Autour de Privezac |
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. La commune de Privezac à 10 km de Montbazens, à 20 km de Villefranche de Rouergue, à 24 km de Decazeville et à 40 km de Rodez, compte 283 habitants. C'est dans ce lieu tranquille où nous avons loué un gîte rural à partir duquel nous avons rayonné aux alentours. Si l'on en croit les chroniques, le passé du village n'a pas tours été aussi paisible. Après la guerre de 100 ans, il devint une résidence seigneuriale. Il était situé près de la route du pastel, cultivé dans le Languedoc. Cette route traversait Albi, la Salvetat Peyrales, Rieupeyroux, Anglars puis Aubin. Durant la Révolution, deux émeutes importantes se déroulèrent à Privezac. La première eut lieu le 30 août 1789 et marqua le début des troubles dans la région. Un paysan nommé Couderc, avec deux ou trois de ses amis, se rendirent au château et obligèrent le seigneur, Jacques Le Brunet, à abandonner ses biens à la population. Le seigneur et son épouse s'enfuirent et déposèrent plainte. L'auteur du délit fut emprisonné avec deux comparses. Les habitants de Privezac s'en prirent alors aux cavaliers de la maréchaussée et le procureur du roi de Villefranche résolut d'abandonner les poursuites. La seconde émeute eut lieu en mars 1792. Mr de Moly Maleville avait acquis, en 1789, dans des conditions suspectes le château et la seigneurie de Privezac. Il avait été nommé commandant de la garde nationale de la commune. Sa femme avait même brodé le drapeau. Mais les idées avaient évolué et, le drapeau étant devenu l'emblème de la révolte contre la monarchie, Mme de Maleville s'en était débarrassé en l'envoyant à Montauban. Début 1792, des membres de la garde nationale vinrent au château le réclamer. Les explications données ne les satisfirent pas. Les esprits s'échauffèrent. La révolte gronda. Le citoyen Ambeyrac s'en fut au château avec des amis. Ambeyrac fut blessé par un ancien militaire Marty, dit Turenne, qui gardait la demeure seigneuriale. Le héros blessé s'adjoignit alors l'appui d'autres communes et le château fut pris d'assaut. Le seigneur et son épouse se sauvèrent à Villefranche. Le directoire du Département envoya un détachement de gendarmerie. Huit personnes furent arrêtées et incarcérées. Mais la population de Villefranche se souleva en faveur des emprisonnés. Un manifestant fut tué. Le drapeau rouge fut hissé à l'hôtel de ville. L'intervention de la gendarmerie parvint difficilement à rétablir l'ordre. Privezac est un lieu de pèlerinage pour guérir les enfants pleurnicheurs et geignards, une maladie que l'on appelle la "rène" dans le langage local. Une légende raconte que le château possédait trois cent soixante-cinq fenêtres, une pour chaque jour de l'année, et que sur la façade exposée au midi les volets s'ornaient de dorures. Quelques enfants du village ont acquis une
certaine renommée:
Privezac possède un plan d'eau où il est possible de se baigner. Le village ne compte qu'un commerce. Mais Lanuéjouls, à deux kilomètres est bien achalandé. Un boulanger de cette dernière bourgade passe régulièrement à Privezac. Site internet: http://plateau-de-montbazens.com/histoire.php3?Commune=11
Lanuéjouls (les photos sont ici ) Lanuéjouls se trouve dans le Pays de l'Alzou, charnière entre le pays Villefranchois, le bassin Decazevillois et le plateau de Montbazens. Le village (605 habitants) est un lieu de séjour et un centre à partir duquel peuvent être organisées des excursions pour découvrir les différentes facettes de la région. Terroir agricole, (480 m d'altitude moyenne), à la fois de traditions et de modernité, Lanuéjouls est situé à 16 km de Villefranche de Rouergue, 25 km de Decazeville et 38 km de Rodez . Le nom de Lanuéjouls paraît être d'origine gauloise. Il signifierait "une clairière dans la plaine". Le lieu est cité dès le 11ème siècle. Le village était alors établi entre la Draye de Villeneuve et l'ancienne route de Villefranche de Rouergue à Rodez. La nouvelle route provoqua son développement rapide, à partir du Premier Empire. Il avait pris assez d'importance pour que l'on songeât à l'ériger en commune distincte de celle de Privezac au début du 20ème siècle (1908). Lanuéjouls est véritablement né de la route. Le prieuré de Saint Baudile, annexe de Montbazens, dépendait de l'abbaye de St Géraud d'Aurillac. Une chapelle fut ajoutée à l'église de 1635. Celle ci fut entièrement reconstruite à partir de 1842, dans un style néoclassique. C'est une des rares églises avec un plafond à caissons dont les peintures ont malheureusement été recouvertes. Le château, une propriété
privée qui ne se visite pas, fut habitée au moins depuis
1454 par plusieurs familles (Orcival, Viguier, Alric, de la Vernhe). Cette
demeure fait plutôt penser à une maison qu'à un château
car elle n'a pas de système de défense. C'est un ensemble
de bâtiments, simples, rustiques, sans autre prétention que
deux tours d'inégales hauteurs. Le
blason actuel de Lanuéjouls est issu de celui de la famille de Cardaillac.
