De nombreux pigeonniers se rencontrent dans les villages de la Limagne
et sur les pentes alentours. Saint-Sandoux n'échappe pas à
cette règle. Autrefois apanage des seigneurs hauts justiciers, les
pigeonniers se démocratisèrent peu à peu et les gros
propriétaires terriens, suivant les régions, purent en édifier
avec souvent la condition de ne pas leur donner l'allure de tours féodales.
Après la Révolution, plus aucun obstacle ne s'opposa à
leur construction et nombre d'entre eux s'élevèrent comme
de fiers symboles de la puissance et de la richesse de leur propriétaire.
Ils offraient à ces derniers des moyens d'augmenter leurs ressources
en volailles à peu de frais, les pigeons se nourrissant en grande
partie dans la nature et sur les champs d'autrui. Les déjections
fournissaient également un engrais apprécié ainsi
qu'un remède efficace contre certaines maladies des pommiers.
Pendant la première moitié du 20ème siècle,
la tour médiévale de Saint-Sandoux, sur les Forts, fut convertie
en pigeonnier par ses propriétaires, habitants du village voisin
de Saint-Saturnin, comme l'attestent les trous aménagés pour
le passage des volatiles.
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Le pigeonnier de La
Garde (printemps 2008) |
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