Auzers 

(15240 - A 9 km d'Ydes, 11 km de Mauriac et 20 km de Lanobre) 
 
Le château d'Auzers fut édifié par Géraud de Bompar en 1364, pendant la guerre de Cent ans, dans un but défensif contre les Anglais qui tenaient alors le Limousin, à seulement une quinzaine de kilomètres, de l'autre côté de la Dordogne. Il se composait alors d'un corps de logis rectangulaire flanqué d'une tour de défense au Sud-est et d'une tour d'escalier au Nord-est. Il était probablement ceinturé par un chemin de ronde continu et crénelé, supporté par des corbeaux de pierre, à ciel ouvert ou coiffé avec le reste de la construction d'une toiture à faible pente, afin que, d'une tourelle qui dépassait la tour d'escalier d'un niveau, le guet puisse surveiller les environs (le soubassement de cette tourelle est toujours visible dans l'infrastructure de la charpente). 

Vers 1450, le château fut pillé et brûlé. La tour du Sud-est serait restée indemne et la tour d'escalier n'aurait été que partiellement démolie, comme le laisse supposer un renflement sur son flanc Est, un peu au-dessus de la porte, qui pourrait être une reprise de maçonnerie. Le corps de logis, complètement détruit, s'effondra sur la voûte du rez-de-chaussée qui résista. 
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Blandin de Bompar, petit-fils de Géraud, régisseur du comte de Chabannes, gouverneur de Guyenne, pour ses biens de Madic, près de Bort, puis régisseur général du baron de la Tour, comte d'Auvergne, maria sa fille Alix, en 1470, à Antoine de Douhet, licencié ès loi, lequel, du fait de ce mariage, prit le nom de Douhet d'Auzers. Il devint par la suite chancelier des comtes d'Auvergne. C'est après le mariage qu'eut lieu la restauration du château qui s'acheva vers 1510. Le nouvel édifice fut construit dans le goût de la Renaissance, pour en faire une demeure de plaisance, sans toutefois renoncer complètement à son caractère défensif. Le corps du bâtiment fut prolongé vers l'Ouest où une nouvelle tour, pendant de celle de l'Est, fut dressée au Sud-ouest. Le chemin de ronde, qui encercle tout le pourtour et confère à l'ensemble son unité, fut englobé, avec le reste des constructions, sous une toiture à pente raide, en lauzes disposées en écailles de poisson, à quatre pans pour le bâtiment central, en poivrière pour les trois tours et les deux échauguettes qui, portées sur des culs de lampe à cinq quarts de rond superposés, ornent les angles vifs du chemin de ronde. La porte et les fenêtres de la tour d'escalier, ainsi que quelques autres fenêtres du bâtiment, furent encadrées de moulures. 

Quelques rénovations intervinrent en 1844: la toiture fut refaite à l'identique, de nouvelles fenêtres furent percées, d'autres élargies, un appentis fut ajouté contre la tour de l'Est afin d'y loger un second escalier. 

Le fossé peu profond qui  longe la muraille à gauche la porte d'entrée de la tour d'escalier n'est nullement un vestige d'anciennes douves. Il a été ouvert plus récemment pour drainer les eaux et assainir les murs du château. Son creusement a dégagé les anciens soubassements en pente du bas de la muraille destinés à faire ricocher sur les assaillants les projectiles et liquides bouillants que les assiégés jetaient d'en haut sur eux. 

Le château d'Auzers, inscrit sur la liste des monuments historiques depuis  1983, se visite. Il est encore aujourd'hui habité par les descendants de ses fondateurs. Il renferme de précieux souvenirs historiques. Citons les peintures murales polychromes du 16ème siècle de son oratoire, les anciens terriers, un livre provenant de Mme de Maintenon, un sceau de Louis XVI, une table ayant appartenu à Marie-Antoinette, un mobilier empire offert par Napoléon à son condisciple à l'École militaire de Paris, Jean-Louis d'Auzers, la robe de baptême du duc de Bordeaux... On peut également y admirer des oeuvres dues aux talents artistiques de membres de la famille de Douhet d'Auzers: tableaux, tapisseries, photographies du 19ème siècle. 

Renseignements: 
Téléphone: +33(0) 4 71 78 62 59   e-mail : info@chateau-auzers.com 

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L'entrée du château - Au premier plan, la tour d'escalier 
 
La cheminée monumentale du salon avec les blasons de la famille 
 
La salle voûtée du 14ème siècle qui a résisté à l'incendie de 1450 
 
Les peintures murales polychromes du 16ème siècle 
 
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