A 4 km au sud du village, passait une voie romaine
que l'on appelait la Draye, reliant Segodunum (Rodez) à Divona
(Cahors). Lors de travaux agricoles, on y a retrouvé notamment des
haches de pierres. Quelques maisons
bourgeoises sont bien conservées. Certaines d'entre elles, au long
de la rue principale portent des pierres sculptées. L'une s'orne
d'un blason couronné, celui de Privezac, que deux personnages, qualifiés
de sauvages, soutiennent. On y remarque encore une tête de cheval
ou des enseignes de métiers: un fond de tonneau et une grappe de
raisins, pour la boutique du marchand de vin, une roue pour l'atelier du
charron. Ces enseignes qui confirment la vocation artisanale et commerçante
du bourg dès le début du 20ème siècle.
La fête votive a lieu le 20 mai, jour de la Saint Baudile, patron de la paroisse, ou le dimanche le plus proche du 20 mai. Pendant notre séjour, nous avons eu l'occasion de nous rendre à un dîner en plein air très convivial qui rassemblait un grand concours de peuple. Les spécialités culinaires locales: vin de Marcillac, farçou (une sorte d'omelette aux herbes), fouace, tarte aux pruneaux... pouvaient y être dégustées. Je ne me souviens pas s'il y avait de l'estofilade, une brandade de morue à l'aveyronnaise, que nous avons goûté à Flagnac, avant d'assister au spectacle, une reconstitution très réussie de la vie d'un village d'autrefois. Pendant l'été, en Aveyron, il y a pratiquement toujours des festivités quelque part. Quelques jours plus tôt, après la visite de Peyrusse-le-Roc, nous avions déjeuné à Lanuéjouls. La chère était bonne et le Gaillac frais gouleyant. Mais le restaurant ne paraissait pas courir après le client. De la rue, on n'apercevait pas la salle et l'établissement paraissait fermé. Aucun serveur n'était derrière le bar. Il nous fallut faire preuve d'initiative pour parvenir jusqu'à la patronne. Et nous avons été récompensés. Lanuéjouls est la patrie de Jean Joseph Manhaval (1736-1812), avocat, membre de l'Administration Provinciale de Haute Guyenne, député aux États Généraux qui vota le serment du jeu de paume et siégea à gauche, président du Conseil Général de l'Aveyron en 1809. Lanuéjouls est aujourd'hui un bourg central, une étape sur l'axe Toulouse-Rodez. Il est aussi le coeur du fief originel des fermiers du Bas Rouergue producteurs d'une viande garantie naturelle (veau sous la mère et volaille). La qualité de la viande vendue par son boucher est remarquable. Dans les environs, Le
Bez, lieu de naissance de J. Joseph Manhaval où l'abbé de
Villaret trouva refuge entre 1794 et 1796; Pont
Galonne, avec une très ancienne fontaine enfouie dans la vase et
les ronces; Le Bruel, avec une belle
ferme datée de 1809-l 834, méritent d'être signalés.
