Le jardin des bêtes de Gages renferme plus de 250 animaux venus des quatre coins du globe. En dehors des animaux, on peut également y découvrir d'autres attractions: la maquette animée d'un village d'autrefois, qui rappelle le spectacle de Flagnac, le coin des animaux favoris, des jeux pour enfants... On peut s'y garer facilement: un parking a été aménagé à proximité. On peut y déjeuner sur place. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait. 

Voici quels sont les animaux les plus remarquables de ce parc: 

La chèvre Girgentana 
Originaire d'Italie, la "Bella Gigentana" donne 400 à 500 kg de lait par an. Cette très belle race de chèvre, dans laquelle mâle et femelle possèdent une imposante pair de cornes, est présente en Campani (région de Naples) ainsi qu'en Calabre et en Sicile. 

Le Watusi 
Originaire d'Afrique, ce bovidé est issu du croisement du zébu et du boeuf à longues cornes de l'Égypte ancienne. Il accompagne les peuples nomades d'Afrique en quête de pâturages. Ses immenses cornes ne lui procurent pas un véritable moyen de défense car leurs parties osseuses sont creusées d'alvéoles destinées à les alléger. Il fournit un lait apprécié mais sa viande n'est pas consommée. Lors des cérémonies rituelles, les bergers boivent son sang directement prélevé dans la veine jugulaire. 

Le Mouton de Jacob 
Originaire du  Moyen Orient,  cet ovin fut sauvé par les Anglais qui l'élevèrent dans les parcs des châteaux comme animal d'ornement. Le nom de la race fait allusion à un récit biblique (Genèse 30 - verset 32). Grâce à ses quatre cornes, le Mouton de Jacob peut dégager la neige pour se nourrir en hiver. 

La présence d'autres animaux mérite d'être signalée: la vache écossaise à longs poils; le lama déjà vu au Pérou et au Chili; le canard huppé; la poule de Madagascar, dont je ne garantis pas la provenance; le ouistiti; le fennec ou renard des sables; le renard noir que je n'ai pas réussi à photographier car il s'est réfugié dans son abri dès que nous nous sommes approchés; un mouton fortement laineux; le chameau; le kangourou blanc que je n'ai pas vu en Australie; des grues et des perroquets; des cobayes... 

Le veau de l'Aveyron jouit d'une réputation méritée. Les éleveurs s'engagent à respecter un certain nombre d'exigences qui font l'objet de contrôle et sont un gage de qualité: 

-Le veau est élevé sous sa mère de manière traditionnelle. 
-Il est allaité par sa mère et nourri avec des compléments à base de céréales. 
-Il est issu des meilleures races à viande (limousines et blondes d'Aquitaine). 
-Il est identifié et contrôlé dès sa naissance par un organisme certificateur Qualisud. 
-Il est élevé en liberté dans les meilleurs conditions de confort et de bien-être. 
-Il doit fournir une viande tendre et savoureuse de couleur rosée. 

La zone du veau de l'Aveyron ne se limite pas au département. Il déborde quelque peu sur les départements limitrophes (Lot, Cantal, Tarn et Tarn-et-Garonne) où se rencontrent des conditions d'élevage similaires. Il bénéficie d'un label rouge depuis 1994 et d'une indication géographique protégée depuis 1996. On trouve sa viande dans les magasins Auchan et chez Picard (produits surgelés). 

Un réseau de fermes appartenant à la profession ouvrent leurs portes aux visiteurs. Le meilleur moment pour s'y rendre et celui de la tétée, vers 18 heures. Nous avons été aimablement accueillis dans l'une de ces fermes où toutes les explications utiles nous ont été données. L'exploitation comportait une centaine de bêtes dont une cinquantaine de veaux. Pour être commercialisés en France, ces derniers doivent atteindre une certaine taille et peser un certain poids (j'ai oublié les détails!). S'ils sont trop petits, ils sont invendables et l'éleveur les garde pour lui. S'ils sont trop gros, ils peuvent être vendus en Italie où les normes ne sont pas les mêmes qu'en France et s'ils sont trop gros pour l'Italie, ils peuvent trouver un débouché en Grèce où les normes sont encore plus élevées. Les mâles sont pratiquement tous destinés à la boucherie. En revanche, des génisses sont conservées pour la reproduction. Notre hôte se plaignait de la sécheresse bien visible dans le département. Les près n'ont plus qu'une herbe jaune et rase. Cette calamité naturelle oblige les éleveurs à nourrir leur bétail dès l'été comme en hiver. 

Site internet: http://www.irva.asso.fr