Le bassin minier |
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. Aubin (4660 habitants) est une ancienne agglomération minière. A proximité se trouve la cité thermale de Cransac-les-Thermes où l'on peut soigner ses rhumatismes, ses douleurs ostéo-articulaires et son mal de dos. Il y a aussi à Cransac un Musée de la Mémoire où sont retracés 2000 ans d'histoire (Cransac les eaux, Cransac les mines, Cransac les thermes). "Aubin, n'est ni un village, ni un bourg,
ni une ville, c'est une longue rue bâtie sur le penchant d'une colline",
écrivait Alexis Monteil au début
du 19ème siècle. La ville nouvelle, née de la prospérité
du siècle, sut préserver le charme de l'ancienne ville que
l'on nomme aujourd'hui Le Vieil Aubin. Quartier plaqué contre l'escarpement
du roc, "Là, de curieuses maisons aux portes nobles et à
colombages dans le rose usé des briques et, dans ce quartier, c'est
l'histoire qui revit". Dans le Vieil Aubin on peut découvrir
la halle aux grains avec ses pierres foirales (anciennes mesures à
grains). Au pied de la vieille ville, s'étend la place de la mairie,
où se trouve la statue en bronze du mineur dont le regard semble
inviter à visiter le musée de la mine situé juste
en face; cette statue est une oeuvre du sculpteur Rémi
Coudrain. En prenant la direction de Combes, on arrive à la
forêt de La Vaysse, véritable poumon du bassin houiller avec
ses 300 hectares de superficie qui en font l'une des plus grandes forêts
de robiniers (acacias d'Europe).
Le fort d'Aubin L'origine d'Aubin remonte presque au début de notre ère. Les romains ont alors envahi la Gaule et il semble qu'un général romain, Claudius Albinus, fit édifier, vers 190, un fort sur le piton rocheux dominant la vallée de l'Enne, près du temple païen existant en ce lieu. Plus tard, cette forteresse devient château des seigneurs d'Albin, nom donné au village peut-être à cause d ‘Albinus. Ce château conserva jusqu'au 16ème siècle son utilité comme position militaire et stratégique. A l'ombre de ses tours et de ses remparts, des maisons d'habitations ne tardèrent pas à s'élever donnant naissance à un fort assez important, première amorce de la ville actuelle qui prit son nom d'Aubin à la Révolution française. La chapelle du Pouzet
La Vierge à l'Enfant
L'église de la Cène
ou Saint Amans du Fort
Le calvaire
L'église Notre Dame d'Aubin
Du Gua à Combes
L'église Notre Dame des
Mines (Combes)
Le musée de la mine
J'ai particulièrement retenu cette chronologie relative au travail des enfants affichée dans le musée: 3 juillet 1813: Décret interdisant le travail au fond aux enfants de moins de 10 ans. 1841: Loi sur le travail des enfants en France. 1874: Loi interdisant le travail souterrain aux enfants de moins de 13 ans et aux femmes de tous âges. 1880-1881: Réforme de l'enseignement public (lois Jules Ferry). L'école laïque est gratuite et obligatoire. 3 mai 1893: Décret fixant pour les travaux souterrains des mines et carrières la durée maximum du travail des jeunes ouvriers âgés de moins de 16 ans à huit heures par jour et pour ceux de 16 à 18 ans à dix heures. Les temps de descente et de remonte, les aller-retour du chantier, le temps de repos (qui ne pourra être inférieur à une heure) sont non compris. 14 juin 1946: Loi qui fixe l'âge d'admission à 14 ans et la durée de présence à 8 heures (travail, descente, remonte et repas compris). Site internet: http://www.citaenet.com/aubin/
Decazeville (les photos sont ici ) L'histoire de Decazeville, qui dut sa prospérité au duc Decazes (voir encadré ci-dessous), est étroitement liée au charbon qui fut exploité ici à ciel ouvert (de 1892 à 2001) ou en galeries souterraines. Cette exploitation a été entreprise en 1827 alors que naissait la sidérurgie. Une ville a rapidement poussé en 1834 et s'est développée tant que le charbon et l'acier étaient demandés. La découverte dite de Lassalle, dont on peut encore voir l'énorme cratère depuis le belvédère qui la surplombe, fut la première exploitation importante de ce type en France. D'énormes engins travaillaient dans ce cirque sillonné de gradins où toute activité d'extraction a maintenant cessé. Le musée géologique Pierre-Vetter retrace l'histoire de ces roches fossiles et, en particulier, du charbon qui a fait de Decazeville la cité des "gueules noires" dont l'histoire est encore très vivante. Nous nous sommes rendus au belvédère
non sans difficulté. Des arbres, abattus par une tempête,
barraient le chemin et il nous a fallu finir à pied. La couleur
rougeâtre des roches laisse supposer une forte teneur en oxyde de
fer. La présence du fer et du charbon était propice à
la naissance d'une industrie sidérurgique locale. D'en haut, on
distingue parfaitement le cratère égueulé de l'immense
mine à ciel ouvert de la Découverte qui fut exploité
jusqu'en 2001. Ce vaste amphithéâtre (3,7 km de long, 2,5
km de large, 250 m de profondeur) appartient aux Charbonnages de France
qui ne savent trop quoi en faire. Espérons que ce témoin
de notre passé industriel ne disparaîtra pas complètement.
On imagine qu'un immense théâtre moderne en plein air pourrait
y être aménagé. On aperçoit encore les énormes
camions qui transportaient le minerai et qui achèvent paisiblement
de vieillir au pied des pentes recouvertes d'herbe.
Le Chemin de Croix de Gustave Moreau Les quatorze toiles de cette oeuvre se trouvent dans l'église Notre-Dame. Elles furent longtemps délaissées jusqu'à ce que Gilbert Bou, un amateur éclairé de peinture, décèle dans certains détails très particuliers la touche du maître. Une correspondance du peintre mentionnant sa commande decazevilloise confirma l'avis de Gilbert Bou. Decazevillois d'origine, ce dernier est décédé cette année. Nous avons visité l'église Notre-Dame au cours du préparatif d'une messe d'enterrement et je n'ai pas osé prendre de photos. . L'anecdote de la statue vivante Gilbert Bou était un grand amateur de photographie. II savait quel jour de l'année il fallait photographier le tympan de Conques pour qu'il n'y ait pas d'ombre sur la partie supérieure et il pouvait rester des heures, attendant les meilleures conditions pour prendre un cliché. Pour photographier l'intérieur d'une cathédrale (à Albi ou Rodez), il prenait place dans une niche sans statue. C'est ce qu'il fit un jour. La cathédrale était presque déserte. Il n'y avait qu'une dame qui priait avec ferveur. A un certain moment, alertée par quelque bruit, elle tourna la tête, leva les yeux et son regard rencontra celui d'une statue qui lui fit un clin d'oeil. Son cri d'effroi se confondit avec le bruit de sa fuite précipitée vers la sortie. Après cette petite récréation, Gilbert, imperturbable, garda la pose et, bien entendu réussit à prendre exactement la photo qu'il désirait. D'après B. H. Site internet: http://www.decazeville-tourisme.com |
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