Montbazens (les photos sont ici ) Montbazens est situé au carrefour de trois pays: le pays des Bastides avec Villefranche de Rouergue à 26 km, le pays Minier avec Decazeville à 12 km et le Ségala avec Rodez à 40 km. Ses origines ne sont pas précisées, mais des outils néolithiques découverts sur son territoire témoignent de l'existence d'un habitat préhistorique. Des vestiges gallo-romains ont également été trouvés près du hameau de Montfalgous. En 1969, lors de travaux de voirie, des tuiles et des céramiques de la même époque ont été mises à jour près du cimetière. Selon la Tradition, la première localité s'appelait Villelongue et son église, dédiée à Saint Jacques, était rattachée à la Cathédrale de Rodez. Avec ses 1315 habitants, le bourg, construit à 480 m d'altitude, est le chef lieu d'un canton composé de treize communes. Traversé par la route de Figeac à Rodez via Peyrusse, il eut autrefois une certaine importance. Une enceinte fortifiée percée de portes l'entourait. Un hôpital pour accueillir voyageurs et pèlerins y fut construit. Mais il cessa d'exister au 17ème siècle et il n'en subsiste plus que la chapelle Notre Dame de Joie. Le bourg profita ensuite de l'essor du bassin houiller. Les rues sont bordées de belles façades en pierres du pays. La cité était d'ailleurs celle des "tailleurs de pierres". On en comptait plus de cinquante au Moyen Âge et les carrières sont encore visibles sur le territoire de la commune. Le prieuré Saint Géraud et son annexe de Lanuéjouls dépendaient de l'abbaye d'Aurillac. L'église du 13ème siècle a conservé une partie de l'édifice roman. Des travaux effectués en 1976 ont permis de dégager les restes d'une église à trois nefs. On notera également une tour donjon du 15ème siècle ainsi que des restes de remparts qui laissent supposer l'existence d'une ancienne fortification. Dans une chapelle latérale, un retable baroque est inscrit à l'inventaire des mobiliers historiques. Contre l'église est posée une fontaine moderne due au ciseau du sculpteur de Peyrusse le Roc, Hervé Vernhes. A proximité de l'église le logis du prieur, une intéressante maison gothique du 16ème siècle avec une tour contenant un escalier à vis en pierre, une échauguette au galbe très soigné et des fenêtres à meneaux, abrite aujourd'hui l'hôtel de ville. Sur une petite place, une fontaine symbolise l'arrivée des eaux d'Aubrac jusqu'à la région. La Commanderie hospitalière de Lugan est située dans les environs de Montbazens. La famille Cavaignac était originaire
de Montbazens. Après le départ des moines, elle s'établit
dans la maison du prieur. Cette famille s'illustra à partir de la
Révolution en donnant le jour à:
Site internet: http://plateau-de-montbazens.com/histoire.php3?Commune=9 Prévinquières (les photos sont ici ) A 22 km de Villefranche de Rouergue, 10 de Rieupeyroux et autant de Rignac, Pévinquières, domine de 25 m la vallée de l'Aveyron, à la sortie de gorges pittoresques. La superficie de la commune est de 2086 Ha et sa population de 300 habitants. L'altitude du bourg est de 400 m. L'activité de la commune est essentiellement agricole. Une trentaine d'exploitations sont spécialisées dans l'élevage de vaches allaitantes ou laitières, de quelques ovins et caprins. Les hors sols sont consacrés majoritairement aux porcins naisseurs, quelques unités aux naisseurs-éleveurs. La polyculture est la règle. Les céréales sont destinées au bétail. L'Aveyron, autrefois source d'énergie faisait tourner deux moulins importants, aujourd'hui remplacés par une micro-centrale. Le bourg a gardé l'aspect d'une petite ville enclose dans des fortifications dont quelques vestiges subsistent. Elles furent édifiées au 15ème siècle, pour se défendre des routiers et des grandes compagnies. En 1376, le 26 mars, Jean d'Armagnac ordonna la levée de 20000 francs or, sur la sénéchaussée du Rouergue aux fins de concourir à l'évacuation de plusieurs châteaux dont celui de Prévinquières. 1-Relais de Poste - Auberge
2-Le Calvaire de la Porte-Haute,
Monument aux morts
3- La forge
4- Le Portail Haut
5- Le quartier de la Fon Nombreuses sont les sources au pied des collines. Elles alimentaient une fontaine avec abreuvoir édifiée au siècle dernier. Autre lieu d'animation, chacun venant faire sa provision d'eau et de nouvelles, en attendant son tour, un passage couvert permettait d'accéder au coeur du village. 6- Le Couffinou et son calvaire
