La Population de La Réunion
 
La Réunion est une région administrative et un département français d'outre-mer. Avec plus de 700 000 habitants, c'est le département français d'outre-mer le plus peuplé. Le chef-lieu de département est la ville de Saint-Denis, située au nord de l'île. Il y a quatre arrondissements (Saint-Denis, Saint-Benoît, Saint-Paul, Saint-Pierre), 49 cantons, 24 communes. Sept villes comptent plus de 30 000 habitants: Saint-Denis (132 000), Saint-Paul (88 000), Saint-Pierre (69 000), Le Tampon (60 000), Saint-Louis (43 000), Le Port (39 000), Saint-André (37 000). La population est jeune avec un taux de natalité élevé : 19,9 pour mille en 1997. Le solde migratoire - qui était négatif avant 1982 - est devenu positif depuis. 

La population de La Réunion est très composite. On distingue: 

Les Créoles 
Le mot créole vient de l'espagnol criollo, il entre dans la langue française au 17ème siècle sous la forme de criole. Le terme créole désigne tous ceux qui ne sont ni Malbars, ni Zarabs, ni Chinois, ni Z'oreils. Les Créoles représentent un peu moins de la moitié de la population de l'île. Ils descendent des premiers habitants (Français et Malgaches). Il y a plusieurs souches de Créoles: les "Petits Blancs" ou "Yabs" aux yeux clairs qui composent la couche populaire, les "Gros Blancs" issus de l'aristocratie locale, et les métisses. 
  
Les Malbars 
Ce sont les descendants des Indiens de religion hindoue. La présence indienne remonte aux origines du peuplement de l'île. Des esclaves provenaient en effet du sous-continent indien et, en 1678, quatorze jeunes femmes indo-portugaises, envoyées par la Compagnie des Indes Orientales, qui les destinaient aux colons européens déjà installés, furent débarquées sur l'île. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, une nouvelle vague d'immigration, plus significative, se produisit. Pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, causée par l’abolition de l’esclavage, les colons réunionnais recrutèrent alors de nombreux travailleurs indiens. La plupart de ces nouveaux venus étaient originaires de Calcutta et des côtes de Coromandel où se trouvaient les comptoirs français de Madras, Pondichéry, Karikal, et Mahé. Près de 30% d'entre eux, d'abord engagés temporairement, s'établirent définitivement sur l'île. Par extension, le terme malbar s'applique aujourd'hui à toutes les personnes originaires du sous-continent indien qui ne sont pas musulmanes. On en trouve dans toutes les couches sociales.  

Les Zarabs 
On désigne sous ce terme toutes les personnes de religion musulmane. Les Zarabs sont principalement originaires de la province du Gujrat au Nord-Ouest de l'Inde. Ils ont commencé à immigrer sur l'île à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle, mais la grande période d'immigration se situe entre 1910 et 1915. Les membres de cette communauté sont souvent commerçants dans l'habillement et les étoffes. 

   
Les Chinois ou Sinois 
Ils sont pour la plupart originaires de la région de Canton. À la fin du 19ème siècle, des travailleurs chinois (Cantonais et Hakkas) s’installèrent dans l’île. Ils réussirent peu dans l'agriculture et se spécialisèrent dans le commerce alimentaire. Cette immigration asiatique augmenta à partir des années 1930 avec la guerre sino-japonaise puis la Révolution communiste. Ils parlent français ou créole. Comme la majorité des Réunionnais ils sont catholiques. Néanmoins ils continuent de respecter les traditions: le jour de l’an chinois, le culte des ancêtres, la fête de la mi-automne où ils vénèrent la lune. Ils rendent un culte à une Grandi dans le temple de la rue Sainte Anne à St Denis, et à Guan-Yin à St Pierre. Ils appliquent les principes du Confucianisme, du Taoïsme et du Bouddhisme. Depuis les années 80, les fêtes chinoises ont un caractère plus public avec en parallèle une confirmation de la vie culturelle chinoise à travers les associations qui organisent des activités artistiques, (danses, expositions, spectacles), des séjours en Asie, des rencontres sportives et le jumelage des villes comme la Possession et Foshan. On note aussi un intérêt nouveau pour l’apprentissage de la langue chinoise: le mandarin. Des écoles franco–chinoises ont existé entre 1927 et 1955. Depuis 1981, le mandarin est étudié à l’université de la Réunion et dans certains établissements du second degré à titre de seconde langue. 
  

Les Z'oreils ou Métros 
Le terme désigne les métropolitains installés à la Réunion. Le mélange de Z'oreil et de Créole donne le Zoréole! Certains Z'oreils, venus pour quelques années comme fonctionnaires, ne sont jamais repartis. 

  
Les Cafres 
Les Cafres sont d'origine africaine. Leurs ancêtres furent souvent arrachés de force à leur pays pour venir couper la canne dans les grandes plantations de l'île. Ils ont fortement influencé la culture musicale de La Réunion. 
 

Les Malgaches 
Ils furent à l'origine de l'occupation définitive de l'île. Ils sont largement métissés avec les Européens et les Créoles. 

Les Comoriens 
Encore peu nombreux, ils constituent une émigration récente.

 

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