dans le raccourci pentu qui conduit à Chateauneuf de Randon. Il fait beau et la nature est somptueuse; c'est un véritable plaisir de gravir ce chemin rustique, bordé de prairies fleuries, en admirant la vallée où se nichent des villages aux toits d'ardoises, parmi les prés et les sapinières. Je fais le tour des remparts, m'arrêtant aux panneaux qui fournissent des renseignements sur le site et sur la Guerre de Cent Ans. De 1328, mort de Charles IV, jusqu'en 1461,
mort de Charles VII, date à laquelle les Anglais ne possèdaient
plus en France que Calais, une guerre longue de plus d'un siècle
ravagea la France. De 1337 à 1343, les Anglais multiplièrent
les attaques contre les provinces fidèles à Philippe VI.
En 1346, l'armée du roi de France fut battue à Crécy.
En 1347, la ville de Calais dut se rendre aux Anglais. En 1348, la peste
noire décima la France puis l'Angleterre. En 1356, Jean II le Bon,
successeur de Philippe VI, perdit la bataille de Poitiers où il
fut fait prisonnier. De 1356 à 1358, le dauphin, futur Charles V,
se heurta à la révolte des marchands, menée par Étienne
Marcel; la France était en proie à la révolte des
campagnes (jacqueries). En 1360, une paix fut signée à Brétigny;
le roi de France abandonna aux Anglais de nombreux territoires, mais ce
ne fut qu'une trêve. De 1364 à 1380, Charles V le Sage, récupèra
sur les Anglais une grande partie des régions conquises par eux
et inaugura une ère de paix et de prospérité relatives;
ces victoires furent acquises grâce à l'activité d'officiers
de grande qualité comme Bertrand Du Guesclin et Olivier de Clisson;
pendant les périodes de trêve, les routiers sans emploi des
Grandes Compagnies furent écartées du royaume où ils
semaient la terreur.
De 1380 à 1422, le royaume est dirigé par Charles VI le Bien Aimé, qui devient fou; des querelles opposent les grands les uns contre les autres, des troubles éclatent dans les provinces et à Paris (maillotins), les Armagnacs et les Bourguignons se déchirent; les Anglais en profitent pour reprendre la conquête de la France, ils remportent la victoire d'Azincourt (1415) et s'emparent du duché de Normandie avant de s'allier aux Bourguignons; Charles VI désigne pour son successeur le roi d'Angleterre Henri V qui a épousé sa fille Catherine, mais ce testament d'un fou sera remis en cause. De 1422 à 1461, Charles VII le Victorieux ou le Bien Servi, règne d'abord sur un petit territoire, mais Jeanne d'Arc, une jeune Lorraine doué d'un puissant charisme, d'un grand sens politique et d'indéniables talents militaires, délivre Orléans (8 mai 1429), remporte la victoire de Patay (18 juin 1429) et ouvre la route de Reims, où Charles VII est sacré (17 juillet 1429); malheureusement, la suite de ses victoires s'arrête là, elle échoue devant Paris (26 août 1429) et est capturée devant Compiègne (23 mai 1430); livrée aux Anglais, jetée dans un cachot à Rouen, jugé par un tribunal ecclésiastique aux ordres de l'occupant, devant lequel elle fait preuve de beaucoup de courage et d'un grand sens de la répartie, elle est condamnée à mort et brûlée vive sur la Place du Marché de Rouen (30 mai 1431); les Anglais croient s'être débarrassés de la "sorcière", en fait, il ont signé leur arrêt d'expulsion. Mais la guerre continue; de 1435 à 1444, les campagnes françaises sont ravagées; des chariots chargés de mobiliers que des hommes d'armes gardent, des villes qui brûlent, des ruines partout... telle est la vision de