Minéralogie 
Dans la grotte de Foissac, on découvre une minéralogie spectaculaire, des oeuvres d'art éblouissantes sculptées par la nature. Il y a même des sortes de billes creuses naturelles qui sont presque uniques au monde puisqu'on n'en retrouve d'autres qu'au Chili. L'eau, durant des millénaires, a ciselé ces merveilles aux coloris tendres et aux formes gracieuses. A côté des miniatures, s'imposent des motifs majestueux et grandioses: colonnes burinées dans l'ivoire le plus pur, porches resplendissants, pendentifs et draperies somptueuses. 
C'est un régal pour les yeux, et une leçon de choses pour les grands et les petits, un vrai musée souterrain. L'eau qui filtre lentement apporte le calcaire, chargé d'oxydes et de métaux, qui compose la palette des coloris allant du blanc pur aux teintes ocres, grises ou même roses. 

Préhistoire 
Dans cette grotte on peut également voir les objets et les morts, laissés par nos ancêtres, il y a 4000 à 5000 ans, dans le décor impressionnant de leur vie, les travaux et les rites, les empreintes de leurs pas dans l'argile. Les principales pièces de ce gisement datent d'avant l'âge du bronze (2000 ans Av. J.-C.). La grotte a servi alors d'abri aux hommes et animaux. C'était une riche réserve d'argile rouge, ce qui explique les poteries exceptionnelles trouvées intactes. Elle a servi aussi de nécropole pour les morts dont on a retrouvé les squelettes presque intacts sur les berges de la rivière souterraine. Un outillage varié, des perles en cuivre, des pointes de flèches en silex finement taillées, sont visibles en vitrine, avec des restes d'animaux: ours, cervidés, lions des cavernes. Ce trésor a valu à cette grotte d'être classée parmi les monuments historiques. 

A proximité de la grotte, un parc préhistorique permet de se faire une idée de la façon dont vivait les hommes du néolithiques. On peut même y faire des repas cuisinés comme à cette époque. J'y ai appris que l'enveloppe protectrice des grains certaines céréales cultivées par les premiers agriculteurs étaient tellement serrée contre ces derniers qu'il fallait les griller pour l'en séparer. Je me suis demandé s'il ne fallait pas voir là l'origine de l'orge grillé du Tibet. 

Site internet: http://www.grotte-de-foissac.com/ 

Pour voir des photos des grottes de Cango (Afrique du Sud), cliquez  ici 

Les dolmens de Martiel sont situés dans un bois. Mais des chemins fléchés permettent de les découvrir assez facilement. Deux parcours s'offrent aux touristes. Le premier est relativement facile. Sa distance est inférieur au kilomètre. Le second parcours s'adresse à des marcheurs plus chevronnés. Sa longueur est d'environ 8,5 km et il faut trois bonnes heures pour le couvrir. Le premier parcours, celui que nous avons suivi, permet d'accéder à une cuvette creusée dans une pierre, dont l'usage reste à déterminé, à trois dolmens et à une doline. Chemin faisant, on découvre également quelques pierres creusées qui ont pu servir aux hommes préhistoriques à moudre le grain (voir  ici des exemples de mortiers de ce genre) ainsi que des murs de pierres sèches sommés de pierres plates debout typiques de la région. Ces murs enserrent des terrains aujourd'hui boisés qui devaient être autrefois cultivés. Le second chemin permet de découvrir davantage de choses: dolmens, caselles (ou cazelles) qui  sont ici le noms des bories, bergeries, calvaires... La région est particulièrement riches en dolmens. On en compterait plusieurs centaines. 

Les dolmens étaient destinées à abriter des sépultures collectives. La datation des ossements humains trouvés dans ceux de Martiel a permis de les situer entre 1500 et 1600 avant J.C., à la fin du néolithique. L'étude des outils, des armes et des parures contenus dans ces monuments funéraires témoigne de civilisations connaissant l'agriculture, l'élevage et réalisant des échanges avec d'autres populations. Ces hommes ont travaillé le premier métal: le cuivre. Les dalles calcaires constituant ces monuments ont une origine locale, comme en témoigne l'affleurement des strates calcaires, surtout visibles au cloup ou doline des Gleyettes (ancien point d'eau). Ces premiers agriculteurs-éleveurs disposaient, dans les dolines et dans la vallée sèche, de terres légères faciles à cultiver avec des outils rudimentaires; entre ces dépressions, des pèchs herbeux étaient favorables à l'élevage du mouton. 

Quatre mille ans après leur construction, ces monuments sont très vulnérables. Il convient de les visiter avec précaution: protégeons la plus ancienne architecture de notre pays! 

Le dolmen est une chambre sépulcrale entourée d'un tumulus. Il comprend une chambre quadrangulaire, généralement ouverte à l'est et deux longs piliers latéraux supportant une grande dalle plus épaisse (voir schéma). Les dolmens du bois Del Rey et du Devès des Gleyettes ont conservé à l'extrémité ouest leur dalle de chevet et une partie du système de fermeture de l'entrée. Le tumulus enserrant la chambre apparaît aujourd'hui comme un tertre plus ou moins circulaire (surtout visible au dolmen du Devès des Gleyettes). Des sondages récents (Pajot B-2000), réalisés sur quelques tumulus des dolmens du bois des Margues, ont montré à la base, une structure en pierre sèche parementée, de plan rectangulaire (voir schéma) ou trapézoïdale. L'accès à la chambre se faisait de plain-pied et non à la verticale comme le suggère leur configuration actuelle au centre d'une calotte sphérique. Quatre mille ans d'érosion et parfois des constructions ultérieures implantées au détriment du tumulus (voir dolmen du Bois de Galtier) défigurent la forme et les dimensions initiales de ces monuments. 
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Dolmen du Bois de Galtier: plan de la chambre, du tumulus et des constructions tardives.  Pajot B-2000