dit de Cardelle
7- La Place de la Mairie et de
l'ancien château
8- L'église St Martin de Prévinquières Cet édifice religieux fut remaniée au 19ème siècle à plusieurs reprises. L'ancienne église, plus petite, était bâtie au milieu du cimetière et reliée au presbytère. En 1828, l'achat d'un terrain, avec un legs de Me Alric, permit de libérer les alentours de l'église et de supprimer l'ossuaire. Après les transformations, la place de l'église, avec une auberge, un cordonnier, un boulanger, une épicerie, un droguiste devint le centre économique du bourg. Avec le Valat (le fossé), s'y tenaient les foires dont la plus importante, celle du 2 janvier, était réservée à la vente des porcs gras, transactions qui permettaient d'apurer les comptes de l'année. 9- Le Tinal
Les artisans ont pratiquement disparu du bourg avec les transformations de l'agriculture. On y trouve encore néanmoins, sur place et dans les environs, un bar-restaurant, un commerçant-fabricant de conserves et salaisons, une fabrique de foie gras de canard et produits dérivés, la ferme Félix-Gourmand. Nous y avons acheté le meilleur foie gras que j'ai jamais mangé de ma vie. Malheureusement, nous n'avons pas pu nous y procurer de magrets frais car les bêtes étaient tuées du matin et la fermière s'est refusée à nous céder une marchandise qu'elle estimait non digne d'être consommée en l'état. Ce souci de la qualité montre que le goût du travail bien fait n'est pas définitivement perdu dans nos régions rurales. J'ai appris dans cette ferme que le foie gras était connu depuis l'antiquité. Voici 5000 ans, les Égyptiens avaient déjà remarqué que le foie des oies qui se gavaient spontanément de figues s'enrobait de graisse. Ces volatiles stockaient ainsi de l'énergie pour faire face aux périodes maigres et pour accomplir leurs migrations. Les Égyptiens eurent donc l'idée de forcer leurs oies à ingurgiter des figues. Ils faisaient ensuite fondre le foie pour en extraire la graisse. Le nom du foie vient d'ailleurs du mot figue. Les anciens Grecs gavaient les oies et les canards. Plus tard, les Juifs utilisèrent la graisse du foie d'oie pour remplacer le saindoux. Depuis une époque très reculée, les Chinois gavent les canards pour obtenir une chair plus savoureuse. Le foie gras parvint en Europe à partir du Moyen-Orient. Charlemagne éprouvait dit-on un faible pour cet aliment délicat. La fabrication du foie gras ne se développa réellement qu'après la découverte des Amériques. En effet, le maïs, ou blé d'inde, fut alors introduit dans nos contrées. Une nourriture abondante, et plus facile à se procurer que les figues, fut ainsi mise à la disposition des éleveurs. Au 17ème siècle, Toulouse et Strasbourg se disputaient le titre de capitale du foie gras. On ne tranchera pas la question. Mais on observera que la réputation de cette perle de la gastronomie prend sa source en Alsace. Des écrivains aussi divers que Alexandre Dumas père et fils, Victor Hugo, Honoré de Balzac, Jules Romain et Colette, après Montaigne, l'évoquent dans leurs écrits. Site internet: http://www.previnquieres.fr.fm/
Compolibat (les photos sont ici ) Sur la rive droite de l'Aveyron, Compolibat (413 habitants) se blottit au fond d'un cirque de coteaux verdoyants (altitude 400 m), en bordure de l'Aveyron. Le village se trouve à 18 km de Villefranche de Rouergue, 25 km de Decazeville et 40 km de Rodez. Les maisons de Compolibat s'alignent le long de la seule rue: la route départementale qui traverse les lits de l'Aveyron et de l'Alzou au moyen de deux ponts datant l'un de 1760 et l'autre de 1862. Un troisième pont, celui de Cambon, aujourd'hui rénové, fut édifié dans les années 1800 pour amener la chaux de Villeneuve pour fertiliser le Ségala. Au 10ème siècle, la terre (alleu) et l'église de Compolibat appartenaient à Raymond Comte de Rouergue, qui les légua en 961 au fils de la fille d'Odoin. La seigneurie fut par la suite confiée à la famille des Cardaillac. Ceux-ci occupaient probablement un petit fort, élevé sur une motte. Le prieuré dut dédié à Ste Anne puis à St Georges. En octobre 1316, Guillaume et Bernard Hugues de Cardaillac, frères, seigneurs de Privezac et de Maleville, y fondèrent un hôpital qu'il