| Itinéraire
Mardi 30 novembre: arrivée le matin à Valdivia*. Réception à l'hôtel Naguilan. Visite de la cité: Île de Teja, Université Australe, Jardin botanique, Torreones Espagñoles et quartier résidentiel. Croisière sur le rio Calle Calle. Déjeuner à bord plutôt mouvementé (fruits de mer). Le bateau tangue fortement et les serveuses, malgré tous leurs efforts, ne peuvent empêcher les pots de fleurs de tomber sur le plancher, de s'y briser et de répandre leur terre. Discussion avec un couple de Chiliens qui admirent mon espagnol. Ils ne sont pas difficiles! Lui m'invite à goûter à un fruit typique que l'on ne trouve, paraît-il, que sous forme de glace: le lucuma, qui est délicieux et posséderait des vertus thérapeutiques. Visite des fortifications espagnoles de la baie de Corral, sous un ciel pluvieux. Le colonel français Georges Beauchef s'y est illustré. Cet ancien officier de Napoléon avait dû fuir son pays pour échapper aux persécutions royalistes après Waterloo. Il a participé à la lutte pour l'indépendance du Chili, a connu personnellement O'Higgins, s'est marié avec une chilienne et a été pendant deux ans gouverneur de la province de Valdivia. J'accomplis ces visites en compagnie d'une dentiste du Costa Rica qui m'invite à visiter son pays où la vie, selon ses dires, est beaucoup moins chère qu'au Chili. * En 2008, selon la presse française, les espèces vivantes des environs de Valdivia seraient menacées par la fonte des glaciers andins. Mercredi 1er décembre: départ en bus de Valdivia pour Puerto Montt. Logement à Puerto Montt à l'hôtel Viento Sur. L'après-midi, visite de Frutillar, sur les bords du lac Llanqihue. On peut y voir de superbes maisons d'un bois rouge du sud du Chili, l'alerce. Il met près de mille ans à croître et les planches tirées de son tronc, quasiment imputrescibles, durent près d'un demi siècle. Cette station balnéaire a été construite par les colons allemands venus au Chili au cours du 19ème siècle. Leur influence dans la région est bien visible. Les champs y sont parfaitement cultivés, les cités coquettes et propres, les monuments à la gloire des colons y abondent. Sur le chemin, j'ai remarqué des élevages d'oies. Mais, d'après mon guide chauffeur, la chair de cette volaille ne se mange pas. On l'élève uniquement pour la plume! Mon guide est d'origine allemande. Il explique le peuplement de la région par une gaudriole. D'après lui, les Allemands sont de bons pique-fleurs! Jeudi 2 décembre: visite de Puerto
Montt: son centre commercial, le monument aux colons allemands en bord
de mer, la place d'armes, les plages de Pelluco et Chinquihue, Angelmo,
le marché des fruits de mer et le marché artisanal. A midi,
je déjeune en compagnie d'un couple argentin. Le mari est chirurgien.
Il assiste à un congrès professionnel qui se tient à
Puerto Montt. A une table voisine déjeune une de ses connaissances,
une jeune femme qui exerce la médecine à Bogota, en Colombie.
Comme elle ne semble pas très portée sur la boisson, j'achève
son vin blanc qu'elle a l'amabilité de m'offrir.
Vendredi 3 décembre: départ le matin pour le lac Llanquihue. Puerto Varas. La pisciculture El Molino. Villa Ensenada. Les chutes du rio Petrohue: le temps est nuageux et on n'aperçoit qu'à peine le pied du volcan Osorno couvert de neige, même en été. Parc Vincent Pérez Rosales. Petrohue, au bord du lac Todos los Santos ou lac Esmeralda. Ce lac doit son second nom à la couleur verte de ses eaux. Navigation, sous la pluie, sur le lac d'émeraude. Ma compagne de voyage n'est plus avec moi. Elle a préféré aller visiter l'île de Chiloé où je suis déjà passé en 1991. Cascades. Débarquement à Peulla. Déjeuner à l'unique hôtel de ce lieu situé sur l'un des chemins touristiques pour se rendre du Chili en Argentine. J'y rencontre un couple d'Allemands qui poursuivent jusqu'à Bariloche. Nous prenons un café ensemble. Au cours de la conversation avec la femme, qui parle un Français excellent, nous nous apercevons que nous avons des relations communes, dans le milieu évidemment restreint de la finance. Nous échangeons nos adresses et numéros de téléphone. En début d'après-midi, traversée du lac en sens inverse, toujours sous la pluie mais avec d'autres passagers venant d'Argentine. Il y a notamment une sorte d'hurluberlu, d'origine indéterminée, qui divertit beaucoup une Hollandaise, et une jeune Espagnole qui, comme elle dit, hable un peu le Français. On nous annonce que nous passons à proximité du cerro Puntiagudo. Il est derrière les nuages. Retour à Puerto Montt où je retrouve ma compagne de voyage pour le dîner. Samedi 4 décembre: matinée libre. J'essaie de changer mon billet de bus pour pouvoir voyager en compagnie de mon amie du Costa Rica. C'est malheureusement impossible et je devrai voyager seul. Je flâne à travers les rues de Puerto Montt. L'après-midi, départ en bus pour Santiago. Dimanche 5 décembre: arrivée
à l'aube à Santiago, au terminal des bus.
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