Une notice sur les reptiles, serpents et poissons
.
Voici quelques renseignements sur les reptiles, serpents et poissons australiens tirés d'un ouvrage paru dans les années 1970.  

Les reptiles australiens paraissent tout droit sortis d'un musée de la préhistoire. Le varan géant mesure deux mètres. Il aime beaucoup les oeufs et mange aussi les oisillons, qu'il avale sans les mâcher. On dit qu'il hypnotise ses victimes par son regard, ce qui est sans doute faux car les cacatoès défendent très bien leur nid contre lui; dès qu'il s'en approche, la femelle lance un cri d'alarme et tous les cacatoès des environs accourent à tire d'aile pour lui voler sus et l'assaillir de coups de bec. Le monstre n'a plus qu'à prendre la fuite sous peine de voir sa peau s'en aller en lambeaux, malgré sa protection d'écailles. Les Australiens l'appellent goanna et le redoutent bien qu'il ne s'attaque jamais à l'homme. Les Aborigènes le chassent pour le cuire sous la cendre ou sur des pierres chaudes.  

Le varan à queue courte est également un gibier pour les Aborigènes dont le comportement est, pense-t-on, voisin de celui des hommes du paléolithique. Le varan de Gould s'en prend aux petits mammifères. 
. 

Le dragon d'eau
. 
Le dragon d'eau (physignathus lesueuri), quant à lui, habite la steppe à buissons.  

Le lézard à collerette (chlamydosaurus kingi), de la famille des agames, possède la faculté de redresser une membrane dermique large de 10 à 17 cm de chaque côté de son cou pour impressionner son adversaire. Sa taille ne dépasse pas de 22 à 25 cm (d'autres parlent de 35 à 45 cm), mais cette cape qu'il étale autour de sa tête fait paraître celle-ci cinq fois plus volumineuse. Son attitude agressive, pattes frémissantes et griffes en avant, gueule ouverte, grognements de rage... complètent ce dispositif défensif. Ce reptile du désert s'aventure parfois dans la steppe herbeuse pour y chercher sa nourriture.  
. 

Le lézard à collerette
. 
Le lézard barbu, long d'une quarantaine de centimètres, habite le même habitat que le lézard à collerette, mais, ne disposant pas de replis dermique écailleux autour de son cou, il se contente de gonfler ce dernier pour en imposer. Les excroissances pointues qui font alors saillies lui confèrent un aspect menaçant. Habituellement vêtu de brun verdâtre, il accompagne ses démonstrations de colère par des modifications chromatiques spectaculaires qui déroutent son ennemi. Tout son corps vire au jaune vif et se raie d'orange ou de rouge pâle. Cependant ces subterfuges ne trompent pas les Aborigènes qui apprécient sa chair; ils le mangent grillés comme le varan géant.  

Ce triste sort est épargné au moloch hérissé, un autre agame, qui vit dans le sable et les pierres, à proximité des fourmilières, son aliment favori étant les fourmis qu'il va quérir avec sa langue. Malgré son air effrayant, son corps recouvert d'épines et les cornes pointues qui surmontent ses yeux, il est inoffensif. Généralement ocre ou beige, des taches brunes constellent ses flancs parallèlement à l'axe du corps. C'est un animal paisible qui s'écarte peu de son territoire pour peu que les fourmis y abondent.  

Pourtant, même le woma, le terrible python des rochers, malgré son audace inouïe, n'ose pas affronter le moloch hérissé, bien qu'il soit capable d'avaler un serpent-tigre, plus long que lui, et qui foudroie n'importe quel animal, y compris l'homme, en moins de trois minutes. Le serpent-tigre est l'un des quatre-vingt-cinq reptiles de la famille des élapidés (cobras et serpents corail). Le plus grand de ces reptiles et le taipan, long de 4 m, qui vit dans la presqu'île de York. La vipère antarctique, plus répandue, fait de nombreuses victimes. La plupart de ces serpents sont vivipares et leur fécondité est grande. 
. 

Le serpent diamant
. 
Le python spilote (morelia argus), qui mesure plus de 3m, est un ennemi de taille pour les oiseaux australiens. Il s'aventure dans les branches basses des arbres. Les feux étincelants qui émanent de ses écailles bleues lui ont valu le surnom de serpent diamant. Il tue ses victimes en les écrasant entre ses puissantes mâchoires ou les broie dans ses anneaux avant de les avaler la tête la première, si elles sont trop grosses. D'autres pythons habitent la lisière des zones boisées et la steppe à buissons ou caillouteuse. L'un d'eux, de la famille des liasis, le python améthyste, dépasse 5 m. 
. 
La tortue du sud
. 
La tortue du sud (chaelodina logicollis) ou tortue à cou de serpent mesure 15 cm de long. Elle se nourrit de petits poissons et nage en agitant son long cou dans les eaux de l'Australie méridionale.  
. 
Le barramunda
. 
Parmi les poissons, il convient de citer le ceratodus (neoceratodus forsteri) ou barramunda, un poisson archaïque dipneuste, c'est-à-dire qui possède à la fois des branchies et des poumons, qui hante les rivières des versants orientaux. Il pond ses oeufs en octobre ou novembre, au début du printemps austral, et les abandonne, enrobés de mucus, sur les végétations aquatiques. Il se nourrit de vers, de mollusques, de crustacés et de jeunes pousses végétales. Sa croissance est rapide. Adulte, il mesure près de 2 m et pèse 50 kg. Mais il n'a pas toujours le temps d'atteindre cet âge car sa chair est très appréciée. Lent et nonchalant, il se promène sur les fonds, respire avec ses branchies tant que l'eau contient assez d'oxygène et refait surface lorsque l'eau stagnante est devenue trop pauvre en oxygène; il émet alors, en aspirant l'air avec ses poumons, un bruit ressemblant à un grognement qui signale sa présence. Sa forme est allongée et sa nageoire caudale est taillée en fer de lance. Ses nageoires pectorales ont la structure particulière des espèces archaïques et ses mâchoires sont recouvertes de plaques dentaires. Il peut supporter des températures élevées. 
Retour

Naviguez sur l'ensemble du site de Jean Dif:
Accueil    Logiciels    Textes     Images     Musique