confièrent à 12 religieuses. Le 18 septembre 1432, l'hôpital fut réuni au chapitre de St Christophe. L'église (17ème siècle) possède un clocher avec quatre clochetons assez remarquable. Près du pont de l'Aveyron, on peut voir une croix sculptée de 1807, de facture naïve, qui porte sur son fût un long serpent. C'est probablement à Cranton que se trouvait la localité gallo romaine de Carantomargus mentionnée sur la table de Peutinger. L'ancienne voie de Rodez à Villefranche de Rouergue passait par là. Des substructions romaines furent mises à jour vers 1870 par l'abbé Cabaniols, curé de St Salvadou. Compolibat attire surtout les touristes en raison d'une curiosité géologique naturelle située sur son territoire, entre 440 et 460 mètres d'altitude sur près de 25 hectares: les igues, uniques dans l'Aveyron. On distingue celles de Rouffiès et celles du Py. La forêt de chênes pédonculés et de châtaigniers (ancien verger) qui couvre le ravin au-dessus du village abrite un canyon miniature, des parois rocheuses et des cheminées de fée couleur de brique. Ces aiguilles peuvent atteindre 20 mètres de haut et 4 à 5 mètres de large. Le terrain est constitué de roches sédimentaires détritiques datant de l'ère tertiaire: argiles rouges à graviers, grès argileux ou conglomératiques. Les roches sédimentaires détritiques proviennent de l'altération et de l'érosion de roches et de sols préexistants par les agents atmosphériques (pluie, vent, neige et glace, variations de température), suivies du transport (eau, vent) jusqu'à un lieu de dépôt (une dépression: lac ou mer) de fragments, de particules. Ce dépôt de grains hérités subit la diagenèse, c'est-à-dire un ensemble de processus de transformation conduisant à l'induration d'une roche: élimination d'eau, diminution de volume, développement d'un ciment jusqu'à obtenir une roche compacte, grès (sables) ou conglomérats (cailloutis). La série, dont on n'observe pas la base, est constituée d'une succession rythmique de grès argileux ou conglomératiques mal consolidés et d'argiles sableuses et caillouteuses de teinte rouge brique (due à la présence de fer oxydé: Fe3+). Des stratifications subhorizontales assez frustes soulignent des alternances irrégulières de faciès plutôt fins et de bancs grossiers, de puissance métrique et décimétrique. Les éléments, mal classés et peu façonnés, comprennent du quartz abondant et de nombreux fragments de matériel métamorphique emprunté au substratum tout proche. La taille extrêmement variable des éléments peut atteindre 20 à 30 centimètres. Le terrain est hétérogène, c'est-à-dire formé de roches plus ou moins dures en fonction de la quantité de quartz et de galets qu'elles contiennent (grès conglomératiques) et de roches tendres (argiles). Les eaux de ruissellement, lors des pluies violentes, et les fortes gelées hivernales attaquent sans peine les roches tendres mais elles ne réussissent pas à entamer les roches solides. De ce fait, les roches dures jouent le rôle de parapluie. Elles protègent le terrain sous elles. L'eau continue à creuser la roche tendre tout autour. Elle emporte l'argile rouge mouillée et les grains de sable vers le bas de la pente, mais elle respecte l'argile sèche qui est abritée sous le chapeau dur des conglomérats. Les débris érodés sont transportés par les eaux courantes. Un tri s'effectue. Les débris les plus fins sont transportés plus loin. Les plus gros sont déposés les premiers. D'où la présence de sable rougeâtre (ferrugineux) suivi de dépôts d'argiles, plus bas, dans le lit du ruisseau asséché l'été. L'érosion n'arrête jamais son travail. Elle sculpte des figures de plus en plus fines, pointues et... fragiles. Les roches tendres des basses cheminées de fée continuent donc aujourd'hui encore à être grignotées par les eaux. Les piliers deviendront de plus en plus fins à la base jusqu'à ce qu'ils s'écroulent. La durée de ce paysage fantastique est estimée à une cinquantaine d'années. La visite des igues s'effectue par un chemin sinueux balisé à travers bois. Ce chemin est jalonné de pancartes renseignant les visiteurs sur la nature des espèces végétales qu'ils rencontrent. Site internet: http://plateau-de-montbazens.com/histoire.php3?Commune=3 A Boudes,
dans le Puy-de-Dôme, la Vallée
des Saints rappelle les igues de Compolibat.
