Abbayes, églises, commanderie
 
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Conques - Loc-Dieu - Toulongergues - Église de Perse - Lugan 
Conques  (les photos sont  ici ) 

Un site chargé d'histoire 
A la fin du 8ème siècle, l'ermite Dadon choisit ce site sauvage en forme de coquille (concha en latin, conca en occitan, d'où le nom de Conques), perdu dans le vallon du Dourdou, au milieu des causses qui séparent le Rouergue de l'Auvergne, pour se retirer dans la solitude. Ainsi naît un monastère de bénédictins richement doté par Charlemagne. Grâce aux reliques de Sainte Foy, qu'un moine dérobe à Agen en l'an 866, Conques devient un centre de pèlerinage puis une étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Le culte de la sainte se répand à travers la chrétienté occidentale et les donations se multiplient en faveur de l'abbaye.  

Une agglomération se constitue progressivement au voisinage du centre religieux, peuplée de marchands et d'artisans qui édifient, outre une ceinture de murailles pour protéger la bourgade, de nombreuses maisons dont les façades à pans de bois ou les toitures recouvertes de lauzes contribuent, de nos jours, à la beauté du lieu. Au 18ème siècle, la décadence menace l'abbaye, comme d'autres lieux, mais elle y échappe grâce à l'habileté de conspirateurs fidèles qui soustraient son trésor à la convoitise des révolutionnaires. Au siècle suivant, Prosper Mérimée fait classer et restaurer son église abbatiale, puis, en 1974, est entreprise une opération de réhabilitation de grande ampleur. Monument majeur du patrimoine architectural médiéval, l'abbatiale de Conques (11ème - 12ème siècles) s'enorgueillit d'abriter un trésor incomparable de sculptures romanes (tympan du Jugement dernier avec ses 124 personnages, chapiteaux historiés, majesté de Sainte Foy en or constellé de pierres précieuses). Au bas des trois clochers de Sainte-Foy, le village offre un pittoresque alignement de maisons, de schiste gris pour le rez-de-chaussée et de colombage pour l'étage, sous des toits recouverts de lamelles de lauze, le long de la rue Charlemagne. On admirera particulièrement le château du 16ème siècle des seigneurs d'Humières, la porte romane de la Vinzelle et la chapelle Saint-Roch, un peu à l'écart. 

Une vie culturelle et artistique intense 
Moments privilégiés de la saison estivale, des concerts ont lieu dans le cadre prestigieux de l'abbatiale Sainte-Foy à l'acoustique exceptionnelle. Lieu de référence pour la découverte et l'étude du Moyen Âge, Conques accueille séminaires colloques, voyages culturels, classes de patrimoine... Dans la pure tradition conquoise, de nombreux artisans d'art proposent aux visiteurs des créations originales de qualité. Commandés par le ministère de la Culture et achevés en 1994, les vitraux de l'abbatiale Sainte-Foy sont l'oeuvre du peintre contemporain aveyronnais de notoriété internationale Pierre Soulages. Ce dernier, tout en apportant une touche résolument moderne, a su respecter, en la magnifiant, l'austérité romane et ses symboles. 

Un patrimoine exceptionnel étonnamment préservé 
A Conques, les hommes ont su rassembler et conserver un trésor infiniment précieux: de nombreux reliquaires, recouverts d'or et d'argent, d'émaux, de camées, d'intailles et de pierres précieuses. Unique en Europe, ce trésor de l'an mil, miraculeusement préservé des vicissitudes de l'Histoire, mérite assurément tous les superlatifs. Ces oeuvres d'art, en effet, comptent parmi les plus anciens et les plus beaux chefs-d'oeuvre que nous a légué le Moyen Âge. La préciosité des formes et des décors de chacune de ces pièces ne cesse de fasciner le regard émerveillé des visiteurs.  

La façade occidentale de l'abbatiale Sainte-Foy abrite une oeuvre majeure de la sculpture romane, réalisée dans le premier tiers du 12ème siècle: le tympan du Jugement dernier. Pour le visiteur qui débouche sur le parvis, le tympan reste étonnamment lisible malgré le foisonnement des personnages et la diversité des scènes. 

L'abbatiale et le pont des pèlerins sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France. 

Le village, avec ses ruelles, ses maisons à pans de bois et ses fontaines, ne manque pas lui non plus d'intérêt. 

Si le canton de Conques est connu pour le patrimoine prestigieux de son chef-lieu, c'est bien la qualité de ses paysages et de son patrimoine rural, ainsi que ses nombreuses possibilités d'activités de loisir qui le rendent attrayant. Parcourir ce canton, c'est suivre pas à pas, de Sénergues à Noailhac, en passant par Conques, étape majeure sur la via podiensis, les traces des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Parcourir ce canton, depuis La Vinzelle jusqu'à la cascade de Polissal, depuis 1e Moulin de Sanhes jusqu'à Montarnal, c'est s'émerveiller à chaque pas devant la diversité géologique qui transparaît dans le bâti. 

Quatre roches se côtoient: 
. le grès rouge de Saint-Cyprien, 
. le calcaire jaune de Lunel, 
. le granit de Sénergues et de Saint-Félix-de-Lunel, 
. le schiste de Conques, Grand-Vabre et Noailhac qui fournit pierre à bâtir et lauzes des toits. 

Dans cet environnement préservé, on se laisse surprendre par un relief contrasté où se succèdent plateaux agricoles, vallées verdoyantes et coteaux sauvages.  

Attention, les voitures sont en principe interdites à Conques. Il faut donc se garer en dehors du village. Il y a un bout de chemin, plus ou moins long, à faire à pied: le plaisir de découvrir un joyau se mérite! 