la France transmise par les contemporains; jamais notre pays ne fut en proie à de plus grandes calamités que pendant les derniers soubresauts de cette guerre interminable; les Anglais détruisent les villages, les routiers des Grandes Compagnies, abandonnés à leur sort sans solde, se livrent au pillage, les "écorcheurs" maltraitent la population pour lui dérober le peu qui lui reste... En 1435, par le traité d'Arras, Charles VII fait la paix avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, allié de l'Angleterre; il reprend Paris, en 1436, et finalement toute la France, à l'exception du port de Calais (1448-1453); ses victoires mettent fin à la guerre de Cent Ans et le roi, moins oublieux des services qu'il n'en a donné l'air, réhabilite solennellement Jeanne d'Arc, en 1456. La Guerre de Cent Ans a puissamment contribué à forger l'unité nationale française. Bertrand Du Guesclin et Jeanne d'Arc ont finalement triomphé des Anglais, non pas tellement grâce à leurs victoires sur les champs de bataille, mais parce qu'ils ont su incarner le sentiment national et devenir ainsi des héros de la cause commune. Derrière eux, Parisiens, Normands, Bretons, Auvergnats... ont pris conscience d'appartenir à une même famille; ils ont commencé à se sentir Français. Après un siècle de guerre et de malheur, la France féodale se réveille, comme la belle au bois dormant; elle sort d'un long cauchemar à l'aube d'une ère nouvelle: le Moyen Âge cède la place à la Renaissance. C'en est fini du morcellement féodal, la monarchie centralisatrice commence à s'imposer. Je passe devant une fontaine
ronde et sous des porches qui
me rappellent les amparts de mon village
natal; je suis des chemins ombreux qui occupent l'emplacement des anciens
remparts et mènent vers la source où s'approvisionnaient
autrefois en eau potable les habitants de la bourgade; est-ce la fontaine
du Tertre ou celle de l'Abieuradou, l'une est l'autre figurent sur
le plan de lave émaillé apposé sur un mur de la place
Du Gesclin, à côté du porche d'accès au chemin
de ronde. Des chevaux paissent tranquillement à l'ombre des arbres;
les échos des terribles combats d'autrefois les dérangent
moins que les mouches. Je regagne L'Habitarelle par la route, itinéraire
plus long, mais moins périlleux que le chemin caillouteux que j'ai
emprunté à l'aller, surtout en descendant.
Nous prenons congé des aimables propriétaires de l'Hôtel de la Poste; ils m'offrent un pot de confiture de fleurs de pissenlit dont l'originalité avait suscité mon intérêt. Nous reprenons la route pour l'Auvergne où nous ferons halte quelques jours, chez mes parents, avant de regagner Paris. Halte au Puy, sous la statue de la vierge, qui nous tourne le dos, juchée sur son rocher de basalte; des touristes gravissent l'escalier qui mène à la chapelle construite sur un autre dyke volcanique. Nouvel arrêt dans un autre village, dans les environs de Brioude, pour nous procurer du pain, rare en cette période de l'année et un dimanche, jour où les boulangeries sont fermées à la campagne. Dans l'impossibilité
de déjeuner tranquillement sur une aire d'autoroute, où il
est impossible de trouver une place à l'ombre, sous un soleil de
plomb, nous poussons jusqu'à Issoire, bon vin à boire,
belles filles à voir, dans un parc fleuri, entre une rivière
et un bassin au milieu duquel un jet d'eau lance vers le ciel son feu d'artifice
humide, en face de l'admirable abbatiale romane Saint Austremoine.