Rignac (les photos sont ici ) Rignac est une bourg campagnard, chef-lieu de canton, d'un peu moins de 2000 habitants. Sa vocation est surtout agricole. Des marchés s'y tiennent régulièrement. Des activités artistiques s'y déroulent également (expositions et salons) ce qui lui vaut la visite d'artistes peintres et sculpteurs. Dans le centre de la ville, s'élève le Cheval de Fer, une sculpture moderne réalisée avec des objets de récupération soudés. Site internet: http://www.pays-rignacois.com/index02.htm
Rieupeyroux (les photos sont ici ) La ville de Rieupeyroux (2157 habitants), capitale du Haut-Ségala, est située sur un plateau de 800 m d'altitude, au pied de la colline de Modulance (point culminant du Ségala à 804 m), entre les rivières du Viaur et de l'Aveyron. Cette cité médiévale portait autrefois le nom de la butte qui la surplombe, la colline de Modulance, point culminant du Ségala. Aujourd'hui chef-lieu du canton, elle possède un centre historique récemment rénové. Son économie est centrée sur l'agriculture (élevage bovin et plants de semence) et sur la filière bois (charpente et chalets en bois, menuiserie industrielle, fabriques de meubles rustiques, etc.). L'artisanat y est dynamique. Un peu d'histoire
Le village était autrefois entouré de remparts (voir le plan). L'enceinte entourait les maisons groupées autour du monastère des bénédictins de St Martial de Limoges fondé en 1031. Bien que totalement détruite, elle est encore parfaitement identifiable. Elle affecte la forme d'un rectangle irrégulier, dont le grand axe est orienté est-ouest. La ville close possédait cinq portes d'accès qui étaient pour la plupart surmontées d'une tour en saillie sur les courtines. C'est à l'extrémité ouest, au bas de la pente, que se trouvait le monastère dont il ne subsiste plus que l'église fortifiée et un tronçon de muraille d'enceinte. L'église possédait une couronne de mâchicoulis du 14ème siècle encore visibles avec des archères de la même époque. En cas de siège, l'édifice religieux servait de refuge à la population. Dans la deuxième moitié du 18ème siècle, le crénelage et le parapet élevés à l'aplomb des arcs, la coursière qui faisait le tour du bâtiment furent démolis ainsi que les murailles de la bastide. Le point de départ pour une visite de Rieupeyroux à pied se situe à l'office de tourisme situé sous les arcades du Gitat. Le Gitat
En sortant de l'office de tourisme, traverser la place du Gitat en direction du sud. Faire environ 30 m. Sur la gauche se trouve un vestige de la légende de Gargantua. La légende de Gargantua
Pour continuer la visite, descendre la Rue Droite en partant de la rue Saint Anthoine. Les maisons anciennes à
colombages
La Fontaine Gallo-Romaine du Griffoul (source jaillissante) est l'orgueil de la Rue Droite. Elle date du 14ème siècle et se trouve à l'intérieur des anciennes fortifications, au centre du vieux village. Ce n'est pas par hasard car, en cas de siège, l'eau était un élément vital, tant pour les hommes que pour les animaux. Le précieux liquide, qui vient d'une source souterraine située à proximité de faubourg de l'Hom, arrive par une canalisation de pierre. Prendre la ruelle qui longe la fontaine en direction du nord. Au bout de cette ruelle, se trouve la rue du Balat. Le Balat
En descendant la rue du Balat, on parvient à l'église St Martial. L'église médiévale
St Martial
Poursuivre la descente en passant devant le foirail, puis rejoindre, par la Porte Basse, la rue St Martial qui est également un ancien fossé des fortifications. La Fontaine St Martial
Prendre la direction de Villefranche de Rouergue et, à la sortie de Rieupeyroux, monter au panorama où l'on peut admirer la Chapelle St Jean. La chapelle St Jean de Modulance
