Formée de deux massifs accolés: à l’Ouest, le massif des Salazes, qui est un volcan éteint, et à l’Est le massif du Grand-Brûlé, elle présente un relief tourmenté. Le point culminant de l’île se trouve dans les Salazes au piton des Neiges (3070 m). Le piton de la Fournaise (2632 m), au Grand-Brûlé, est l'un des volcans les plus actifs du monde. Une grande partie du territoire dépasse les 1000 m d'altitude. Les plaines sont limitées pour l'essentiel au littoral. L'île comporte également trois cirques: Salazie, Cilaos, Mafate. Ce dernier, non desservi par les routes, est uniquement accessible à pied ou par hélicoptère. Le climat tropical connaît une saison sèche et une saison des pluies. L'hiver austral, de mai à novembre, est frais et sec. L'été austral, de novembre à avril, est chaud et pluvieux; il est marqué parfois par de violents cyclones. Les précipitations sont abondantes et dépendent de l’exposition au vent. Le Nord-Est de l’île, "au vent", orientée face aux alizés, reçoit de 3 à 10 m d’eau par an (70% des précipitations). Le Sud-Ouest, "sous le vent", reçoit moins de 2 m et encore de façon irrégulière. Les variations de température sont de faible amplitude (entre 21 et 26 °c).  
  
L'économie de l'île est dominée par la culture de la canne à sucre (25 600 ha pour une production annuelle de 1 800 000 t entre 1990 et 1998). Toutefois, cette activité doit non seulement affronter une importante concurrence internationale, mais également celle de la betterave à sucre. Pour tenter de faire face à ces deux difficultés, la Réunion a entamé un programme de modernisation et de restructuration de ses installations de raffinage de sucre. Cependant, les superficies consacrées à la culture de canne à sucre ne cessent de diminuer. Les principales autres productions agricoles sont l’ananas (13 200 t) ; la vanille, cultivée sur 340 ha (49 t en 1997); l’horticulture sur 443 ha (5,3 t en 1997), destinée au commerce des huiles essentielles, notamment celle des géraniums, qui entrent dans la composition de nombreux parfums. Là encore, les difficultés sont grandes, en particulier pour la vanille, qui a dû affronter l'introduction et le développement de la vanille artificielle. Le café et le thé sont également cultivés à la Réunion. Le tissu industriel réunionnais reste faible. L'essentiel de l'activité industrielle dessert la transformation des produits agricoles, notamment les raffineries de sucre (dont plusieurs ont fermé durant les dernières années) et les rhumeries. L'insularité et l'éloignement de la métropole entravent le développement de l'économie locale. La Réunion mise beaucoup sur le tourisme, mais, à la différence d'autres départements insulaires français, elle est éloignée des pays riches où réside l'essentiel de la clientèle. Son développement reste donc largement tributaire des aides de la métropole. 

Malgré son dynamisme économique, l'île ne parvient pas à résorber un important chômage, du fait d'une croissance démographique très forte. De nombreux Réunionnais sont obligés d'émigrer en métropole pour trouver du travail. L'île est desservie par l'aéroport Roland Garros situé à Gillot, à proximité de Saint-Denis, et par un port à la Pointe-des-Galets.