Sites internet: http://www.conques.fr/  et l’interprétation du tympan de Conques par Pierre Séguret, fils de Calelhon qui est ici


Loc-Dieu  (les photos sont  ici ) 

Un exemple de fortification monastique 
Dans une région de dolmens et de brigands, 13 moines vinrent, en 1123, fonder la première abbaye cistercienne du Rouergue. Ce lieu qui avait été un pays d'effroi deviendra, grâce à eux, le lieu de Dieu, le “Locus-Dei”, Loc-Dieu. En 1411 le Rouergue est dévasté, le cloître et la salle du chapitre de l'Abbaye incendiés. Après les vicissitudes de la guerre des Albigeois, celles de la Guerre de Cent Ans! Avec bien des difficultés, Loc-Dieu est rebâtie et fortifiée. 1789 sera la dernière étape monastique de l'abbaye, vendue comme tous les biens d'église. Après d'autres malheurs, elle sera rachetée en 1812, sauvée de la ruine et transformée en château par la famille Cibiel dont les descendants sont encore propriétaires. Un important parc arboré entoure ses beaux bâtiments blancs comme d'un écrin de verdure. Les âmes romantiques aimeront y flâner. 

Une halte de La Joconde 
En 1940, dans la débâcle, les plus belles peintures du Louvre s'arrêtèrent le temps d'un été et d'un automne à Loc-Dieu. C'est ainsi que La Joconde, provisoirement rassurée, put conserver son énigmatique sourire. 

Un parking est aménagé à proximité de l'abbaye. 

Site internet: http://www.aveyron.com/tourisme/Regions/locdieu.html 



Toulongergues  (les photos sont  ici ) 
 
Non loin de la bastide de Villeneuve, l'église de Toulongergues étonne par son architecture aveugle à angles arrondis et fenêtre en "trou de serrure". Construit avant l'An Mil, sur un cimetière mérovingien, agrandi et remanié à l'époque romane, cet édifice abrite un décor peint au début du 11ème siècle et de surprenants éléments sculptés datant de la période carolingienne. On remarquera l'architecture "wisigothique" de ses portes (arc de plein cintre légèrement outrepassé), ses fresques archaïques de facture quasi byzantine (trône vide entouré de deux personnages que l'on devine plus qu'on ne les voit…), ses étranges sculptures (Abraham et son fils, tête de guerrier tartare…), l'aménagement particulier de la nef et du choeur qui laisse supposer que l'officiant était séparé des fidèles, comme c'était le cas dans les religions primitives, la hauteur de l'édifice (7,6 m) par rapport à sa largeur qui accentue l'impression d'un élan vers le ciel.  

Après sa construction initiale, l'église à subi des adjonctions et rénovations au cours des âges, notamment sur sa partie gauche. C'est ce qui explique la présence d'ornement plus récents. A l'époque médiévale, le seigneur qui habitait le château voisin aurait fait aménager un passage suspendu pour se rendre directement de ses appartements à l'église. Son blason figure d'ailleurs sur l'une des clés de voûte de l'édifice religieux. Transformée plus tard en grange, et au bord de la ruine, l'église fut acquise par la commune en 1984, puis patiemment restaurée sous le contrôle des Bâtiments de France dans le respect de l'architecture préromane. 

A l'arrière de l'édifice un large mur de pierres sèches en questionnera plus d'un. Dans les environs, on peut découvrir quelques cazelles, à demi dissimulées dans les bois. Enfin, les fermes caractéristiques de la région, aux bâtiments groupés autour d'une tour centrale, ne manqueront pas de retenir l'attention. 

Site internet: http://amisdetoulongergues.free.fr/ 



Église de Perse  (les photos sont  ici ) 

Ce monument figure sur la même page que la ville d'Espalion. Pour atteindre le texte le concernant, cliquez  ici . 



 Lugan  (les photos sont  ici ) 

Construite à partir du 12ème siècle, la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Lugan, située pas très loin de Montbazens, était composée d'un corps de logis carré flanqué de quatre tours rondes. De cette époque jusqu'au 17ème siècle, elle dépendait de la commanderie d'Auzits. Après le démembrement de cette dernière, elle eut ses propres commandeurs.  

A travers la visite de la salle d'exposition dédiée à l'Ordre de Malte on peut tout l'univers de cet Ordre militaire et religieux vieux de plus de 1000 ans. En entrant dans l'église, les anciennes cuisines de la Commanderie, l'échoppe et le four à pain on retrouve le quotidien des hommes au Moyen Âge . 

La Commanderie de Lugan a conservé jusqu'à aujourd'hui ses quatre corps de logis organisés autour d'une cour rectangulaire incluant l'église du 12ème siècle et des logis du 15ème siècle, encore flanqués des deux tours d'angle. Elle est la seule commanderie en France à avoir maintenue sa vocation hospitalière puisqu'elle accueille encore de nos jours un Foyer Logements pour personnes âgées. 

Distants d'une lieue seulement, édifiés sur le même terroir avec la même pierre extraite de cet environnement particulier, malgré les 4 siècles qui les séparent, le château de Bournazel et la Commanderie Hospitalière de Lugan eurent des fonctionnements similaires. D'un côté le Château Renaissance et de l'autre la Commanderie dirigée par des clercs, étaient tous deux entourés de bois, d'étangs, de ruisseaux, sources de revenus importantes pour ces deux types d'exploitations agricoles. A travers la visite de ces deux sites historiques on découvre tout le charme et l'esthétique raffiné de la Renaissance à Bournazel, la sobriété du Roman et l'art défensif du Moyen Âge à Lugan. 

Lugan sur Internet : http://membres.lycos.fr/commanderielugan/


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