L'intérêt de ce site réside
dans la construction en épis des murailles qui semblerait indiquer
une construction du 12ème siècle..
Depuis la prise de ces photos, des rénovations
ont été entreprises et le château a meilleure allure.
Le château de Luc ne resta pas à
l'écart des événements qui ensanglantèrent
la région pendant la Guerre de Cent ans. Le géographe Malte-Brun,
dit qu'en 1380, il se passa près do Luc, sur la frontière
orientale du département do la Lozère, un trait de
bravoure qui fait honneur aux ancêtres do quelques familles qui
existent encore. Les Anglais, dit-il, parcouraient, avec des forces
considérables, le Gévaudan et le Vivarais; l'incendie,
le meurtre et le pillage indiquaient la trace de leurs pas; lorsqu'ils
se virent tout à coup arrêtés par le fort de Luc, qui
leur fermait la roule de la Haute-Auvergne. Au nombre de deux mille,
ils en entreprirent le siège; mais trois braves chevaliers,
MM. de Polignac, Bourbal de Choisinet et d'Agrain des Ubas, auxquels
ce fief appartenait en commun, s'y défendirent si vaillamment,
qu'ils parvinrent à repousser l'ennemi. Cependant les Anglais,
honteux de leur déroute, font volte face, et les trois chevaliers
allaient succomber sous le nombre lorsque, secourus tout à
coup par dix des plus intrépides gentilshommes des environs
(Malet de Borne, d'Apchier, Modéne, Morangiés, Malmont
de Soulage, Du Roure, Balazuc, Vernon de Joyeuse, Longueville et
Regletton), ils remportèrent une victoire complète.
Un plateau aujourd'hui boisé au sud-ouest du château
de Luc, est encore appelé le champ de la bataille.
(André Ferdinand (1829-1898): L'Invasion
anglaise en Gévaudan, notice historique) |