Voici une autre version de la légende de Gargantua telle qu'on peut la lire dans l'église: Il y a plus de mille ans, quand la région de Rieupeyroux s'appelait Modulance, le seigneur Ischafrède (Escaffre) avait fait voeu de bâtir une église qui serait la plus belle de la région. Le géant Gargantua, qui aimait venir dans le pays pour faire de grandes ripailles, proposa ses services pour construire l'édifice en cent jours. Le prix fut convenu, mais quand vin le jour du règlement, notre géant demanda une somme supérieure pour trois jours supplémentaires nécessaires à l'achèvement du clocher. Le seigneur Ischafrède fut catégorique: il n'aurait pas un sou de plus que prévu! Devant l'intransigeance du seigneur et les menaces des habitants, Gargantua, très en colère, décida de se venger. Pour se faire justice, il se rendit la nuit tombée sur la montagne Modulance, pour détruire l'église à l'aide de grosses pierres. Heureusement, aucun de ces projectiles ne devait atteindre l'édifice qu'il venait de construire. Il lança une première pierre qui tomba tout près de l'église, au pré de la Caminade. La deuxième pierre, qu'il avait serrée très fort, puisqu'elle garde encore l'empreinte de ses doigts, passa au dessus du clocher et chuta sur l'Esplanade. La troisième tomba dans l'étang de la Calquière "l'estanquiol". Attention, l'histoire n'est pas finie! Le seigneur Escaffre et les habitants craignant
que le géant ne détruise leur village, décidèrent
de tuer Gargantua par ruse et par surprise pendant son sommeil. Le géant
fut enterré dans le plus grand secret, près du hameau de
Roubis, au pied de la colline de Modulance.
En sortant de l'église, ne manquez pas d'aller toucher la pierre ronde de l'Esplanade, puisqu'on peut encore l'y apercevoir. C'est la seule pierre d'origine qui subsiste de cette surprenante légende. Les habitants de Rieupeyroux sont très attachés au caractère merveilleux de ce récit où les faits historiques ont été transformés et embellis par l'imagination et la tradition populaire d'un héros de légende. Voici maintenant quelques explications concernant l'os (omoplate de Gargantua, épaule de Samson, os de baleine?) toujours visible dans l'église: Un ossement auréolé
d'histoire et de légende
Lors de la 3ème croisade entreprise par Richard Coeur de Lion et Philippe Auguste (1195), Fortuné de Valette, seigneur de Rieupeyroux, partit se battre sous la bannière du roi de France. Il est parfaitement vraisemblable que cet os de baleine a été rapporté par ses compagnons et suspendu par eux à l'église St Martial, comme voeu et remerciement d'une grâce obtenue, lors de leur expédition en Terre Sainte. Du reste Monsieur Genneveaux, ancien conservateur du musée de Montpellier et savant paléontologue, avait entrepris des recherches sur les os de baleine rapportés de Terre Sainte par les Croisés. Il avait pu ainsi identifier l'omoplate de l'église St Martial comme étant une omoplate de baleine commune en Méditerranée. De son côté, Monsieur Balsan, de la Société des lettres de l'Aveyron, expert en la matière, affirmait la même chose, lui qui disposait d'un grenier rempli d'ossements. Ainsi, ce fossile de baleine, ayant fait l'objet
de bien des curiosités et expertises, avait connu des heures de
gloire dans le choeur de l'église comme ex-voto, puis suspendu à
un pilier à la vue de tous les fidèles, avant de terminer
son parcours dans la pénombre du portail d'entrée et la plus
grande indifférence. Pourquoi ne pas faire ressortir de l'oubli
cette curieuse page d'histoire laissée par nos lointains prédécesseurs
lorsqu'on sait la préoccupation de l'homme de connaître ses
origines.
La Rouquette (les photos sont ici ) Nous nous sommes rendus dans ce village après
avoir lu sur le Guide des vacances en Aveyron les informations suivantes:
"La Rouquette. Près du village de La Bastide-Capdenac,
se trouve la fontaine de Saint-Méen qui soigne les maladies de la
peau." Malheureusement, sur les lieux, nul ne fut capable de nous préciser
si la fontaine miraculeuse était bien située là! On
nous indiqua une source d'eau non potable flanquée d'une croix.
Était-ce bien la fontaine de Saint-Méen? Mystère!
En tous cas, les sources légendaires sont nombreuses en Aveyron.
Le Guide en mentionnait plus de vingt et ce n'était qu'un échantillon!
Les illustrations de cette page proviennent des dépliants touristiques distribués gratuitement. En les utilisant, je pense ne faire de tort à personne. s'il en allait autrement, je les retirerais. |
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