Une fois sustentés, nous visitons l'abbatiale qui est une des plus belles églises de style roman auvergnat; elle a été l'un des premiers bâtiments inscrits sur la liste des monuments hitoriques en 1835. En haut de l'abside et des absidioles, son décor extérieur alterne en damier les pierres claires et les pierres de lave noire en des frises du plus bel effet; on y voit des sculptures rappelant les signes du zodiac. Bien que relativement récent, le clocher ne dépare pas l'édifice et en accroît au contraire l'harmonie d'ensemble. L'intérieur, restauré, est entièrement peint. Les chapiteaux, en haut des piliers, qui retracent des scènes de la vie de Jésus, sont remarquables. Je me souviens avoir vu autrefois une belle fresque murale, dans une pièce située à droite de l'entrée, mais cette pièce est maintenant fermée. La crypte est de proportion admirable; elle contient quelques statues, surtout une châsse contenant des reliques de Saint Austremoine. Il faut dire quelques mots sur cet objet ancien presque unique dans l'église. Saint Grégoire de Tours, qui vivait au 6ème siècle, rapporte qu'un groupe de sept missionnaires, fut envoyé de Rome en Gaule, vers le milieu du 3ème siècle. L'un d'eux, Stremonius, probablement d'origine juive, devait évangéliser la Basse Auvergne, où il fut évêque de Clermont. Cependant, une partie importante de la durée de son ministère se déroula dans la région d'Issoire et c'est là qu'il mourut. il aurait été inhumé près de l'église de la paroisse et son tombeau fut signalé par des miracles. Aussi le corps du saint révéré subit-il maintes tribulations; ses reliques furent d'abord transférées à Volvic, sans doute au 7ème siècle; puis à Mozac, vers 848, où le roi Pépin le Bref les fit transporter, malgré les réclamations de l'abbé d'Issoire et de l'évêque de Clermont, elles y furent recueillies dans une châsse en bois, ultérieurement placée dans une autre enrichie d'émaux; au milieu du 9ème siècle, la tête du saint fut déposée à Saint-Yvoine, avant de revenir à Issoire vers l'an 900. Saint Austremoine n'y avait pas été oublié et, au 12ème siècle, lorsque les moines bénédictins construisirent une abbatiale romane, devenue depuis église paroissiale, après la période révolutionnaire, ils décidèrent de la placer sous son vocable. En 1853, l'abbé Daguillon, curé d'Issoire, se procura une châsse en émaux de Limoges, datant du 13ème siècle, pour y placer une relique de l'évangélisateur de la Basse Auvergne. Cet objet d'art a la forme habituelle d'une maisonnette couverte d'un toit à deux pentes; sur la face principale sont représentées, en bas la visite des saintes femmes au tombeau du Christ, en haut l'apparition de Notre Seigneur à Marie-Madeleine; la face postérieure est décorée de feuilles; deux personnages sont figurés sur les pignons; les panneaux sont de petite dimension mais les dessins et les couleurs sont de bonne facture. En 1962, l'abbé Ferrandon, curé d'Issoire, transféra la châsse du presbytère à l'abbatiale, où il l'installa dans le martyrium de la crypte, après la réfection de celle-ci. Elle y fut dérobée, dans la nuit
du mercredi 3 au jeudi 4 août 1983, par un ou plusieurs malfaiteurs,
qui forcèrent les barreaux du soupirail. Un extraordinaire travail
d'investigation permit de reconstituer son périple, à travers
les Pays-Bas, Los Angeles, l'Australie, la Nouvelle Zélande, pour
atterrir à Hawaï, où elle fut finalement retrouvée,
dans la galerie d'un antiquaire d'Honolulu, où la police la récupéra
en 1990, avant de la ramener à Issoire, où elle retrouva
sa place, lors d'une cérémonie, le 10 juin 1992. En raison
de son passé agité, l'abbatiale Saint Austremoine, qui souffrit
des Guerres de Religion et des troubles révolutionnaires, ne dispose
pratiquement pas de mobilier ancien. La châsse, qui remonte au 13ème
siècle, on l'a dit, n'y fut introduite qu'au milieu du 19ème
siècle, et elle n'en est que plus précieuse. Aussi, après
sa restauration, des précautions de sécurité renforcée
furent prises pour lui éviter toute nouvelle mésaventure.
Nous nous promenons ensuite à travers les étroites rues de la vieille ville, jusqu'à la place de la République au fond de laquelle s'élève la Tour de l'Horloge; au milieu de cette place, se dresse une élégante fontaine de lave noire. Dans l'angle d'un bâtiment, une vierge s'offre au regard. Plus loin, des arcades gothiques, font penser aux bastides du midi; c'est dans la maison qui les surplombe qu'est né le professeur Gabriel Roux (1853-1914), précurseur de la découverte de la pénicilline. Notre tour de ville terminé, et après nous être désaltérés à la terrasse d'un café, nous reprenons la route, par Perrier, Nescher et Plauzat, itinéraire le plus court, que je connais bien pour l'avoir parcouru souvent en vélo, et que j'indique à mon fils. Nous arrivons en fin d'après-midi à Saint-Sandoux, terme de notre voyage. Nos vacances en Camargue sont achevées. |
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