Olloix (2)
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L'église d'Olloix est dédiée à Saint-Jean Baptiste. Sa fondation remonte au 12ème ou au 13ème siècles. Les historiens se partagent sur ses origines: ordre du Temple ou Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Quoi qu'il en soit, l'histoire de ce lieu est intimement lié aux huit Croisades. 

Pour les musulmans, comme pour les juifs et les chrétiens romains ou orthodoxes, Jérusalem était la Cité Sainte, au même titre que la Palestine et la Judée, sièges de presque tous les événements rapportés dans la Bible. Durant des siècles, les Romains puis les Byzantins dominèrent la région. A partir de 628, les conquêtes arabes s'étendirent ensuite jusqu'aux frontières de l'Inde, vers l'est, et jusqu'aux rivages de l'Afrique du Nord, vers l'ouest, englobant la Palestine, la Syrie, l'Égypte, la Perse... Avec les troupes arabes se propagea une religion nouvelle fondée par le prophète Mahomet: l'Islam, mot arabe signifiant "se soumettre à Dieu". A l'origine, les musulmans omeyyades se montrèrent tolérants et les Lieux Saints restèrent ouverts à tous les pèlerins. C'est ainsi que les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui se consacraient aux soins des malades, construisirent à Jérusalem un hôpital en face du Saint Sépulcre. Cette harmonie fut rompue à partir de la bataille de Manzikert, en 1071, entre Byzantins et Turcs. L'empire byzantin perdit alors l'Anatolie et, du même coup, la route principale empruntée par les chrétiens vers les Lieux Saints fut mise en danger. L'appel à l'aide lancé par les Byzantins à Rome aboutit, en 1095, à la première Croisade, prêchée par le pape Urbain II. Elle fut menée par des chevaliers venant de toute l'Europe de l'ouest bientôt suivis par les gens du peuple et même par des enfants. Il leur fallait aller "sans plus attendre délivrer les frères d'Orient", ainsi que s'exprimait le pape, le 27 novembre 1095, dans un discours dont les termes furent repris pour le peuple par Pierre l'Ermite. Emmenés par Adhémar de Monteil, évêque du Puy, des milliers de chrétiens romains et orthodoxes enlevèrent Jérusalem et la Terre Sainte aux musulmans pour créer, en 1099, les États latins d'Orient. D'autres chevaliers, conduits par Godefroy de Bouillon, fondèrent, en 1119, un second ordre religieux, celui des Templiers. La petite histoire prétend que ce nom viendrait du fait que le nouvel ordre s'était installé à Jérusalem dans un palais construit sur les ruines du Temple de Salomon. Il ne resterait aujourd'hui de ce palais que deux célèbres vestiges: une muraille, le Mur des Lamentations, et une mosaïque: le Pavé. Des membres de l'aristocratie germanique, issus des Hospitaliers, créèrent aussi l'ordre des Chevaliers Teutoniques. Jérusalem devint ainsi un royaume chrétien. Mais, après la mort de Baudouin IV, le sultan Saladin, de la dynastie des Ayyoubides, entra en guerre contre le royaume franc et triompha de lui à la bataille de Hatin, en 1187. La chute de Jérusalem entraîna celle des États chrétiens et, par voie de conséquence, celle des ses défenseurs: les Templiers, les Hospitaliers et les Chevaliers Teutoniques. Les Hospitaliers s'installèrent d'abord à Saint-Jean d'Acre, puis trouvèrent un refuge temporaire à Chypre avant de passer sur l'île de Rhodes, jusqu'en 1522, et enfin à Malte où, attaqués une fois encore par les Ottomans, il furent sauvés par les Espagnols. Affaiblis, pratiquement abandonnés de tous et travaillés par des dissensions internes, les Hospitaliers ouvrirent leurs portes à l'armée française sur le chemin de l'Égypte, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, en 1798. Réfugié à Rome, l'ordre de Malte, héritier des Hospitaliers, parvint tout de même à survivre. Il est aujourd'hui reconnu comme souverain par la République française. Les Templiers connurent un sort moins enviable. Persécutés par Philippe le Bel, désireux de s'approprier leurs richesses, ils furent arrêtés, accusés des pires forfaits, jugés au cours d'un procès interminable, qui dura de 1307 à 1314 et leurs dirigeants, dont leur Grand Maître, Jacques de Molay, furent condamnés au bûcher pour sorcellerie. L'ordre fut dissous en 1312 par le pape Clément V, sur injonction du roi de France, ses biens furent confisqués et confiés en partie aux Hospitaliers. 
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La Commanderie au 15ème siècle d'après Revel
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L'église d'Olloix fut autrefois la chapelle basse de la Commanderie. La nef et le choeur sont voûtés d'ogives à chevet plat. Avant la pose des premières pierres de la Commanderie, l'habitat local était pratiquement inexistant. Les premières traces de peuplement se situent sur le plateau de Liozun (ou Liauzun), à 2 kms au nord-est du village actuel, face à l'abbaye de Randol. Elles remontent au Néolithique; des fragments de haches polies en silex et basalte, des tessons de la période du Bronze y ont été trouvés. Les Arvernes y établirent ensuite un Oppidum. Un village y apparut au Haut Moyen Âge, vers l'an 1000; on retrouva sur ce site la trace d'anciennes sépultures; il s'y élevait une église paroissiale accompagnée certainement d'un cimetière; cette église n'existe plus, mais un vestige figure dans l'église d'Olloix: les anciens Fonds baptismaux, à gauche en entrant. L'édification de la Commanderie, suivie du défrichement des terres alentours, apporta aux habitants protection et sécurité alimentaire. Olloix s'étendit alors au détriment de Liozun qui déclina jusqu'à ce qu'une épidémie de peste lui porte le coup fatal; on parle d'une Dame de Liozun hurlant le soir, solitaire et désespérée, environnée des cadavres de ses proches. La Commanderie, dite "rurale" fonctionnait en autonomie, comme une seigneurie. Par rapport aux châteaux de Terre Sainte, dont le Krak des Chevaliers (1142-1271) reste le plus célèbre témoignage, les commanderies occidentales étaient certes bien modestes. On possède un dessin de celle d'Olloix dans l'armorial de Guillaume Revel (15ème siècle), qu'il est possible d'interpréter à partir du cadastre du 19ème siècle. 
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Le plan de la Commanderie
 
 
Le puy de Saint-Sandoux L'accouplement de deux bourdons dans l'herbe
Les ruines de la Commanderie Les vestiges de la Commanderie
Des chevaux dans le haut d'Olloix (1) Des chevaux dans le haut d'Olloix (2)

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