Abbayes, églises, commanderie |
Pour accéder directement
à l'un des sites ci-dessous, cliquez sur son nom.
. Un site chargé d'histoire
Une agglomération se constitue progressivement au voisinage du centre religieux, peuplée de marchands et d'artisans qui édifient, outre une ceinture de murailles pour protéger la bourgade, de nombreuses maisons dont les façades à pans de bois ou les toitures recouvertes de lauzes contribuent, de nos jours, à la beauté du lieu. Au 18ème siècle, la décadence menace l'abbaye, comme d'autres lieux, mais elle y échappe grâce à l'habileté de conspirateurs fidèles qui soustraient son trésor à la convoitise des révolutionnaires. Au siècle suivant, Prosper Mérimée fait classer et restaurer son église abbatiale, puis, en 1974, est entreprise une opération de réhabilitation de grande ampleur. Monument majeur du patrimoine architectural médiéval, l'abbatiale de Conques (11ème - 12ème siècles) s'enorgueillit d'abriter un trésor incomparable de sculptures romanes (tympan du Jugement dernier avec ses 124 personnages, chapiteaux historiés, majesté de Sainte Foy en or constellé de pierres précieuses). Au bas des trois clochers de Sainte-Foy, le village offre un pittoresque alignement de maisons, de schiste gris pour le rez-de-chaussée et de colombage pour l'étage, sous des toits recouverts de lamelles de lauze, le long de la rue Charlemagne. On admirera particulièrement le château du 16ème siècle des seigneurs d'Humières, la porte romane de la Vinzelle et la chapelle Saint-Roch, un peu à l'écart. Une vie culturelle et artistique
intense
Un patrimoine exceptionnel étonnamment
préservé
La façade occidentale de l'abbatiale Sainte-Foy abrite une oeuvre majeure de la sculpture romane, réalisée dans le premier tiers du 12ème siècle: le tympan du Jugement dernier. Pour le visiteur qui débouche sur le parvis, le tympan reste étonnamment lisible malgré le foisonnement des personnages et la diversité des scènes. L'abbatiale et le pont des pèlerins sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France. Le village, avec ses ruelles, ses maisons à pans de bois et ses fontaines, ne manque pas lui non plus d'intérêt. Si le canton de Conques est connu pour le patrimoine prestigieux de son chef-lieu, c'est bien la qualité de ses paysages et de son patrimoine rural, ainsi que ses nombreuses possibilités d'activités de loisir qui le rendent attrayant. Parcourir ce canton, c'est suivre pas à pas, de Sénergues à Noailhac, en passant par Conques, étape majeure sur la via podiensis, les traces des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Parcourir ce canton, depuis La Vinzelle jusqu'à la cascade de Polissal, depuis 1e Moulin de Sanhes jusqu'à Montarnal, c'est s'émerveiller à chaque pas devant la diversité géologique qui transparaît dans le bâti. Quatre roches se côtoient:
Dans cet environnement préservé, on se laisse surprendre par un relief contrasté où se succèdent plateaux agricoles, vallées verdoyantes et coteaux sauvages. Attention, les voitures sont en principe interdites à Conques. Il faut donc se garer en dehors du village. Il y a un bout de chemin, plus ou moins long, à faire à pied: le plaisir de découvrir un joyau se mérite! Sites internet: http://www.conques.fr/
et l’interprétation du tympan de Conques
par Pierre Séguret,
fils de Calelhon
qui est ici
Loc-Dieu (les photos sont ici ) Un exemple de fortification monastique
Une halte de La Joconde
Un parking est aménagé à proximité de l'abbaye. Site internet: http://www.aveyron.com/tourisme/Regions/locdieu.html
Toulongergues (les photos sont ici ) Non loin de la bastide de Villeneuve, l'église de Toulongergues étonne par son architecture aveugle à angles arrondis et fenêtre en "trou de serrure". Construit avant l'An Mil, sur un cimetière mérovingien, agrandi et remanié à l'époque romane, cet édifice abrite un décor peint au début du 11ème siècle et de surprenants éléments sculptés datant de la période carolingienne. On remarquera l'architecture "wisigothique" de ses portes (arc de plein cintre légèrement outrepassé), ses fresques archaïques de facture quasi byzantine (trône vide entouré de deux personnages que l'on devine plus qu'on ne les voit…), ses étranges sculptures (Abraham et son fils, tête de guerrier tartare…), l'aménagement particulier de la nef et du choeur qui laisse supposer que l'officiant était séparé des fidèles, comme c'était le cas dans les religions primitives, la hauteur de l'édifice (7,6 m) par rapport à sa largeur qui accentue l'impression d'un élan vers le ciel. Après sa construction initiale, l'église à subi des adjonctions et rénovations au cours des âges, notamment sur sa partie gauche. C'est ce qui explique la présence d'ornement plus récents. A l'époque médiévale, le seigneur qui habitait le château voisin aurait fait aménager un passage suspendu pour se rendre directement de ses appartements à l'église. Son blason figure d'ailleurs sur l'une des clés de voûte de l'édifice religieux. Transformée plus tard en grange, et au bord de la ruine, l'église fut acquise par la commune en 1984, puis patiemment restaurée sous le contrôle des Bâtiments de France dans le respect de l'architecture préromane. A l'arrière de l'édifice un large mur de pierres sèches en questionnera plus d'un. Dans les environs, on peut découvrir quelques cazelles, à demi dissimulées dans les bois. Enfin, les fermes caractéristiques de la région, aux bâtiments groupés autour d'une tour centrale, ne manqueront pas de retenir l'attention. Site internet: http://amisdetoulongergues.free.fr/
Église de Perse (les photos sont ici ) Ce monument figure sur la même page que
la ville d'Espalion. Pour atteindre le texte le concernant, cliquez
ici .
Lugan (les photos sont ici ) Construite à partir du 12ème siècle, la Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Lugan, située pas très loin de Montbazens, était composée d'un corps de logis carré flanqué de quatre tours rondes. De cette époque jusqu'au 17ème siècle, elle dépendait de la commanderie d'Auzits. Après le démembrement de cette dernière, elle eut ses propres commandeurs. A travers la visite de la salle d'exposition dédiée à l'Ordre de Malte on peut tout l'univers de cet Ordre militaire et religieux vieux de plus de 1000 ans. En entrant dans l'église, les anciennes cuisines de la Commanderie, l'échoppe et le four à pain on retrouve le quotidien des hommes au Moyen Âge . La Commanderie de Lugan a conservé jusqu'à aujourd'hui ses quatre corps de logis organisés autour d'une cour rectangulaire incluant l'église du 12ème siècle et des logis du 15ème siècle, encore flanqués des deux tours d'angle. Elle est la seule commanderie en France à avoir maintenue sa vocation hospitalière puisqu'elle accueille encore de nos jours un Foyer Logements pour personnes âgées. Distants d'une lieue seulement, édifiés sur le même terroir avec la même pierre extraite de cet environnement particulier, malgré les 4 siècles qui les séparent, le château de Bournazel et la Commanderie Hospitalière de Lugan eurent des fonctionnements similaires. D'un côté le Château Renaissance et de l'autre la Commanderie dirigée par des clercs, étaient tous deux entourés de bois, d'étangs, de ruisseaux, sources de revenus importantes pour ces deux types d'exploitations agricoles. A travers la visite de ces deux sites historiques on découvre tout le charme et l'esthétique raffiné de la Renaissance à Bournazel, la sobriété du Roman et l'art défensif du Moyen Âge à Lugan. Lugan sur Internet : http://membres.lycos.fr/commanderielugan/ |
|