Me voici de retour à Santiago. Au cours
de ce voyage, je resterai dans la capitale et ses environs.
Je donne rendez-vous à une amie rencontrée lors de mon premier voyage, en 1991: Place d'Armes, devant la statue de Pedro de Valdivia. Malheureusement, lorsque je parviens sur les lieux, je m'aperçois qu'une énorme excavation a éventré l'endroit et que la statue se dressait justement là où se trouve maintenant le trou! Je fais le tour de la place et je finis par m'apercevoir que la statue a été déplacée et qu'elle est maintenant dans un autre angle de la Place d'armes. Sur le chantier, les ouvriers s'affairent. Je crois que l'on ouvre une nouvelle ligne de métro. Depuis ma première visite, Santiago n'a pas cessé de se transformer. De nombreux nouveaux buildings se dressent ça et là dans la cité, témoignages de la vitalité de l'économie chilienne. Les taxis et autobus brinquebalant d'autrefois ont été modernisés. Mais la pollution reste intense, surtout dans le centre ville. Des tentatives d'électrification des transports en commun ont eu lieu. Mais elles se sont heurté à l'hostilité de transporteurs tout puissants. N'oublions pas que c'est une grève des routiers qui amorça le processus du coup d'État contre Allende en 1973! A Santiago, les lignes d'autobus sont privées et multiples. Les voitures font la course pour arriver les premières aux arrêts et rafler les passagers. Ce désordre entraîne bien des inconvénients et je trouve la Ratp parisienne bien plus efficace. Mon amie, aussi surprise que moi, finit tout de même par retrouver la statue et me rejoindre. Nous allons déjeuner. En me promenant au pied du cerro San Cristobal, je m'aperçois que l'impasse où s'élevait la maison de Pablo Neruda a été percée. Dans le dégagement, plusieurs piliers se dressent. Chacun d'entre eux porte quelques strophes d'un très beau poème. Je le mémorise sur la plaque sensible de mon appareil photographique pour le traduire et le publier une fois de retour en France. Cette traduction peut être lue en se rendant ici. Dîner au restaurant de l'hôtel Sheraton, un des meilleurs de Santiago. Malheureusement, le sommelier ne sait pas servir les vins à la bonne température. Les rouges sont trop chauds. Nous demandons des glaçons, ce qui horrifie le serveur. Mais ce serait dommage de boire les excellents vins chiliens comme du bouillon! Mon voyage de retour s'effectue sous d'heureux auspices. Le temps est clair et je prends plusieurs photos de la Cordillère des Andes à travers le hublot de l'avion. |